Bref, revenons à ses gros durs de Biribi et leurs tatouages. Biribi n’est pas un lieu à proprement parler. C’est un terme générique désignant l’instrument répressif de l’armée française en Afrique du nord (Tunisie, Maroc, Algérie), en vigueur de 1830 à 1962. Les fameux Bat d’Af (bataillons d’infanterie légère d’Afrique). Au départ des pénitenciers militaires où on mate les fortes têtes. Par la suite on y enverra aussi les engagés ayant subi des condamnations civiles : cambrioleurs, souteneurs, assassins, etc. Des soldats devenus bagnards…
Le récit de Jérôme Pierrat et Éric Guillon est passionnant. Il permet notamment de découvrir les techniques rudimentaires utilisées par les tatoueurs et la vie quotidienne dans ces pénitenciers où règnent la violence et l’injustice et où l’homosexualité est partout présente.
Les vrais, les durs, les tatoués : le tatouage à Biribi de Jérôme Pierrat et Éric Guillon. Édition Larivière, 2005. 112 pages. 20,50 euros.
Ce billet signe ma première participation au projet « non-fiction » de Marilyne.