Elle s'appelait Sarah (Tatiana de Rosnay)

Elle s'appelait Sarah (Tatiana de Rosnay) Résumé :
Paris, juillet 1942 : Sarah, une fillette de dix ans qui porte l'étoile jaune, est arretée avec ses parents parla police française, au milieu de la nuit. Paniquée, elle met son petit frere à l'abri en lui promettant de revenir le liberer dès que possible.
Paris, mai 2002 : Julia Jarmond, une journaliste américaine mariée à un Français, doit couvrir la commémoration de la rafle du Vél d'Hiv.
Soixante ans apres, son chemin va croiser celui de Sarah, et sa vie va changer à jamais.
Elle s'appelait Sarah, c'est l'histoire de deux familles que lie un terrible secret, c'est aussi l'evocation d'une des pages les plus sombres de l'Occupation.
Mon avis :
J'ai hésité très longtemps à lire ce livre.
J'avais peur parce que Tatiana de Rosnay, pour moi, elle n'écrit que de jolies histoires. Peut etre sur un fond un peu triste, mais jolies quand meme. Et 39-45, c'est pas joli.
Mais j'ai sauté sur l'occasion de la lecture commune (et de mon challenge perso) pour m'y mettre. Et puis maintenant que je connais bien le genre de Rosnay, j'étais bien mieux préparée.
Ou pas ! (Cécila Hornus, si tu me lis :p )
A noter que le film est passé il n'y a pas très longtemps à la télé, mais que je ne l'ai pas vu (ba ouais, j'ai voulu attendre de lire le livre en premier).
Donc. Vous savez que la période 39-45 me passionne, m'intrigue.
J'ai finalement été heureuse d'avoir l'occasion de lire l'histoire de Sarah. Et de Julia.
Pendant une bonne partie du roman, on alterne Juillet 1942 puis 2002.
Ça commence par 1942.
Sarah vit dans un appartement, avec ses parents et son petit frère, Michel, 4 ans. C'est le soir. tout le monde dort. Sarah est la première à entendre le bruit de la police et à se réveiller. Elle réussit à réveiller ses parents et comme son frère est encore petit, elle le planque dans un placard secret, invisible contre le mur, et embarque la clé en lui promettant de venir le chercher très vite.
Pauvre petite qui ignore ce qui l'attend.
Dans la rue, elle observe les autres habitants du quartiers, qui eux, ne sont pas délogés. Bonjour chère concierge qui sourit...
Sarah ne comprend pas trop ce qui se passe, personne ne veut rien lui dire, pour la préserver.
Très vite, elle et des centaines d'autres gens sont balancés dans un train. Entassés.
Oui, bientôt le Vel d'Hiv. Puis le camp. Et la séparation avec ses parents.
Le reste, on connaît.
Sarah fait la connaissance de Rachel, qui l'aidera et la boostera pour essayer de retrouver son frère.
Julia est une américaine, quadra et journaliste. Elle est mariée à un français issu d'une famille qui a toujours un peu de mal avec ses origines. Il n'y a bien que la grand-mère de son mari qui l'apprécie. Elle est très malade. En maison de retraite. Sa mémoire est défaillante.
Julia doit écrire un article sur le Vel d'Hiv. Elle, l'américaine ! Mais oui bien sur, à l'école elle a eu des cours sur la seconde guerre mondiale, comme tout le monde ! Mais elle ne sait pas grand chose de l'histoire de France et de cette horreur.
Une nouvelle connaissance lui en apprendra un peu plus, sa famille étant liée à la rafle.
Elle finit par enquêter et remarque vite qu'à un moment, on perd la trace d'une petite fille, Sarah. Elle a bien été dans un camp, mais ça s'arrête là.
Pas de four. Ni de retour en France.
Ça intrigue très vite notre journaliste.
Elle se fait aider par d'autres journalistes, des survivants, des témoins de l'époque...
Elle apprend vite que quelque chose lie Sarah à sa belle-famille. A son beau-père si froid et autoritaire qui ne montre jamais rien.
Dès lors, Julia est complètement obnubilée par Sarah, par son histoire. Elle veut comprendre, elle veut la retrouver, elle veut lui expliquer, lui raconter.
A partir de la moitié du livre, on ne se retrouve plus plongé en 1942. On a vu ce qu'on devait voir, ça nous suffit, maintenant c'est au tour de Julia de tout apprendre.
Sa vie s'en retrouve bouleversée, secouée. Sa vie, mais aussi celle de sa belle-famille et de quelques autres personnes.
Et puis, on apprend enfin le fameux secret. Ce qui lie Sarah à la famille de Julia. On apprend ce qui s'est passé en 42, après la rafle. On apprend ce qui est arrivé à Sarah, à ses parents et à son frère.
Le secret de famille explose. Il crée même un petit "malaise" entre ces gens...
Et comme vous dire... Comment vous dire à quel point j'ai aimé ce livre, à quel point j'ai aimé Sarah et Julia.
A quel point j'ai pleuré, à quel point j'ai eu envie de hurler face à l'horreur de la guerre, de cette inhumanité.
L'écriture est divine, comme toujours. Les personnages sont extra ordinaires. Comme toujours, notre héroïne semble être une femme fragile ou réservée, mais se révèle être d'une force incroyable.
Comme toujours, Tatiana de Rosnay m'a transportée, m'a émue.
Les passages sur Sarah sont tellement forts, on saisit toute l'horreur. Peut être parce que cela concerne une gamine. Mon fils a 8 ans. Comment aurait-il vécu, à cette époque ? Est-ce qu'il aurait eu la maturité de Sarah ? Son courage ? Quelle horreur !
Pendant ces chapitres, j'ai été effrayée, outrée. On s'attache vite à Sarah, à Rachel, à tous ces gens.
Et puis, j'avais hâte que Julia apprenne la vérité, que le secret soit dévoilé, que tous ces gens puissent connaître leur passé et enfin comprendre. Et avancer.
Et même si la fin est terriblement prévisible, elle n'en reste pas moins magnifique.
J'en suis encore toute retournée. Je viens de finir ma lecture et je me demande combien de temps il me faudra pour m'en remettre. Et pour oser regarder le film... Merci beaucoup Madame de Rosnay ♥
Le petit (gros) + de cette edition : des photos du film et une itw du realisateur et de Tatian de Rosnay
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