Dans la première, Ankidou a laissé sa mère et sa sœur dans ce pays en guerre qui est le sien. Le bateau l’a amené en France. Il a découvert le foyer, l’école, la rudesse du climat. Un environnement où il ne se sent pas à sa place, où il ne se sent pas chez lui. Sans compter la barrière de la langue. Petit à petit, il va se rapprocher d’Agostino, « ce garçon un peu trop petit, un peu trop maigre, un peu trop à l’écart. » Un garçon qui ne parle jamais. Leur complicité, faite de silences, va se renforcer au fil du temps. Deux amis qui vont devenir inséparables.
La seconde met en scène Sarah et Fred. Ils vivent dans la même tour et eux aussi sont inséparables. La destruction programmée de leur immeuble risque de les éloigner à jamais l’un de l’autre. Les familles seront bien sûr relogées mais pas forcément au même endroit. Une situation inacceptable pour les deux enfants, décidés à tout mettre en entre pour rester voisins, quitte à tenir tête à leurs parents.
Un nouvel éditeur (Le muscadier) et une nouvelle collection (Place du marché) souhaitant offrir aux jeunes lecteurs « un monde de partage et non un partage du monde », voila qui a tout pour me plaire. Les deux récits de ce recueil son traversés par une indéfectible amitié symbolisée comme le titre l’indique par des promesses impossibles à trahir. Le message est simple, efficace et limpide, l’écriture agréable et le format court pourra inciter les moins courageux à se lancer sans risque de lassitude.
Typiquement le genre de publication plutôt confidentielle qui mériterait d’être davantage sous le feu des projecteurs tant la qualité est au rendez-vous.
Promesses de Julia Billet. Le Muscadier, 2013. 62 pages. 6,90 euros. A partir de 9 ans.