Asie centrale, 19ème siècle. Amir, 20 ans, du clan des Hargal, épouse Karluk, jeune garçon de 12 ans du clan voisin des Eyhon. Si ces derniers sont sédentarisés depuis plusieurs générations, la famille de la mariée pratique encore la transhumance estivale. Amir trouve très rapidement ses marques dans son nouvel environnement et est particulièrement appréciée par sa belle famille. Un peu sauvage, bonne archère, instinctive, forte, ingénue, sachant plein de choses sur la nature, la jeune femme se révèle être une vraie perle. Qui plus est, malgré un mariage forcé et une importante différence d’âge entre les époux, ces derniers deviennent naturellement complices. Mieux, au fil des mois, Amir va peu à peu tomber amoureuse de son mari. Mais une ombre plane sur le bonheur du couple : le clan des Hargal, considérant qu’ils se sont précipités en offrant Amir aux Eyhon, décide d’aller la récupérer…
Dans une courte postface, l’auteur résume parfaitement son ambition : « Dans ce manga, je vous raconterai l’histoire du conflit entre les clans Hargal et Eyhon en y insérant des descriptions de la vie quotidienne de l’époque ». Tout est dit ! Kaoru Mori aurait pu faire de ce titre une diatribe dénonçant le traitement réservé aux femmes dans cette région du Caucase à l’époque. Elle préfère se garder de tout jugement péremptoire pour s’attarder sur la description des petits riens du quotidien. Une existence simple entre chasse, cueillette, artisanat et respect des traditions. Elle s’attarde également sur l’importance de la transmission des savoir-faire, notamment à travers la fascination du benjamin de la famille pour le travail de l’ébéniste du village.
Le dessin est d’une qualité rarement vue dans un manga (du moins pour moi qui suis loin d’être une référence en la matière). Les costumes sont somptueusement détaillés, les visages d’une grande finesse et les décors naturels magnifiques. Les scènes d’extérieur, où le mouvement domine, sont par ailleurs d’une grande fluidité.
Une mangaka qui prend son temps pour raconter une histoire toute simple, c’est agréable et ça ne se voit pas souvent (à part le grand Taniguchi, bien sûr !). Avec un dessin qui tient de l’orfèvrerie et une intrigue tout en délicatesse qui n’occulte pas la rudesse de l’environnement et le poids des traditions, Bride Stories propose de découvrir de façon quasi documentaire le mode de vie des tribus du Caucase au 19ème siècle. Un vrai délice !
Bride Stories T1 de Kaoru Mori, Éditions Ki-oon, 2011. 182 pages. 7.50 euros.
Dans une courte postface, l’auteur résume parfaitement son ambition : « Dans ce manga, je vous raconterai l’histoire du conflit entre les clans Hargal et Eyhon en y insérant des descriptions de la vie quotidienne de l’époque ». Tout est dit ! Kaoru Mori aurait pu faire de ce titre une diatribe dénonçant le traitement réservé aux femmes dans cette région du Caucase à l’époque. Elle préfère se garder de tout jugement péremptoire pour s’attarder sur la description des petits riens du quotidien. Une existence simple entre chasse, cueillette, artisanat et respect des traditions. Elle s’attarde également sur l’importance de la transmission des savoir-faire, notamment à travers la fascination du benjamin de la famille pour le travail de l’ébéniste du village.
Le dessin est d’une qualité rarement vue dans un manga (du moins pour moi qui suis loin d’être une référence en la matière). Les costumes sont somptueusement détaillés, les visages d’une grande finesse et les décors naturels magnifiques. Les scènes d’extérieur, où le mouvement domine, sont par ailleurs d’une grande fluidité.
Une mangaka qui prend son temps pour raconter une histoire toute simple, c’est agréable et ça ne se voit pas souvent (à part le grand Taniguchi, bien sûr !). Avec un dessin qui tient de l’orfèvrerie et une intrigue tout en délicatesse qui n’occulte pas la rudesse de l’environnement et le poids des traditions, Bride Stories propose de découvrir de façon quasi documentaire le mode de vie des tribus du Caucase au 19ème siècle. Un vrai délice !
Bride Stories T1 de Kaoru Mori, Éditions Ki-oon, 2011. 182 pages. 7.50 euros.
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