L'abîme de Charles DICKENS
et Wilkie Collins
(Partenariat BOB - Le Masque)
Editions du Masque, Labyrinthes,
2010, p. 216
Première Publication : 1872
Charles John Huffam Dickens, né le 7 février 1812, mort le 9 juin 1870, est un romancier anglais, auteur notamment de David Copperfield, Un chant de Noël et d’Oliver Twist. Il compte parmi les écrivains anglais les plus populaires du XIXe siècle. Ses œuvres sont toujours régulièrement rééditées et font l’objet d’adaptations au cinéma et à la télévision.
William Wilkie Collins (8 janvier1824– 23 septembre 1889) est un écrivain britannique de l'époque victorienne, contemporain et ami deCharles Dickens. Il était grandement populaire à son époque et écrivit 27 romans, plus de 50 nouvelles, au moins 15 pièces de théâtres et plus de 100 essais.
D'autres Livres de Charles DICKENS et Wilkie COLLINS :
- De grandes espérances -
- Oliver Twist -
- La Dame en blanc -
Résumé de Quatrième de Couverture : Walter Wilding, riche négociant en vin, mène une vie heureuse auprès de sa mère, à qui il doit sa fortune et sa réussite sociale.
A la mort de celle-ci, la découverte d'un terrible secret va bouleverser son existence : il n'est pas son vrai fils
Rongé par la culpabilité d'avoir usurpé l'identité - et l'héritage - d'un autre, Walter décide de se lancer à la recherche de ce mystérieux double.
Mais qui est donc le véritable Walter Wilding ?
Avis personnel :
J’ai découvert Charles Dickens très récemment grâce à son chef d’œuvre, Les Grandes espérances. Ayant particulièrement apprécié cette lecture, il me tardait de faire plus ample connaissance avec la plume du célèbre écrivain anglais du XIXème siècle. Ainsi, lorsque j’ai vu le partenariat proposé par BOB – grâce aux éditions du Masque – il y a quelques semaines, j’ai sauté sur l’occasion et j’ai eu la chance d’être retenue pour chroniquer ce titre, L’Abîme. C’était également pour moi l’occasion de faire la connaissance du non moins célèbre Wilkie Collins, qui, je dois l’avouer, n’a pas encore fait partie de mes lectures.
Publié précédemment en France sous le titre Voie sans issue, ce petit roman à quatre mains reste méconnu dans l’œuvre des deux amis anglais et, même s’il ne deviendra sans doute jamais un titre incontournable, il n’en reste pas moins agréable à découvrir.Les quelques deux cent pages de récit couvrent une période d’environ vingt-cinq ans. En effet, grâce à l’ouverture placée, premièrement le 13 novembre 1835, puis, quelques pages plus loin, au début du mois d’octobre de l’année 1847, le lecteur obtient les premières clefs de l’intrigue et du mystère entourant la naissance du jeune Walter Wilding. Les auteurs nous offrent ensuite une ellipse narrative, puisque l’on retrouve, dans le premier acte, le jeune négociant en vin alors qu’il est dans sa vingt-cinquième année et qu’il vient de perdre sa mère. Jusqu’à la fin du récit, le temps passe plus lentement, et les actions se déroulent sur une année environ ; de la mort de Walter Wilding au printemps, jusqu’au dénouement de l’histoire au mois de mai de l’année suivante. Le lecteur passe de la ville de Londres aux Alpes enneigées en quelques pages, en suivant les recherches de Vendale pour découvrir le malfaiteur de l’intrigue ; cette enquête le conduisant, sans le savoir, sur les traces du véritable Walter Wilding.
J’ai plutôt apprécié cette lecture et les révélations successives qui en découlent, mais le principal reproche que je pourrais avancer, concerne la taille du récit. En effet, finalement, deux cent pages, c’est assez court. L’intrigue ne méritait peut-être pas d’être plus développée, mais les différents personnages, si, à mon sens. Ce qui m’a surtout plu à la lecture des Grandes espérances de Charles Dickens, ce sont les portraits que nous présente l’auteur, notamment le portrait très travaillé de son personnage principal ; personnage que j’avais appris à aimer au fil des pages et des années qui défilaient. Ici, la brièveté du récit ne permet pas de s’attacher plus particulièrement à un personnage, et c’est dommage. Mais, le côté « théâtre » est peut-être pour beaucoup dans ce choix. En revanche, j’ai beaucoup apprécié les descriptions proposées par le texte ; on retrouve même une fois ou deux, la touche très « fantomatique » propre à Dickens, notamment quand Vendale est victime « d’hallucinations ». Je ne connais pas du tout le « style » de Wilkie Collins. Il semblerait – selon la quatrième de couverture – que l’auteur soit un spécialiste des « énigmes et du mystère » ; je n’ai pas matière à comparaison, mais dans L’Abîme, l’enquête est plutôt bien menée. Les différents éléments sont donnés au compte-gouttes, et jusqu’aux dernières pages, j’ai douté du dénouement et j’ai même été surprise par les révélations finales…
++++++Bien que L’Abîme ne m’ait pas totalement transportée – notamment à cause du manque de développement des différents personnages –, mon impression générale reste positive. Je remercie BOB et les éditions du Masque pour cette découverte, qui me conforte dans mon envie de lire plus de classiques anglais du XIXème siècle. La Dame en blanc de Wilkie Collins (sans doute son roman le plus connu), aux éditions du Masque, ne tardera pas à atterrir dans ma PAL, ainsi que d’autres titres de Charles Dickens (pourquoi m’arrêter alors que je suis si bien lancée ?)…
Les Petits [ + ] : La présentation qui rappelle une pièce de théâtre. Le
schéma général de l’histoire qui lui aussi n’est pas sans rappeler les comédies
(de Molière par exemple). Une enquête bien menée avec des éléments
donnés au compte-gouttes qui nous font réfléchir et douter jusqu’aux
dernières pages. C’est très agréable à lire ; j’aime particulièrement
les descriptions propres à Charles Dickens.
Les Petits [ - ] : C’est peut-être un peu court ? Quelques dizaines de pages
supplémentaires ne m’auraient pas dérangée pour développer les personnalités
et ainsi m’attacher un peu plus aux différents protagonistes. A l’image d’une
comédie, ça semble parfois un peu « tiré par les cheveux » et les hasards
ne ressemblent plus à des hasards…
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