Uglies, Tome 1
de SCOTT WESTERFELD
(Baby Challenge SF - 8/20,
Book Club Livraddict)
France Loisirs,
2010, p. 432
Première Publication : 2005
Pour l'acheter : Uglies, Tome 1 Scott Westerfeld, né le 5mai1963au Texas, est un écrivain de science-fiction américain s'étant notamment illustré dans le sous genre de la space opera. Ses écrits sont très inspirés du panthéon de la SF, dont il fait aujourd'hui partie. Son style mystérieux et son humour décalé ont fait le tour de la planète et ont conquis des millions de lecteurs.
Wikipedia
Mais la veille de son anniversaire, Tally se fait une nouvelle amie qui l'entraîne dans le monde des rebelles. Là-bas, elle découvre que la beauté parfaite et le bonheur absolu cachent plus qu'un secret d'État : une manipulation. Que va-t-elle choisir ? Devenir rebelle et rester laide à vie, ou succomber à la perfection ?
Mon Avis : '
Cette série de Scott Westerfeld me tente depuis des années mais je n’avais pas encore eu l’occasion de la découvrir. Je remercie donc Miss Bunny pour ce « troc ».
J’étais curieuse de plonger enfin dans ce premier tome, mais également un peu sceptique et inquiète en ce qui concernait le traitement du thème de la « beauté » dans cette société. J’avais un peu peur de ne pas me trouver d’atomes crochus avec l’héroïne et les autres personnages… et ça a été un peu le cas au début, mais heureusement, les choses s’arrangent assez vite.
Finalement, cette lecture n’a pas été et ne sera pas un coup de cœur, mais elle m’a fait passer un bon moment. Scott Westerfeld est, qui plus est, parvenu à m’intéresser suffisamment pour que j’ai envie de lire la suite ; pari réussi !
Un Book Club est prévu sur Livraddict le mercredi 11 mai à partir de 18 heures. Je vous mettrai les liens vers les discussions et vers l’avis des autres participants dès qu’ils seront en ligne !
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Tally attend ses 16 ans avec impatience. Ce jour-là, elle quittera définitivement son visage moche d’Ugly grâce à l’Opération qui la transformera en Pretty. Elle pourra alors rejoindre son meilleur ami, Peris, qui a subi le changement quelques jours plus tôt et vit dorénavant à New Pretty Town où il fait la fête jour et nuit avec d’autres adolescents aussi beaux que lui.
Un soir, quelques jours avant le grand jour, elle décide de rendre visite à Péris. Les Uglies n’ont pas le droit d’entrer dans le quartier, mais Tally parvient sans trop de mal jusqu’à la résidence de son ancien ami. Elle le découvre au détour d’un couloir, beau. L’alerte est donnée, elle doit s’enfuir. Elle vole un « gilet de sustentation », saute du toi et rebondit un peu plus loin. Alors qu’elle s’apprête à traverser le fleuve pour rejoindre Uglyville, elle fait la connaissance de Shay. La jeune fille aura bientôt 16 ans elle aussi, mais rebelle, elle refuse de subir l’Opération.
Tally ne prend pas sa nouvelle amie au sérieux jusqu’au jour où celle-ci lui propose de s’enfuir avec elle et de rejoindre la Fumée, la ville des rebelles, à plusieurs jours de marche. Tally refuse catégoriquement, tout ce qu’elle veut c’est être belle et s’amuser jour et nuit…
Le jour tant attendu arrive, mais au lieu de subir l’Opération tant désirée, l’adolescente voit son rêve s’échapper. Pour le rattraper, elle va devoir infiltrer la Fumée en tant qu’espionne et vendre tous les rebelles aux Specials, la police des Pretties… sans ça, elle restera moche à vie !
'
Ce qui me tentait le plus dans cette saga « jeunesse », c’est le côté dystopique de l’histoire. Scott Westerfeld nous offre une société future (qui se situe dans 3 ou 4 siècles je pense) qui repose entièrement sur la Beauté et la « norme ». Quand on voit notre société actuelle et ses dérives (les médias qui prônent le culte de la maigreur, par exemple), on se dit que notre futur pourrait bien ressembler à cette fiction.
