Monster Club (T1) Que le meilleur gagne et dieu sauve la reine !

A la fin XIXème siècle, les monstres existent ? Il va va falloir le prouver messieurs-dames les Cryptozoologues du “Monster Club” !

Scénario de Jean-Luc Masbou, dessin de Thierry Leprévost, Public conseillé : Tout public

Style : Polar Paru chez Delcourt, le 21 aout 2013

L’histoire

En cette fin du XIX ème siècle, une grande partie du monde reste à découvrir. Si la zoologie classe et détermine toutes les espèces animales connus, il reste des hommes opiniâtres (auto-proclamés « Cryptozoologues ») qui croient aux monstres légendaires peuplant le fond des océans ou les montagnes inaccessibles. C’est ainsi que le 17 octobre de l’an de grâce 1978 a lieu simultanément, à Londres et à Baltimore, la première réunion de deux célèbres clubs concurrents. Pour départager les deux prétendants au titre de “Monster Club”, une solution est trouvée : rapporter le premier une créature “monstrueuse” !

Masbou est de retour ?


Oui, mais Jean-Luc Masbou, le génial dessinateur de la série « De cape et de crocs » endosse le rôle de scénariste (comme sur « Empire céleste » et « l’Ombre de l’échafaud »). Sur cette nouvelle série, avec Thierry Leprévost au dessin (précédemment coloriste sur la série « D », de Bruno Maïorana et Alain Eyroles), il nous propose une aventure policière déjantée et un peu surannée. Dans un univers tout droit sorti de la littérature de genre du début XIXe, Masbou et Leprévost nous embarquent dans une « chasse au monstre » bourrée de références et de clins d’oeil (Maurice Leblanc, Agatha Christie, Jules Verne…). Mélangeant aventure à fond de train et humour (plus ou moins décalé), « Monster Club » est un album léger sur la forme, mais dense en péripéties.


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Pari réussi ?


Plus ou moins. Pourtant, sur le papier « Monster Club » a tout pour plaire.
Premier point positif : Jean-Luc Masbou développe une idée de départ assez drôle. Deux groupes d’aventuriers aussi différents que caricaturaux se lancent dans une course poursuite à travers le monde sur les traces d’un « monde perdu ». On a déjà lu ça, mais traité avec le verbe haut de Jean-Luc Masbou (qui fut à bonne école avec Eyroles sur « De cape et de crocs »), des dialogues truculents et des situations aux multiples rebondissements, çela part bien.
Côté graphisme, Thierry Leprévost, pour un premier album en tant que dessinateur, s’en sort bien. Son style, très « vieux albums Delcourt », est d’un classicisme de bon ton qui se marie bien avec l’univers. Perspective bien maîtrisé, cadrages classiques et personnages expressifs, tout est là pour nous donner un bon moment de lecture.
Malheureusement, la sauce ne prend pas complètement. Le verbiage excessif de Jean-Luc Masbou (« Mais qu’allait-il donc faire dans cette galère ? » comme dirait Eusèbe de « De cape et de crocs« ), le trop grand nombre de personnages et la densité des planches rendent l’ensemble difficile à suivre. Le « Monster Club » doit rapidement épurer son style pour trouver un équilibre qui mettra en valeur ses vraies qualités.

Pour résumer


Masbou (au scénario) et Thierry Leprévost (au dessin) nous embarquent dans une aventure, époque victorienne, pleine de rebondissements et d’humour. Dans l’univers typé des romans du début XIXe (Maurice Leblanc, Agatha Christie, Jules Verne…), nous assistons à une « chasse au monstre ». Prometteuse, la série souffre d’un verbiage et d’une densité (personnages et cases) excessifs. A suivre donc pour voir comment la série évolue…

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