Résumé :
"Le mariage a toujours ressemblé à un tour en auto tamponneuses : c'est inconfortable, on prend des coups, on en donne, on tourne en rond, on ne va nulle part mais, au moins, on n'est pas seul."
Lorsque Pierre veut prendre sa retraite pour passer le reste de sa vie auprès de sa femme dans leur belle maison du golfe du Morbihan, Hélène ne l'accepte pas. Elle ne tient pas à découvrir un vieux mari en l'homme qu'elle aime depuis toujours.
Une nouvelle vie commence. Tout est à réinventer.
Mon avis :
Ce court livre commence par une invitation à un anniversaire de mariage. 40 ans.
Nous voici rapidement embarqués dans une histoire d'amour un peu bizarre mais qui a le mérite d'être authentique.
Hélène a été élevée par son père, son maître, son Dieu. Pierre a travaillé pour cet homme. Il y avait du respect entre eux. C'est comme ça que le couple s'est marié. Le père voulait un mari comme ça pour sa fille, elle a obéit.
Mais les mariages sans amour n'ont aucun intérêt, si ce n'est financier. Le couple évolue dans un environnement guidé par l'argent, le paraître, les convenance. Et la boucherie (oui, conseil : ce bouquin n'est pas pour les végé. ça parle carcasses, abattoir, boyaux. Mmmm...).
Hélène et Pierre s'aiment comme par habitude, et puis bon, on s'accommode de ce que l'on a. On est marié, c'est déjà pas mal !
Ils ont vécu un drame dans le passé. Qu'ils ont pourtant bien vécu visiblement. Sans amour et sans coeur. Quelle tristesse !
Ils ont eu des enfants. Qu'ils n'ont pas aimés, qui ont coupés les ponts, dont ils n'ont plus de nouvelles depuis des lustres (sont ils mariés ? ont ils des enfants ? Ma foi !)
Pierre a l'âge de partir à la retraite. Il tenait un poste hyper important dans le groupe, il en a marre, il envoie tout balader. Tant pis si ça ne plaît pas à sa femme qui voit déjà son mari larver sur le canapé 24h par jour.
Elle a très bien vécu sans son mari dans les pattes et elle a bien l'intention de continuer comme ça, hein.
Alors on suit ce couple sans amour dans des dîners, dans la finance, dans le milieu des abattoirs et de la boucheries. Plein de monde gravite autour, les amis, les voisins, les fidèles. Pas les enfants. Alors on se lie avec quelqu'un d'autre pour combler un vide.
Et puis, finalement, on apprend que même après 40 ans de vie commune, on ne connaît pas la personne qui partage notre vie. Vient le temps des confidences, des révélations, des surprises.
Ce livre est d'une tristesse nom de dieu, et c'est ça qui est bien ! Pas tristesse dans le sens où on pleure à chaque page, mais ça fait surtout pitié. Pourquoi se marier si on ne s'aime pas, vivre une vie plate sans aucune action, un couple moyen bof qui se contente du minimum. Et pourtant, ces deux personnages ont une certaine force, des envies, une manière de gérer la vie.
Une histoire intéressante, avec des personnages intéressants. Une jolie critique de la vie, en somme
J'ai juste un peu tiqué à deux passage où ça critique Alexandre Jardin et Zazie mais tant pis hein :p
Je sais depuis longtemps qu'il faut choisir ses livres comme ses fromages : au pif. On ouvre, on met le nez dedans : si ça sent, on prend ; si ça ne sent pas, on repose. Ça sent mauvais ? Ça sent bon ? Mieux vaut un livre qui pue qu'un livre sans odeur. Un livre doit avoir un arôme, du nez, des parfums, du fumet. Comme un fromage. Comme un vin, une viande, du foin coupé ou du réséda, si vous préférez : un livre doit d'abord sentir. Puis, faire resentir.
"Le mariage a toujours ressemblé à un tour en auto tamponneuses : c'est inconfortable, on prend des coups, on en donne, on tourne en rond, on ne va nulle part mais, au moins, on n'est pas seul."
Lorsque Pierre veut prendre sa retraite pour passer le reste de sa vie auprès de sa femme dans leur belle maison du golfe du Morbihan, Hélène ne l'accepte pas. Elle ne tient pas à découvrir un vieux mari en l'homme qu'elle aime depuis toujours.
Une nouvelle vie commence. Tout est à réinventer.
Mon avis :
Ce court livre commence par une invitation à un anniversaire de mariage. 40 ans.
Nous voici rapidement embarqués dans une histoire d'amour un peu bizarre mais qui a le mérite d'être authentique.
Hélène a été élevée par son père, son maître, son Dieu. Pierre a travaillé pour cet homme. Il y avait du respect entre eux. C'est comme ça que le couple s'est marié. Le père voulait un mari comme ça pour sa fille, elle a obéit.
Mais les mariages sans amour n'ont aucun intérêt, si ce n'est financier. Le couple évolue dans un environnement guidé par l'argent, le paraître, les convenance. Et la boucherie (oui, conseil : ce bouquin n'est pas pour les végé. ça parle carcasses, abattoir, boyaux. Mmmm...).
Hélène et Pierre s'aiment comme par habitude, et puis bon, on s'accommode de ce que l'on a. On est marié, c'est déjà pas mal !
Ils ont vécu un drame dans le passé. Qu'ils ont pourtant bien vécu visiblement. Sans amour et sans coeur. Quelle tristesse !
Ils ont eu des enfants. Qu'ils n'ont pas aimés, qui ont coupés les ponts, dont ils n'ont plus de nouvelles depuis des lustres (sont ils mariés ? ont ils des enfants ? Ma foi !)
Pierre a l'âge de partir à la retraite. Il tenait un poste hyper important dans le groupe, il en a marre, il envoie tout balader. Tant pis si ça ne plaît pas à sa femme qui voit déjà son mari larver sur le canapé 24h par jour.
Elle a très bien vécu sans son mari dans les pattes et elle a bien l'intention de continuer comme ça, hein.
Alors on suit ce couple sans amour dans des dîners, dans la finance, dans le milieu des abattoirs et de la boucheries. Plein de monde gravite autour, les amis, les voisins, les fidèles. Pas les enfants. Alors on se lie avec quelqu'un d'autre pour combler un vide.
Et puis, finalement, on apprend que même après 40 ans de vie commune, on ne connaît pas la personne qui partage notre vie. Vient le temps des confidences, des révélations, des surprises.
Ce livre est d'une tristesse nom de dieu, et c'est ça qui est bien ! Pas tristesse dans le sens où on pleure à chaque page, mais ça fait surtout pitié. Pourquoi se marier si on ne s'aime pas, vivre une vie plate sans aucune action, un couple moyen bof qui se contente du minimum. Et pourtant, ces deux personnages ont une certaine force, des envies, une manière de gérer la vie.
Une histoire intéressante, avec des personnages intéressants. Une jolie critique de la vie, en somme
J'ai juste un peu tiqué à deux passage où ça critique Alexandre Jardin et Zazie mais tant pis hein :p
Je sais depuis longtemps qu'il faut choisir ses livres comme ses fromages : au pif. On ouvre, on met le nez dedans : si ça sent, on prend ; si ça ne sent pas, on repose. Ça sent mauvais ? Ça sent bon ? Mieux vaut un livre qui pue qu'un livre sans odeur. Un livre doit avoir un arôme, du nez, des parfums, du fumet. Comme un fromage. Comme un vin, une viande, du foin coupé ou du réséda, si vous préférez : un livre doit d'abord sentir. Puis, faire resentir.