D est un ado aux faux airs de Kurt Cobain. Il ne vit pas à Seattle mais dans une région ensoleillée qui pourrait très bien être le Mexique natal de l’auteur. Passionné par la musique métal, D se fait chambrer par ses potes qui trouvent qu’il joue de la guitare électrique comme un pied. Sa meilleure copine Anny vient de mourir et l’ambiance à la maison avec sa mère n’est pas des plus joyeuses. Le garçon traîne son spleen baudelairien dans les dunes près de chez lui. C’est là que chaque vendredi, avec sa guitare, un ampli et une antenne de fortune branchés sur une batterie, il endosse le costume de Doomboy et vient rendre un dernier hommage à Anny. Ses prestations improvisées sur la plage son diffusées sur une fréquence de radio n’émettant plus depuis des années. Pour ceux qui l’entendent, Doomboy devient une icone, une star insaisissable dont le son semblant sorti de nulle part est proprement envoutant. Légende urbaine ou réalité, Doomboy fascine et inspire. Sa disparition soudaine des ondes entretiendra le mythe de cet incroyable musicien fantôme…
C’est parce que Sara a parlé avec brio de Tony Sandoval sur son blog que j’ai eu envie de partir à sa découverte avec cet album naviguant sans cesse entre réalité et fantastique.
Mettre en scène un adolescent tourmenté en le confrontant au décès d’un proche est apparemment une constante chez Sandoval. L’auteur a expliqué son point vue dans une interview donnée au magazine DBD : « La mort est un élément irréversible qui change tellement de choses dans ta vie, qui te force à t’interroger, à te remettre en question. Quand tu es jeune en plus, tu connais tes premières expériences et tu les ressens de manière plus émotionnelle. Et cette fougue de l’adolescence m’intéresse pour mes histoires. En vieillissant, les choses paraissent moins magiques ». Il faut dire qu’au Mexique, la mort est aussi redoutée que fêtée. De plus, dans les villages, on continue à croire aux fantômes et aux sorciers. Tous ces éléments « culturels » se retrouvent dans Doomboy. Sans oublier la violence, une constante malheureusement typique dans un pays où les questions de sécurité sont au cœur du quotidien.
Le dessin aux lignes courbes apparaît au premier abord assez simpliste. Les personnages ont d’énormes têtes posées sur des corps tout maigrichons. C’est quand les éléments oniriques et fantastiques entrent en scène que le trait devient plus léché. Le travail sur les couleurs et la lumière est superbe et restitue à merveille les rapides variations de la météo en bord de mer. A ce titre, la couverture est on ne peut plus parlante. Entre ombre et lumière, Doomboy cherche l’apaisement et veut croire en sa bonne étoile.
Un album vraiment étrange à l’ambiance très particulière. Je me suis laissé envouter par la petite musique de l’auteur et j’ai passé un bon moment avec Doomboy, mais je ne suis pas certain que tout le monde soit séduit par cet univers assez sombre et mélancolique.
Doomboy de Tony Sandoval, Éditions Paquet, 2011. 128 pages. 16 euros.
C’est parce que Sara a parlé avec brio de Tony Sandoval sur son blog que j’ai eu envie de partir à sa découverte avec cet album naviguant sans cesse entre réalité et fantastique.
Mettre en scène un adolescent tourmenté en le confrontant au décès d’un proche est apparemment une constante chez Sandoval. L’auteur a expliqué son point vue dans une interview donnée au magazine DBD : « La mort est un élément irréversible qui change tellement de choses dans ta vie, qui te force à t’interroger, à te remettre en question. Quand tu es jeune en plus, tu connais tes premières expériences et tu les ressens de manière plus émotionnelle. Et cette fougue de l’adolescence m’intéresse pour mes histoires. En vieillissant, les choses paraissent moins magiques ». Il faut dire qu’au Mexique, la mort est aussi redoutée que fêtée. De plus, dans les villages, on continue à croire aux fantômes et aux sorciers. Tous ces éléments « culturels » se retrouvent dans Doomboy. Sans oublier la violence, une constante malheureusement typique dans un pays où les questions de sécurité sont au cœur du quotidien.
Le dessin aux lignes courbes apparaît au premier abord assez simpliste. Les personnages ont d’énormes têtes posées sur des corps tout maigrichons. C’est quand les éléments oniriques et fantastiques entrent en scène que le trait devient plus léché. Le travail sur les couleurs et la lumière est superbe et restitue à merveille les rapides variations de la météo en bord de mer. A ce titre, la couverture est on ne peut plus parlante. Entre ombre et lumière, Doomboy cherche l’apaisement et veut croire en sa bonne étoile.
Un album vraiment étrange à l’ambiance très particulière. Je me suis laissé envouter par la petite musique de l’auteur et j’ai passé un bon moment avec Doomboy, mais je ne suis pas certain que tout le monde soit séduit par cet univers assez sombre et mélancolique.
Doomboy de Tony Sandoval, Éditions Paquet, 2011. 128 pages. 16 euros.