Dans le monde de Tally, tout est automatisé et jetable/changeable en un claquement de doigt. Les Uglies se déplacent sur des planches qui « volent » grâce au champ magnétique dont est constituée la ville. Tous les matériaux anciens et les énergies premières (le charbon, le bois, le fer,…) sont désuets et plus du tout utilisés. On comprend, face au dégoût de Tally, que la chasse n’est plus dans les mœurs ; elle est outrée lorsqu’on lui dit que hors de la ville, les rebelles mangent des animaux et se vêtent de leur cuir/fourrure. A l’école, les enfants apprennent que la Beauté est une affaire de proportions et de symétrie ; l’Opération consiste à faire entrer le corps et le visage du Ugly dans la « norme ». Si vous n’avez pas subi la transformation, vous êtes forcément moches et devenez donc un paria.
J’ai été presque « choquée » par l’attitude des Uglies entre eux : dès leur plus jeune âge, ils ne s’appellent mutuellement que par des surnoms insultants, les prénoms étant essentiellement utilisés par les professeurs et autres adultes respectables. C’est vraiment du bourrage de crâne qui illustre le côté « stupide » de l’être humain (ou du moins, de 90% de la population) qui ne réfléchit même pas et avale ce qu’on lui sert sans se poser la moindre question !
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Cette réflexion intéressante qui se cache dans ce titre « jeunesse » amène un vrai plus à l’histoire. En revanche, la révélation qui se fait dans la dernière partie, au sujet de l’Opération, n’est pas des plus originales. L’originalité vient surtout de rebondissement de dernière minute lié à une décision de Tally…
Tally qui, je dois l’avouer, m’agaçait prodigieusement au début. L’exemple même de la gamine formatée qui n’a pas un sou de jugeote ! Les premières pages ont donc été plutôt énervantes pour moi et j’en ai vite eu assez de son désir d’être belle et de faire la fête (non mais franchement, tu parles d’objectif dans la vie…). Cependant, et c’est là qu’est tout (ou presque) l’intérêt de ce premier tome, Tally évolue. En sortant de la ville, elle ouvre les yeux et découvre la « vraie » vie d’elle-même, sans le parasitage et la propagande des autorités. Elle doute, hésite, ne sais plus qui dit vrai, qui croire… et en plus, elle rencontre David.
Parce que forcément, il y a un personnage masculin et qu’évidemment, il est du côté des rebelles (c’est même le super rebelle de la Fumée…). Bon, l’histoire entre eux est attendue, mais, même si elle n’est pas originale, elle est assez bien « amenée » pour que ça passe.
Les autres personnages sont secondaires et assez peu présents (du moins pour le moment) sauf Shay, la jeune fille par qui l’aventure arrive. Au début, lorsqu’elle apprend à Tally à faire de la planche, elle me plaisait assez, mais elle devient vite… « encombrante ». On notera l’existence des Specials, groupe qui fait un peu office de police… Beaux, ils ont aussi le côté « démoniaque » et inquiétant que n’ont pas les Pretties « normaux ».
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Tout tourne autour de Tally, le lecteur découvre tout en même temps qu’elle. Scott Esterel a choisi la troisième personne au lieu de la première pour ce point de vue ; mais même si on n’est pas directement dans la tête de l’héroïne, on ressent bien ses émotions.
A côté de ça, les chapitres sont très courts (une dizaine de pages en moyenne, et comportent chacun un titre), ce qui offre un rythme assez soutenu, aussi bien pour l’intrigue que pour la lecture.
Il s’agit d’un titre adressé aux jeunes lecteurs (adolescents), le style est donc en conséquence ; mais loin d’être simpliste, il permet aux jeunes adultes et aux lecteurs plus confirmés, de plonger agréablement dans cette histoire. J’ai apprécié les descriptions offertes par Scott Westerfeld, pas trop longues et encombrantes, elles permettent de s’imaginer assez facilement les décors et diverses scènes.
J’ai seulement trouvé le démarrage un peu long, mais ce n’est peut-être pas tant la plume de l’auteur que le personnage de Tally qui est en cause. Le rythme s’accélère au fil des pages et le dénouement, surprenant, de ce premier tome, ouvre magistralement le second.
'
Je ferme donc ce premier volume sur une note globalement positive et avec l’envie de poursuivre l’aventure dès que j’en aurai l’occasion !
'
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Les Petits [ + ] : Le côté dystopique de cette histoire et les réflexions qu’il entraîne. L’évolution « vraisemblable » de Tally. Un dénouement inattendu et qui ouvre des perspectives intéressantes pour le tome suivant ! Les chapitres sont courts, le rythme est soutenu et s’accélère dans la dernière partie. Un style abordable car destiné à la jeunesse mais pas non plus simpliste donc agréable pour les lecteurs aguerris.
