Cinq amis vivent en parfaite harmonie mais chacun aspire à son propre univers : le dromadaire Chawoui rêve de désert, le cochon Chooro s'imagine bien dans une ferme, le chamois Mousson envisage les transhumances, le kangourou Kopi idéalise les îles et l'oiseau Pinkie souhaite nicher dan un parc. Alors ce petit monde très solidaire grandit et puis apprend à se séparer. Mais loin des yeux, près du cœur, aucun n'oublie de penser à ses fidèles compagnons d'enfance. Une jolie histoire sur l'apprentissage du monde adulte. Oui, on peut vivre loin des uns des autres et penser à tous régulièrement. La séparation physique n'implique pas l'oubli ou l'infidélité. La thématique chromatique me semble également bien exploitée : lorsque les animaux sont réunis, les pages se revêtissent d'un fond blanc perlé de couleurs. Mais une fois les copains séparés, chaque scène s'imprègne d'une teinte particulière (celle affecté au personnage narrateur : le rouge pour Kopi, le vert pour Mousson etc). Le papier vieilli, le texte épuré et lyrique (une phrase par page) et des formes simples renforcent le propos bienveillant. Apprendre à se quitter mais à ne pas oublier : un joli programme pour un enfant, une façon de le rassurer sur les séparations physiques futures et les retrouvailles éventuelles.
Libfly
organise pour la deuxième année consécutive, La voix des Indés, en
partenariat avec cent éditeurs indépendants. À cette occasion, j'ai demandé Cinq amis de
Junko Nakamura aux éditions MeMo qui fort généreusement m'ont envoyé quatre œuvres de leur catalogue. Alors, merci qui ?
Merci MeMo et Libfly !
et un de plus pour le challenge de Piplo