Un caméléon, seul, se lamente de n'avoir pas d'amis.
Ce n'est pas faute de chercher, de se fondre et de vouloir à tout prix ressembler à autrui : un cacatoès rose, une banane jaune, un escargot tourbillon, une sauterelle verte ...
Mais tous lui tournent le dos, le fuient, le regardent d'un drôle d'air.
Près à abandonner, le camaléon va finalement trouver son alter ego parfaitement coloré !
Emily Gravett ne cesse de surprendre son lecteur. Une nouvelle fois, au détour de chaque page tournée, on se surprend à attendre avec impatience la suite de l'aventure. Découvrir la facétie de son imagination. Sourire et apprécier l'humour. Les clins d'oeil, les petites phrases, hello on se fait la paire ?
Jusqu'au génie de la page blanche... faites glisser votre main sur la page, vous comprendrez.
L'histoire est assez minimaliste, ce qui ne signifie pas que l'intérêt soit minime. Au contraire. Les plus jeunes seront sensibles à découvrir les couleurs et les formes, les autres seront sensibles à la beauté des illustrations, à l'humour et au second degré. Mélanie en parle avec beaucoup d'enthousiasme.
Caméléon Bleu ~ Emily Gravett
Kaléidoscope, 2010 - 12,50€
texte traduit de l'anglais par Elisabeth Duval
Une autre histoire de caméléon, la nouvelle coqueluche des lecteurs d'albums, qui sait ? Ni vu ni connu de Michaël Escoffier et Kris Di Giacomo (éditions Frimousse, 2009). Mel en parle sur le blog de la Soupe.
J'en termine avec une nouvelle idée de lecture, dans la série "je suis un héros qui sort de l'ordinaire" : Je veux qu'on m'aime de Leo Timmers.
Le héros de cette histoire est - chose peu commune - un corbeau ! Lui aussi est seul et se plaint de ne pas avoir d'amis. Il tente de faire copain-copain avec un trio de petits moineaux trop mignons (une mésange, une perruche, un pinson) mais rien n'est jamais simple. On lui reproche son look de canaille, il adopte le camouflage, la mascarade et autres déguisements colorés, hélas il se plante à chaque fois.
La fin, toutefois, se révèlera cocasse.
Le visuel de cet album est superbe. Le noir du corbeau jure avec le fond blanc et les touches de couleurs autour. Rien n'est surchargé, c'est un bonheur de lecture. Les petits copains du corbeau sont eux aussi très expressifs. Au début, ils ont peur du corbeau, cet inconnu, et puis ils apprennent à le connaître et à ne plus le juger sur son apparence. Encore un très bel album à découvrir ! (Oui, je sais, je n'évoque QUE des albums que j'aime et dont j'estime qu'il faut absolument faire la découverte.)
Soupirs.
Je veux qu'on m'aime ~ Leo Timmers
Milan jeunesse, 2009 - 10,90€
adaptation française d'Etienne Schelstraete
challenge Je lis des albums - 15