Les Petits [ - ] : Un début un peu longuet. Tally m’a semblé très agaçante dans la première partie…
de SCOTT WESTERFELD
(Baby Challenge SF - 8/20,
Book Club Livraddict)
France Loisirs,
2010, p. 432
Première Publication : 2005
Pour l'acheter : Uglies, Tome 1 Scott Westerfeld, né le 5mai1963au Texas, est un écrivain de science-fiction américain s'étant notamment illustré dans le sous genre de la space opera. Ses écrits sont très inspirés du panthéon de la SF, dont il fait aujourd'hui partie. Son style mystérieux et son humour décalé ont fait le tour de la planète et ont conquis des millions de lecteurs.
Wikipedia
Quatrième de couverture :
Mais la veille de son anniversaire, Tally se fait une nouvelle amie qui l'entraîne dans le monde des rebelles. Là-bas, elle découvre que la beauté parfaite et le bonheur absolu cachent plus qu'un secret d'État : une manipulation. Que va-t-elle choisir ? Devenir rebelle et rester laide à vie, ou succomber à la perfection ?
Mon Avis : '
Cette série de Scott Westerfeld me tente depuis des années mais je n’avais pas encore eu l’occasion de la découvrir. Je remercie donc Miss Bunny pour ce « troc ».
J’étais curieuse de plonger enfin dans ce premier tome, mais également un peu sceptique et inquiète en ce qui concernait le traitement du thème de la « beauté » dans cette société. J’avais un peu peur de ne pas me trouver d’atomes crochus avec l’héroïne et les autres personnages… et ça a été un peu le cas au début, mais heureusement, les choses s’arrangent assez vite.
Finalement, cette lecture n’a pas été et ne sera pas un coup de cœur, mais elle m’a fait passer un bon moment. Scott Westerfeld est, qui plus est, parvenu à m’intéresser suffisamment pour que j’ai envie de lire la suite ; pari réussi !
Un Book Club est prévu sur Livraddict le mercredi 11 mai à partir de 18 heures. Je vous mettrai les liens vers les discussions et vers l’avis des autres participants dès qu’ils seront en ligne !
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Tally attend ses 16 ans avec impatience. Ce jour-là, elle quittera définitivement son visage moche d’Ugly grâce à l’Opération qui la transformera en Pretty. Elle pourra alors rejoindre son meilleur ami, Peris, qui a subi le changement quelques jours plus tôt et vit dorénavant à New Pretty Town où il fait la fête jour et nuit avec d’autres adolescents aussi beaux que lui.
Un soir, quelques jours avant le grand jour, elle décide de rendre visite à Péris. Les Uglies n’ont pas le droit d’entrer dans le quartier, mais Tally parvient sans trop de mal jusqu’à la résidence de son ancien ami. Elle le découvre au détour d’un couloir, beau. L’alerte est donnée, elle doit s’enfuir. Elle vole un « gilet de sustentation », saute du toi et rebondit un peu plus loin. Alors qu’elle s’apprête à traverser le fleuve pour rejoindre Uglyville, elle fait la connaissance de Shay. La jeune fille aura bientôt 16 ans elle aussi, mais rebelle, elle refuse de subir l’Opération.
Tally ne prend pas sa nouvelle amie au sérieux jusqu’au jour où celle-ci lui propose de s’enfuir avec elle et de rejoindre la Fumée, la ville des rebelles, à plusieurs jours de marche. Tally refuse catégoriquement, tout ce qu’elle veut c’est être belle et s’amuser jour et nuit…
Le jour tant attendu arrive, mais au lieu de subir l’Opération tant désirée, l’adolescente voit son rêve s’échapper. Pour le rattraper, elle va devoir infiltrer la Fumée en tant qu’espionne et vendre tous les rebelles aux Specials, la police des Pretties… sans ça, elle restera moche à vie !
'
Ce qui me tentait le plus dans cette saga « jeunesse », c’est le côté dystopique de l’histoire. Scott Westerfeld nous offre une société future (qui se situe dans 3 ou 4 siècles je pense) qui repose entièrement sur la Beauté et la « norme ». Quand on voit notre société actuelle et ses dérives (les médias qui prônent le culte de la maigreur, par exemple), on se dit que notre futur pourrait bien ressembler à cette fiction.
