
La réflexion menée sur l’implication trop importante des parents dans les clubs de foot, sur et en dehors du terrain, est intéressante et présentée de manière plutôt réaliste. Tout comme les réactions des enfants, leur passage à l’adolescence qui fait évoluer leurs centres d’intérêt, quitte à les éloigner des occupations qu’ils adoraient étant plus jeunes. Karen Viggers jongle avec aisance entre ses protagonistes mais son propos est souvent aussi simpliste que caricatural. Même la question du harcèlement, abordée frontalement, se règle d’un claquement de doigt et transforme le coupable en agneau une fois ses agissements démasqués.
Bref, l’autrice du best-seller La mémoire des embruns est, quelque part, tombée dans la facilité alors que le sujet aurait pu se prêter à bien plus de finesse et de nuances. Dernier point négatif, la platitude de son écriture, noyée dans un océan de dialogues aussi creux que dispensables. Vraiment pas une réussite.
Sur la touche de Karen Viggers (traduit de l’anglais par Aude Carlier). Les Escales, 2025. 360 pages. 23,00 euros.