Laura Willowes - Sylvia Townsend Warner
Éditions Joëlle Losfeld (2007)
Traduction de l’anglais par Florence Lévy-Paoloni
Préface de Geneviève Brisac
Lorsque son père meurt, Laura, jeune femme toujours célibataire à vingt-huit ans, quitte la maison familiale du Somerset et est accueillie à Londres, dans la maison de son frère et de sa belle-sœur. Très rapidement, elle n’est plus que la Tante Lolly, autant pour son neveu et ses nièces que pour tout son entourage. Les années passent, dans le tourbillon de la vie citadine, loin des plaisirs de la campagne qui étaient si chers à Laura. Au bout de vingt ans, alors que neveu et nièces sont devenues adultes et ont quitté la maison, à la surprise de ses proches Laura prend son indépendance, s’établit dans un village des Chilterns. Là, elle loge chez l’habitant, fait la connaissance du voisinage et s’intègre parfaitement dans la petite communauté, participant aux réjouissances locales et aux commérages. Et surtout, elle satisfait son amour de la nature par de longues promenades dans les environs et s’initie au travail de la ferme grâce à M. Saunders, qu’elle aide à s’occuper de son poulailler. Et puis un jour, elle se découvre sorcière et pactise avec le diable.
J’ai beaucoup aimé ce livre, même si j’ai un peu été surprise par la fin qui qui vire vers le fantastique et l’imaginaire. Il ne se passe pas grand-chose dans ce roman mais l’auteur a un pouvoir d’évocation tel que j’ai eu souvent l’impression d’être aux côtés de Laura dans ses pérégrinations, tant à Londres que dans la campagne de Great Mop, le village où elle est venue s‘installer.
Le retour de Laura à la campagne est comme une résurrection, après tant d’années où son besoin de liberté a été brimé, sa fantaisie étouffée et ses rêves muselés.
Sans être revendicateur, le propos de Sylvia Townsend Warner est teinté de féminisme, lorsqu’elle décrit l’état de minorité où est encore maintenue Laura, la quarantaine bien avancée. J’ai trouvé très positive l’attitude de Laura lorsqu’elle découvre que son frère, par de mauvais placements, a fortement diminué le montant de sa fortune personnelle. Elle se contente alors de réduire son train de vie mais ne renonce en rien à son projet d’indépendance, faisant face avec beaucoup de détermination.
Est-ce pour contrebalancer l’effet que pourrait produire l’expression de cette volonté sans faille que l’auteur imagine la transformation de son héroïne en sorcière, comme si une jeune femme normale, issue du milieu bourgeois de Laura, ne pouvait pas, raisonnablement, n’en faire qu’à sa tête ? Où peut-être n’y a-t-il pas d’explication rationnelle, juste l’envie de laisser libre court à une plume créative et rêveuse ?
Ce livre écrit en 1926, le premier paru de Sylvia Townsend Warner, m’a en tout cas donné envie de poursuivre ma découverte de cet auteur, que j’ai lu ici pour le challenge Littérama d’Anis.
Il s’inscrit aussi dans ma participation au challenge Destination PAL, proposé par Lili.
Merci à Sylire, qui m'a envoyé ce livre dans le cadre d'un échange, par l’intermédiaire de Babelio.
Si vous êtes intéressé(e) par un de mes livres à échanger, ça se passe ici.
Éditions Joëlle Losfeld (2007)
Traduction de l’anglais par Florence Lévy-Paoloni
Préface de Geneviève Brisac
Lorsque son père meurt, Laura, jeune femme toujours célibataire à vingt-huit ans, quitte la maison familiale du Somerset et est accueillie à Londres, dans la maison de son frère et de sa belle-sœur. Très rapidement, elle n’est plus que la Tante Lolly, autant pour son neveu et ses nièces que pour tout son entourage. Les années passent, dans le tourbillon de la vie citadine, loin des plaisirs de la campagne qui étaient si chers à Laura. Au bout de vingt ans, alors que neveu et nièces sont devenues adultes et ont quitté la maison, à la surprise de ses proches Laura prend son indépendance, s’établit dans un village des Chilterns. Là, elle loge chez l’habitant, fait la connaissance du voisinage et s’intègre parfaitement dans la petite communauté, participant aux réjouissances locales et aux commérages. Et surtout, elle satisfait son amour de la nature par de longues promenades dans les environs et s’initie au travail de la ferme grâce à M. Saunders, qu’elle aide à s’occuper de son poulailler. Et puis un jour, elle se découvre sorcière et pactise avec le diable.
J’ai beaucoup aimé ce livre, même si j’ai un peu été surprise par la fin qui qui vire vers le fantastique et l’imaginaire. Il ne se passe pas grand-chose dans ce roman mais l’auteur a un pouvoir d’évocation tel que j’ai eu souvent l’impression d’être aux côtés de Laura dans ses pérégrinations, tant à Londres que dans la campagne de Great Mop, le village où elle est venue s‘installer.
Le retour de Laura à la campagne est comme une résurrection, après tant d’années où son besoin de liberté a été brimé, sa fantaisie étouffée et ses rêves muselés.
Sans être revendicateur, le propos de Sylvia Townsend Warner est teinté de féminisme, lorsqu’elle décrit l’état de minorité où est encore maintenue Laura, la quarantaine bien avancée. J’ai trouvé très positive l’attitude de Laura lorsqu’elle découvre que son frère, par de mauvais placements, a fortement diminué le montant de sa fortune personnelle. Elle se contente alors de réduire son train de vie mais ne renonce en rien à son projet d’indépendance, faisant face avec beaucoup de détermination.
Est-ce pour contrebalancer l’effet que pourrait produire l’expression de cette volonté sans faille que l’auteur imagine la transformation de son héroïne en sorcière, comme si une jeune femme normale, issue du milieu bourgeois de Laura, ne pouvait pas, raisonnablement, n’en faire qu’à sa tête ? Où peut-être n’y a-t-il pas d’explication rationnelle, juste l’envie de laisser libre court à une plume créative et rêveuse ?
Ce livre écrit en 1926, le premier paru de Sylvia Townsend Warner, m’a en tout cas donné envie de poursuivre ma découverte de cet auteur, que j’ai lu ici pour le challenge Littérama d’Anis.
Il s’inscrit aussi dans ma participation au challenge Destination PAL, proposé par Lili.
Merci à Sylire, qui m'a envoyé ce livre dans le cadre d'un échange, par l’intermédiaire de Babelio.
Si vous êtes intéressé(e) par un de mes livres à échanger, ça se passe ici.