Alter-Ego n’est pas fini ? Non, apres 6 tomes, voici le temps de la révélation et de la justice…Enfin si Camille et Mieb diffusent les informations sur internet…

Scénario de Lapière et Renders, dessin de Reynès et Benéteau

Public conseillé : Adulte et adolescent

Style : Polar à 100 à l’heure Paru chez Dupuis, le 21 Septembre 2012 Share

L’histoire

L’année dernière, Lapière et Renders nous avaient offert un polar tentaculaire digne des meilleures séries américaines. Au long de 6 tomes finement ciselés (Park, Jonas, Fouad, Camille, Noah, Darius), nous avons appris l’existence d’un secret mondial ( le lien vital qui unit des personnes nées au même moment, appelé “Alter Ego”) et de son exploitation à l’échelle mondiale. Dans ce scénario “chorale”, orchestré autour de 6 individus, chaque élément avait trouvé sa place dans cette méga-énigme. Mais la série n’a pas eu de vraie chûte. Quid de cette découverte ? Camille et Mieb réussiront-elles à diffuser ces informations et quelles en seront les conséquences ?
Ce tome “conclusion”, paru près d’un an plus tard, s’ouvre donc au moment précis ou Camille et Mieb décident de révéler l’affaire sur Internet. Cependant les 2 filles laissent 36 heures à Urasawa et à la milliardaire Grynson avant l’échéance. 36 heures qui laissent largement le temps aux personnes impliquées (Noah, Urasawa et consort) pour s’organiser et tenter de faire disparaitre toute preuves, voire les auteurs même des révélations…

Ce que j’en pense

Le temps est venu pour Lapière et Renders de changer de style. Les secrets sont éventés. Fi donc des pièces de puzzle dévoilés patiemment pour nous faire deviner l’intrigue par recoupement. Pour continuer dans les analogies, ce 7e tome a tout d’un “24 Heures”. C’est une course poursuite contre la montre, ou chaque protagoniste tentera de prendre l’autre de vitesse. Camille et Mieb jouent les filles de l’air, Noah devient de plus en plus dangereux et entreprenant.
Lapière et Renders exploitent parfaitement cette situation de crise, pour multiplier les accélérations et les coups de “jarnack”. Ils se servent de la tension comme d’un révélateur ou se dévoilent les personnalités. Puisque la fin justifie les moyens, certains personnages ne prennent plus de gants, tandis que d’autres jouent double jeu pour conserver un semblant de déontologie.
Une foix encore, le scénario est ciselé à coup de scalpel et avec grand art.

Une vraie fin ?

Bien sur que non, et c’est là un des intérêts de cette série. Tout comme ses grands frères télévisés, Alter ego finit par un “cliffhanger” de toute beauté. Même s’ils continuent de dérouler le scénario là ou ils l’avaient abandonnés, Lapierre et Renders ouvrent de nouvelles pistes qui donneront lieu à une saison 2. La 4ème de couv est totalement explicite. Nous pourrons lire en 2013 “Teehu, Gail, Delia et Verdict”. Raaa, ca va être long d’attendre.

Le dessin ?

Pas grand chose à dire de plus que dans ma chronique de la série. Dessiné à 6 mains (Direction artistique et personnages par Reynès; décors par Bénéteau, couleurs par Bekaert) cette équipe à géométrie multi-variable assure un rendu très cohérent. Traité dans un style réaliste “ligne claire”, le focus est mis sur la lisibilité et la compréhension des actions. Ce qui est une bonne idée, vu le rythme effréné de ce polar. En gros, c’est du tout bon, bien huilé, qui roule. Rien d’étonnant, mais rien de choquant non plus.

Pour résumer

Vous avez aimé le 6 premiers tomes de Alter Ego ? Prenez un petit 7ème pour la route. Vous suivrez Camille et Mieb, prêtes à révéler toute l’affaire et poursuivies par un Noah hors de contrôle. 36 heures qui s’égrènent vers une destinée radicale pour les uns ou les autres…