"A soixante ans on a franchi depuis longtemps le solstice d'été. Il y aura encore de jolis soirs, des amis, des enfances, des choses à espérer. Mais c'est ainsi : on est sûr d'avoir franchi le solstice. C'est peut-être un bon moment pour essayer de garder le meilleur : une goutte de nostalgie s'infiltre au coeur de chaque sensation pour la rendre plus durable et menacée. Alors rester léger dans les instants, avec les mots. Le solstice d'été est peut-être déjà l'été indien, et le doute envahit les saisons, les couleurs. Le temps n'est pas à jouer; il n'y a pas de temps à perdre."
En choisissant le coté du soleil malgré toutes les ombres, Philippe Delerm distille dans ces brefs récits le temps qui passe. Il nous livre mieux que personne l'essence de ces petits riens qui composent la vie.
Mon avis :
J'avais choisi ce livre "faute de mieux" pour le challenge "1 mot, des titres". Le résumé me plaisait plus que les autres choix, mais j’étais quand même très réticente.
J'ai énormément de mal avec Vincent Delerm et bêtement, je me suis dit qu'avec le père, ce serait pareil.
Ou pas !
Ce livre regorge d'histoires, de tranches de vie, de souvenirs, d'états d'âme.
Les récits ne font que deux trois pages, l'écriture coule toute seule, les pages se tournent sans qu'on ne se rende compte de rien.
C'est bourré de poésie, de délicatesse, de mélancolie.
J'ai totalement aimé le style, les mots, les histoires...
Et puis la couverture est superbe, aussi.
C'est un avis tres court, j'avoue, mais le livre l'est tout autant et j'avoue ne pas savoir quoi dire d'autre.