Les Dames de l’Estuaire (novellas), Éd. Triptyque….

Par Chatquilouche @chatquilouche

(Vient d’arriver en librairie un nouveau recueil d’Alain Gagnon qui rassemble trois novellas — longues nouvelles –, intitulé Les Dames de l’Estuaire.  Le Bas-Saint-Laurent y pourvoit les décors qui n’appartiennent qu’à lui et cette atmosphère de fausse paix, élégante et nostalgique, où nagent les légendes et les désirs fous des humains.  Le texte ci-dessous présente l’ouvrage.)

Avant-propos

Le fleuve ne sera plus le Fleuve alors, mais une longue réminiscence liquide, un parcours musical hachuré d’îles et de villages où faneront les cours criardes, où s’ébaudiront sans fièvres retenues tous ces trésors de la mer que posent parfois les marées aux estrans.[1]

 Si vos ancêtres sont venus au Québec avant le transport aérien, il y a de fortes probabilités qu’ils aient remonté les eaux du Saint-Laurent.

De ce fleuve, l’Estuaire a sans contredit ma préférence.  Surtout ce tronçon que l’on nomme l’estuaire moyen – de l’île d’Orléans à l’embouchure du Saguenay.  S’y mélangent les eaux douces et salées, l’urbanité de la rive sud et le large maritime.  Et l’on y aperçoit une multitude d’îles fabuleuses : les Pèlerins, l’île Blanche, l’île Verte, l’île aux Lièvres, l’île aux Grues, les récifs de l’île aux Fraises…  De Montmagny à Cacouna, les rivages sont d’une douceur à émouvoir les aboiteaux et les rochers que les eiders, les cormorans, les pluviers et les bécasseaux survolent sous le soleil, dans les brumes ou les crachins.

Pays de brouillards et de vents iodés qui excitent la mémoire et les sens, suscitent histoires, contes et légendes.

Il y a vingt ans que je m’abandonne aux séductions du Kamouraska.  De là sont nés plusieurs recueils de poèmes et ces Dames à ne pas surprendre, mais que l’on ne saurait éviter.


[1] Alain Gagnon, Les versets du pluriel, Éditions Triptyque.

Notice biographique

Auteur prolifique, Alain Gagnon a remporté à deux reprises le Prix fiction roman du Salon du Livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean pour Sud (Pleine Lune, 1996) et Tomas K (Pleine Lune, 1998).  Trois de ses romans sont ensuite parus chez Triptyque : Lélie ou la vie horizontale (2003), Jakob, fils de Jakob (2004) et Le truc de l’oncle Henry (2006).  Il a reçu à quatre reprises le Prix poésie du même salon pour Ces oiseaux de mémoire (Le Loup de Gouttière, 2003), L’espace de la musique (Triptyque, 2005), Les versets du pluriel (Triptyque, 2008) et Chants d’août (Triptyque, 2011).  En octobre 2011, on lui décernera le Prix littéraire Intérêt général pour son essai, Propos pour Jacob (La Grenouille Bleue, 2010).  Il a aussi publié quelques ouvrages du genre fantastique, dont Kassauan et Cornes (Éd. du CRAM) et Le bal des dieux (Marcel Broquet).  On compte également plusieurs parutions chez Lanctôt Éditeur (Michel Brûlé), Pierre Tisseyre et JCL.  De novembre 2008 à décembre 2009, il a joué le rôle d’éditeur associé à la Grenouille bleue.  Il gère aujourd’hui un blogue qui est devenu un véritable magazine littéraire : Le Chat Qui Louche 1 et 2 (https://maykan.wordpress.com/).

(Une invitation à visiter le jumeau du Chat Qui Louche : https://maykan2.wordpress.com/)


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