Dans le monde de Tally, tout est automatisé et jetable/changeable en un claquement de doigt. Les Uglies se déplacent sur des planches qui « volent » grâce au champ magnétique dont est constituée la ville. Tous les matériaux anciens et les énergies premières (le charbon, le bois, le fer,…) sont désuets et plus du tout utilisés. On comprend, face au dégoût de Tally, que la chasse n’est plus dans les mœurs ; elle est outrée lorsqu’on lui dit que hors de la ville, les rebelles mangent des animaux et se vêtent de leur cuir/fourrure. A l’école, les enfants apprennent que la Beauté est une affaire de proportions et de symétrie ; l’Opération consiste à faire entrer le corps et le visage du Ugly dans la « norme ». Si vous n’avez pas subi la transformation, vous êtes forcément moches et devenez donc un paria.
J’ai été presque « choquée » par l’attitude des Uglies entre eux : dès leur plus jeune âge, ils ne s’appellent mutuellement que par des surnoms insultants, les prénoms étant essentiellement utilisés par les professeurs et autres adultes respectables. C’est vraiment du bourrage de crâne qui illustre le côté « stupide » de l’être humain (ou du moins, de 90% de la population) qui ne réfléchit même pas et avale ce qu’on lui sert sans se poser la moindre question !
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Cette réflexion intéressante qui se cache dans ce titre « jeunesse » amène un vrai plus à l’histoire. En revanche, la révélation qui se fait dans la dernière partie, au sujet de l’Opération, n’est pas des plus originales. L’originalité vient surtout de rebondissement de dernière minute lié à une décision de Tally…
Tally qui, je dois l’avouer, m’agaçait prodigieusement au début. L’exemple même de la gamine formatée qui n’a pas un sou de jugeote ! Les premières pages ont donc été plutôt énervantes pour moi et j’en ai vite eu assez de son désir d’être belle et de faire la fête (non mais franchement, tu parles d’objectif dans la vie…). Cependant, et c’est là qu’est tout (ou presque) l’intérêt de ce premier tome, Tally évolue. En sortant de la ville, elle ouvre les yeux et découvre la « vraie » vie d’elle-même, sans le parasitage et la propagande des autorités. Elle doute, hésite, ne sais plus qui dit vrai, qui croire… et en plus, elle rencontre David.
Parce que forcément, il y a un personnage masculin et qu’évidemment, il est du côté des rebelles (c’est même le super rebelle de la Fumée…). Bon, l’histoire entre eux est attendue, mais, même si elle n’est pas originale, elle est assez bien « amenée » pour que ça passe.
Les autres personnages sont secondaires et assez peu présents (du moins pour le moment) sauf Shay, la jeune fille par qui l’aventure arrive. Au début, lorsqu’elle apprend à Tally à faire de la planche, elle me plaisait assez, mais elle devient vite… « encombrante ». On notera l’existence des Specials, groupe qui fait un peu office de police… Beaux, ils ont aussi le côté « démoniaque » et inquiétant que n’ont pas les Pretties « normaux ».
'
Tout tourne autour de Tally, le lecteur découvre tout en même temps qu’elle. Scott Esterel a choisi la troisième personne au lieu de la première pour ce point de vue ; mais même si on n’est pas directement dans la tête de l’héroïne, on ressent bien ses émotions.
A côté de ça, les chapitres sont très courts (une dizaine de pages en moyenne, et comportent chacun un titre), ce qui offre un rythme assez soutenu, aussi bien pour l’intrigue que pour la lecture.
Il s’agit d’un titre adressé aux jeunes lecteurs (adolescents), le style est donc en conséquence ; mais loin d’être simpliste, il permet aux jeunes adultes et aux lecteurs plus confirmés, de plonger agréablement dans cette histoire. J’ai apprécié les descriptions offertes par Scott Westerfeld, pas trop longues et encombrantes, elles permettent de s’imaginer assez facilement les décors et diverses scènes.
J’ai seulement trouvé le démarrage un peu long, mais ce n’est peut-être pas tant la plume de l’auteur que le personnage de Tally qui est en cause. Le rythme s’accélère au fil des pages et le dénouement, surprenant, de ce premier tome, ouvre magistralement le second.
'
Je ferme donc ce premier volume sur une note globalement positive et avec l’envie de poursuivre l’aventure dès que j’en aurai l’occasion !
'
'
Les Petits [ + ] : Le côté dystopique de cette histoire et les réflexions qu’il entraîne. L’évolution « vraisemblable » de Tally. Un dénouement inattendu et qui ouvre des perspectives intéressantes pour le tome suivant ! Les chapitres sont courts, le rythme est soutenu et s’accélère dans la dernière partie. Un style abordable car destiné à la jeunesse mais pas non plus simpliste donc agréable pour les lecteurs aguerris.
Les Petits [ - ] : Un début un peu longuet. Tally m’a semblé très agaçante dans la première partie…