Avec un titre pareil (c'est bien simple, lorsque j'ai commandé le bouquin à ma libraire préférée, j'ai juste précisé « le truc avec fakir et Ikea dans le titre » : bizarrement elle a tilté du premier coup) et une couverture très suédoise (ou aux couleurs du mastodonte du mobilier, c'est selon vos références), L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea ne passe pas inaperçu. Dommage que le contenu au début prometteur s'essouffle un chouia. La faute à qui ? À Romain Puértolas qui a tiré les ficelles de l'humour un peu lourd !
Ajatashatru Lavash Patel, au nom à prononciations multiples, débarque à Paris afin d'acheter le nec plus ultra des tapis à clous proposé par l'enseigne suédoise au prix imbattable de 99 € (enfin, ça c'est ce qu'il croit). Avec seulement cent faux euros en poche, cet arnaqueur de fakir espère berner le chauffeur de taxi gitan qui l'emmène à destination, récupérer l'objet de son futur supplice et repartir illico presto en Inde. Sauf que tout ne se passe pas comme prévu et Patel va avoir le droit à un tour du monde gratis et un voyage vers l'amour : en route (mauvaise troupe) !
Clairement, cette fable potache démarre sur les chapeaux de roue : les patronymes transformés, les courses-poursuite avec le monde gitan, les péripéties rocambolesques du fakir (digne successeur de Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire de Jonas Jonasson) et les rencontres improbables comme celle avec l'actrice Sophie Morceaux auraient pu consolider le scénario sans trois erreurs de casting : 1) la lourdeur du style et en particulier l'usure du comique de répétition (se moquer des patronymes, cela va une fois ; deux fois cela devient lourdingue et plus c'est carrément pénible) 2) Romain Puértolas a oublié l'ossature de son corpus : son héros change tellement d'endroits qu'à la fin, on n'y croit plus du tout. Certes, ce roman reste une fable des temps modernes mais cherche une certaine crédibilité dans les thèmes politiques abordés (le déséquilibre Nord-Sud, la maltraitance des immigrés illégaux, l'effet communautaire, la honte des clandestins rapatriés etc). Trop de mélange des genres annihile le discours émis ! 3) Le pompon of the pompones reste la vente d'un pitch minable avec un contrat faramineux à la clé : quand on découvre la prose surannée, on pleure pour l'édition ! (et je me lance de suite dans la création littéraire... mais non, ne craignez rien, je blague)
Malgré tous ces menus défauts de jeunet, il est clair que ce premier roman sans prétention littéraire fait passer un moment agréable à son lecteur (peu exigeant) et c'est le principal. Surtout en ces temps de morosité éditoriale, L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea fait du bien au moral et ce n'est déjà pas si mal !
(mention spéciale à la présentation de l'auteur by himself en deuxième de couverture : très bien tournée et vraiment drôle pour le coup )
Éditions Le Dilettante
Rentrée littéraire 2013
avis : Sandrine
Ce livre voyage mais il va d'abord chez ma copine S. à qui je l'avais promis depuis un temps certain. et un de plus pour les challenges d'Anne et de Piplo
évasion musicale : I follow rivers - Lykke Li
Clairement, cette fable potache démarre sur les chapeaux de roue : les patronymes transformés, les courses-poursuite avec le monde gitan, les péripéties rocambolesques du fakir (digne successeur de Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire de Jonas Jonasson) et les rencontres improbables comme celle avec l'actrice Sophie Morceaux auraient pu consolider le scénario sans trois erreurs de casting : 1) la lourdeur du style et en particulier l'usure du comique de répétition (se moquer des patronymes, cela va une fois ; deux fois cela devient lourdingue et plus c'est carrément pénible) 2) Romain Puértolas a oublié l'ossature de son corpus : son héros change tellement d'endroits qu'à la fin, on n'y croit plus du tout. Certes, ce roman reste une fable des temps modernes mais cherche une certaine crédibilité dans les thèmes politiques abordés (le déséquilibre Nord-Sud, la maltraitance des immigrés illégaux, l'effet communautaire, la honte des clandestins rapatriés etc). Trop de mélange des genres annihile le discours émis ! 3) Le pompon of the pompones reste la vente d'un pitch minable avec un contrat faramineux à la clé : quand on découvre la prose surannée, on pleure pour l'édition ! (et je me lance de suite dans la création littéraire... mais non, ne craignez rien, je blague)
Malgré tous ces menus défauts de jeunet, il est clair que ce premier roman sans prétention littéraire fait passer un moment agréable à son lecteur (peu exigeant) et c'est le principal. Surtout en ces temps de morosité éditoriale, L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea fait du bien au moral et ce n'est déjà pas si mal !
(mention spéciale à la présentation de l'auteur by himself en deuxième de couverture : très bien tournée et vraiment drôle pour le coup )
Éditions Le Dilettante
Rentrée littéraire 2013
avis : Sandrine
Ce livre voyage mais il va d'abord chez ma copine S. à qui je l'avais promis depuis un temps certain. et un de plus pour les challenges d'Anne et de Piplo
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