Un serial killer, c’est un criminel qui ne s’arrête pas à un meurtre. Selon la définition la plus courante, il faut au moins trois victimes et un intervalle, parfois quelques jours, parfois des années, pour qu’un tueur entre dans cette sinistre catégorie. Et c’est justement ce genre d’individu que nous croison au détour des pages… Mais autant vous le dire tout de suite : cette lecture m’a laissée plutôt perplexe.
Et si vous laissiez parler votre côté obscur ?

De quoi ça parle : Et si une société secrète de tueurs en série existait, à quoi ressemblerait-elle ?
Pour Antoine, c’est un grand bouleversement qui va changer sa vie à tout jamais ; et une grande souffrance après avoir connu une joie immense. Pour Baptiste, ce sont vingt ans de sa vie passées à diriger des réunions au caractère singulier et dont les objectifs ne sont pas toujours très clairs. Pour Solène, enfin, c’est un aller direct vers une mort certaine.
Une histoire d’amour est-elle compatible avec l’appartenance à cette société secrète de tueurs en série ?
Ce que j’ai aimé… ou pas… : Antoine, Solène, Fabien, Dominique…et bien d’autres encore partagent tous un point commun glaçant : ils sont des tueurs en série. Chacun a donc sa place légitime dans les réunions des “Anonymes”, une sorte de cercle d’entraide inspiré des Alcooliques Anonymes. Ici, les tueurs se rencontrent pour échanger sur leurs pratiques, discuter de leurs motivations, de ce qui les pousse à ôter la vie… Au début, Antoine est plutôt sceptique. Il observe, méfiant, se demandant si ce groupe est vraiment là pour l’aider ou pour l’enfoncer dans ses propres ténèbres. Mais, à sa surprise, il réalise qu’il n’est pas seul. D’autres, comme lui, ont un goût pour le danger, une obsession meurtrière qui les pousse à agir dans l’ombre et à éviter les regards indiscrets de la justice. Les règles sont claires : pas de fraternisation entre les membres. Chacun doit rester dans sa propre zone, sans tisser de liens. Mais Antoine, comme souvent, déteste qu’on lui interdise quoi que ce soit. Et lorsqu’il croise le regard d’une autre participante, il sait qu’il est prêt à tout et que les conséquences pourraient être fatales.
Je suis partagée après cette lecture. Il y a des aspects que j’ai réellement appréciés : l’originalité de l’histoire, l’ambiance étrange des réunions qui peut facilement devenir malaisante, voire dérangeante. Il y a aussi une touche de romance qui m’a tenue en haleine, me maintenant un peu dans les filets de l’intrigue. Et puis, il y a ce cérémonial autour d’ôter la vie aux autres, ces règles strictes qui garantissent l’anonymat de chacun et l’atmosphère un peu sectaire des rencontres. Chacun a ses raisons, parfois nobles, parfois plus contestables. Les personnages, malgré leurs activités peu recommandables, apportent tous quelque chose à l’histoire. En dehors des corps en décomposition, bien sûr
. J’ai beaucoup aimé l’alternance des points de vue, qui nous permet de découvrir à la fois l’intérieur de l’organisation et ce qui se passe à l’extérieur. Mais malgré cela, je me suis un peu perdue dans le style narratif. Les phrases courtes se sont souvent répétées, ce qui, à la longue, alourdit la lecture. Peut-être un choix délibéré pour marteler une idée, mais cela m’a laissée un peu de côté. Un peu plus de variété dans les tournures de phrases et un peu moins de répétitions auraient, à mon avis, permis d’enrichir l’ensemble. Ceci dit, je me suis quand même laissée emporter par cette histoire où les rituels ont toute leur place. Peu à peu, on saisit la finalité de ces réunions, la place de chacun dans l’organisation et on comprend les espoirs et les avancées des meurtriers. Mais malgré tout cela, je ne pense pas que je poursuivrai la série. J’ai bien aimé suivre Antoine et les autres, mais l’histoire ne m’a pas assez happée. Même si, soyons clairs, j’adore les tueurs en série (je sais, j’ai des hobbies un peu bizarres
).
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