Un week-end entre amis (Madeleine Wickham)

Par Mylouze @ifautlire
Résumé :
Quoi de plus agréable qu'un week-end à la campagne, avec des amis perdus de vue depuis dix ans, pour évoquer le bon vieux temps ? C'est ainsi que les anciens de Seymour Road se retrouvent dans la superbe maison de Patrick et Caroline.
Au menu : détente, tennis, cocktails... et règlements de comptes !
Mon avis :
J'avoue avoir eu pas mal de réticences avant de le commencer.
D'abord, parce que ça fait tellement longtemps qu'il est dans ma PaL qu'au fur et à mesure, l'envie de le lire s'estompe.
Et puis, comme souvent du coup, j'ai lu quelques avis par ci par là et ça me motivait pas des masses. (ne jamais faire ça).
Bref. Du coup, me voilà embarquée dans une histoire d'amitié de longue date.
4 couples. Ils ne se sont pas vus depuis une éternité. Ils se retrouvent pour un week end. Conjoints, enfants, veaux vaches et cochons.
La maison est plutôt fantastique. Le truc qui te fait dire que eux, ils ont réussi. Et toi... non... Et hop, un petit coup dans l'estime.
Forcement, en 10 ans, les gens changent, la roue tourne, la vie évolue. Ho oui, en 10 ans on change énormément...
L'amitié est toujours là, bien sur. Les vrais amis, même s'ils changent, on les garde à vie, quoi qu'il arrive. Mais avec le temps qui passe, il y a forcement des dommages collatéraux... Une sorte de compétition entre amis, des trucs sournois mais finalement pas vraiment méchants intentionnellement. Un peu de frime aussi, "t'as vu un peu comme j'ai réussi dans la vie !! Et toi alors, t'en es où ?"
Globalement, j'ai beaucoup aimé ce roman. Ça m'a permis de repenser à ces 10 dernières années aussi, me rappeler mes amitiés, mes rencontres, mes aventures, tous les trucs débiles que j'ai pu faire mais qui me laissent de joyeux souvenirs.
Tout le monde change en 10 ans. Même en 5, à la limite. On mûrit, on découvre d'autres aspects de la vie, on fait le tri dans notre tête, dans nos fréquentations...
Enfin voilà, c'est une petite histoire bien sympa qui, mine de rien, fait quand même bien réfléchir...
Les personnages s'apprécient, se disputent, ne se supportent plus et finalement crèvent les abcès...
C'est peut être pas le roman du siècle mais vraiment, il apporte une réflexion perso et ça, c'est cool.
J'ai plutot bien aimé ces personnages, leurs vies, ce qu'ils ont supporté, comme ils ont changé... Apres, il y en a des plus insupportables que d'autres, mais ils ont tous un petit truc...
Par contre, petit bémol. Il est terriblement long à démarrer.
Madeleine Wickham passe un temps incroyable à nous présenter tous les personnages. D'une seule traite.
Et y'en a quand même un paquet hein.... Alors le temps qu'on apprenne le nom, les études, le taf, le physique, la vie amoureuse, le machin, le truc, le bidule... Ça prend des pages et des pages et c'est limite fatiguant... Et puis, comme ils sont beaucoup, moi, je me suis longtemps emmêlés les pinceaux. Qui est qui, qui fait quoi, qui vit avec qui...
Donc il faut vraiment persévérer jusqu'à ce que l'histoire bouge, et surtout bien noter toutes les caractéristiques de chaque personne pour pas se mélanger.
Et pour finir, je vais dire quelque chose que j'ai sur le coeur depuis pas mal de temps et qui n'a rien à voir avec mon article...
Souvent, avant de commencer un livre, je fouine les blogs à la recherche d'avis sur le bouquin, histoire d'avoir des pistes (ou de me spoiler carrément -_- ). Et pour ce livre, j'ai cherché...
Et vous savez ce qui me gonfle ? Que les gens relient sans cesse Madeleine Wickham et Sophie Kinsella.
Sincèrement, c'est gonflant.
Oui Madeleine Wickham et Sophie Kinsella sont une seule et même personne. Mais bon Dieu !
J'en ai marre de lire "je suis déçue de ce livre (en parlant de Wickham), je suis fan de Sophie Kinsella mais là, je suis un peu déçue" etc etc. Oui mais c'est normal bon sang !
Essayez de vous fourrer ça profond dans le crane :
La dame a commencé à écrire sous son vrai nom (Madeleine Wickham, donc). C'est de la littérature contemporaine. Un jour, elle a voulu faire autre chose. Becky est née. Mais Madeleine Wickham ne voulait pas prendre le risque de se taper la honte, parce que vous connaissez aussi bien que moi la réputation de la chick lit. Pour écrire les aventures de Becky, elle a donc pris un pseudo pour ne pas se faire griller. Sophie Kinsella est arrivée.
Donc, je résume : Madeleine Wickham = littérature contemporaine. Sophie Kinsella = Chick lit. BORDEL !
Alors oui Madeleine Wickham, c'est moins drôle, on retrouve pas l'auteure de Becky, Lexie, Samantha et les autres. Mais c'est le but bon sang !
Voilà, ça m'énerve !