Mouche de l'école des loisirs, 2008 - 54 pages - 6,50€
illustrations de Pascal Lemaître
« Les pandas, c'est tout mou. Ça marche pas vite et c'est gros du bide. Ça s'ennuie et ça mange des bambous parce que dans leur forêt, il n'y a rien d'autre à manger. C'est triste à mourir, les pandas. Ça vit tout seul, ça ne fait jamais l'amour, ça ne prend jamais de plaisir et ça fait très peu d'enfants. Franchement, il suffit d'en regarder un pour comprendre que les pandas, ça ne fait rien de sa vie.
Pour le reste, si vous vous renseignez un peu, vous apprendrez que les pandas, ça n'arrête pas de mourir. Soit parce que les humains détruisent la forêt. Soit parce qu'on les tue. Et quand on ne les tue pas, on les met en cage. »
Et voilà, chose promise, chose faite. J'ai lu le titre qui précédait Je ne suis pas une lumière, lequel m'avait laissée bien perplexe. En fait, il ne s'agit pas d'une série avec suite etc., on peut très bien lire l'un sans l'autre. C'est juste la personnalité du jeune Ariel que je souhaitais découvrir davantage, car une fois goûtée, on a du mal à s'en passer. Ce jeune garçon se pose énormément de questions, il a du mal à s'accepter, cette fois c'est son physique qui l'indispose à cause d'une tache sous l'oeil, cela lui donne des bouffées de colère incontrôlables (le coup de la piscine, mes aïeux, ce n'est vraiment pas sympa !). Mais le message à la fin, cette fois, m'est apparue plus clairement et c'est même très, très mignon. Bien entendu, j'ai moyennement apprécié le cheminement du garçon pour en arriver à cette conclusion, non mais franchement, pauvre Clémentine ! ;o)
Le style d'Ariel Kenig colle à merveille avec cette collection pour jeunes lecteurs. C'est frais, drôle, actuel et ça pose des questions essentielles sans jamais être consensuelles ni prises de tête. Vraiment pas désagréable à parcourir !
> Un texte qui nous touche au plus profond de l’intime, même s’il y a de la légèreté dans ce texte. Un petit malheur d’enfant est souvent traité à la légère par les adultes. Et pourtant un malheur c’est un malheur. Il y a les mots et les regards qui font mal. (dit Pascale Pineau sur Ricochet)