Harden (T1) Sin Piedad

Ismaël Vasquez avait fuit la violence des guérillas en intégrant l’U.S Army. A son retour, il devra faire face aux gangs de Los Angeles et à l’étrange maladie qui le ronge de l’intérieur…

Scénario, dessin, couleurs de Joaquim Diaz, Public conseillé : Adultes, adolescents

Style : Action, aventure Paru au Lombard, le 13 septembre 2013 Share


L’histoire

Ismaël, ancien membre d’un gang, avait fuit l’enfer de son quotidien en intégrant l’armée américaine pour aller combattre en Irak. De retour à Los Angeles, il semble être dévoré par un mal étrange qui lui provoque de terribles cauchemars. Même si Ismaël paraît heureux aux côtés de sa famille, ses visions terrifiantes le plongent petit à petit vers une noirceur qu’il finira par ne plus maîtriser. Après un règlement de compte incluant sa famille, Il se transformera en monstre sanguinaire et redoutable.

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Quand la BD et le cinéma ne font qu’un

Pour ce tome 1 de Harden, Joaquim Diaz frappe fort. Il signe le scénario, le dessin et la couleur de l’album et on peut dire qu’il maîtrise son art. Il nous offre une intrigue sombre aux rebondissements efficaces.Les cases s’enchaînent grâces à des plans parfaits et très cinématographiques. Mention spéciale pour la mise en valeur des scènes grâces aux mises aux points et aux flous de l’objectif. L’effet est saisissant!
Même si l’on peut lire: « public averti » sur la quatrième de couverture, certaines scènes, certes violentes, ne sont pas gratuites et vides de sens. Elles servent un scénario qui pour ma part ne m’a pas laissé le temps de m’ennuyer. On alterne entre tranches de vies des personnages, visions effrayantes et scènes d’action ultra dynamiques. C’est d’ailleurs ce dernier point qui impressionne le plus: ça cogne fort, le sang éclabousse et les plans donnent le tournis. Un cocktail gagnant.

Des scènes marquantes

Dès le début, Diaz nous plonge dans l’action. Il fait nuit. Nous sommes dans l’appartement d’une femme, le ventre à l’air, vautrée dans son canapé devant la télé. Soudain elle reçoit un coup de fil. Alors que l’on aperçoit au même moment un homme seul et masqué marchant dans la nuit, on sonne à la porte de son appartement. A peine a-t-elle eu le temps de regarder à travers l’œilleton, que notre homme masqué détruit violemment la porte à l’aide d’un extincteur! La femme, à terre et effrayée, tente de se défendre en lançant son chien sur l’agresseur. Ce dernier le fracassera cruellement contre le mur… Enfin, il finit par plaquer brutalement la femme tout en lui hurlant: « où est Carlos ! ».
Une entrée en la matière pour le moins impressionnante qui amorcera le récit en nous propulsant ensuite dans le cabinet d’un médecin où l’ont fera la connaissance du personnage principal, Ismaël Vasquez. On apprendra par la même occasion qu’il est atteint d’une maladie qui lui sera sans doute fatale…
Au fur et à mesure que l’histoire avance, on en apprend davantage sur les personnages, qui tiennent tous un rôle précis et cohérent. On découvre la famille d’Ismaël. Sa sœur Maria et son neveu Gabriel, mais aussi la vermine des A.caidos, gang dont Ismaël faisait partie plus jeune. Au fil des pages, les troubles internes du héros sont de plus en plus oppressants. Ils finissent par s’extérioriser quand deux membres des A.Caidos le menace lui et sa famille. Les loubards n’ont pas apprécié que leur ancien compère ne veuille plus les aider dans la guérilla qui oppose les A.Caidos au gang rival, les black V Bones. On découvre alors la force surhumaine et dévastatrice que lui confère sa maladie. Les deux hommes ayant menacé le héros, vont cette fois, apercevoir le monstre de leur propre yeux et ils s’en souviendront. Face à cette dérouillée et à l’humiliation de leur gros chef de dealer, les deux individus reviendront assassiner cruellement la famille d’Ismaël. Acte ultime qui déclenchera la colère vengeresse et la folie de ce dernier.

Le dessin

Comme je l’ai dit, Joaquim Diaz maîtrise son art à la quasi perfection. Son trait précis et réaliste donne une belle expressivité à ses personnages ce qui n’est pas un défi facile. La couleur numérique est aussi bien exploitée, elle mêle les très beaux décors finement travaillés, à un style plus simple pour les personnages, en ombres tranchés la plupart du temps. On croirait parfois voir les images d’un film d’animation (impression renforcée par les effets de flous de l’objectif) Notons également que les scènes de « visions cauchemardesques » ont été travaillées avec un style d’encrage et de mise en couleur globalement plus expressif et plus illustratif que le reste. Visuellement, c’est donc très efficace.

Pour résumer

Après « Jerry Mail » et « Captain Perfect », Diaz signe un album rondement mené, sans temps mort et graphiquement bon. Il manie scènes d’actions, de suspens, mais aussi d’effroi avec brio. Le premier tome de cette histoire prévue en diptyque, nous met l’eau à la bouche et donne envie d’en savoir plus sur certains personnages intrigants ainsi que sur les origines des symptômes du héros. La suite dans « Urban Caos ».
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