Résumé :
Un monde ailleurs : voilà le rêve que sa mère avait insufflé à Rick, un rêve qu'elle caressait elle-même sans pouvoir le réaliser. A chaque étape de l'existence de son fils, de son enfance à Gloversville à sa carrière universitaire, de son mariage à l'éducation de ses deux filles, elle l'a suivi comme une ombre encombrante et intouchable, ballottée au grès des déménagements successifs, écartelée entre ses tentatives pour préserver un mode de vie qu'elle souhaitait "indépendant" et les violentes crises nerveuses dont elle était si souvent victime
Mon avis :
Mère célibataire, Jean a toujours parlé d'indépendance.
C'est d'ailleurs pour ça qu'elle travaille et gagne ainsi son argent.
C'est également pour ça qu'elle n'a pas de voiture, comptant sur son fils pour la conduire là où elle a besoin d'aller.
C'est également pour ça que finalement, elle et son fils vivent dans la petite maisonnée de ses parents. Chacun a son étage, quand même.
Bref, Jean est "indépendante mais pas trop quand même".
Et puis un jour, Richard s'en va à l'université. Loin. Loin de sa mère qui est un peu bizarre.
Sauf que sa mère, indépendante mais dépendante de son fils, veut aller loin avec lui.
Elle ira. Tout le temps. Loin avec lui. Lui qui aime sa mère mais qui doit s'en éloigner pour vivre sa vie.
Jean doit faire face à ses parents, ils savent que ce qu'elle raconte, prévoit, c'est du vent. Elle finira toujours par revenir à la maison.
Même quand elle trouve un nouveau travaille à perpette. Enfin non. Elle part avec son fils, loin donc, et a forcement du boulot qui l'attend, on l'a prévenue !
Mais non. Elle manque cruellement d'organisation et de plan de secours. Tout ça par envie de partir "ailleurs".
Mais Jean est "cinglée". Son "ailleurs" n'est pas le notre, ni celui de son fils.
Et ce pauvre Richard qui essaie de grandir, de vivre normalement, avec sa mère malade à coté.
Au début, tout petit, il a du mal à comprendre. Il sait que quelque chose cloche chez sa mère ("je me suis passé un sacré savon et tout va bien maintenant !") mais évidemment, il n'arrive pas à mettre le doigt dessus.
C'est son père qui va lui apprendre, plus tard.
Mais difficile de se "débarrasser" de sa mère comme ça ! Alors Richard vit comme il peut, avec sa mère à ses cotés. Pas toujours facile à gérer mais il essaie tant bien que mal.
Les premiers chapitres ont été difficiles pour moi, j'ai mis du temps à me mettre dans ma lecture, dans l'ambiance, c'était assez ennuyeux, presque.
Mais une fois ces quelques chapitres passés, une fois qu'on sait que Jean est VRAIMENT folle, l'histoire coule toute seule. Une jolie plume pour une histoire forte, un amour à deux faces. L'histoire d'un fils qui aime sa mère malgré tout. Magnifique mais pas évident. On a tous une tare dans nos familles. Pour Richard Russo, c'est sa mère.
Je remercie infiniment Babelio et les éditions du Quai Voltaire pour cette lecture terriblement intense et bouleversante.
Un monde ailleurs : voilà le rêve que sa mère avait insufflé à Rick, un rêve qu'elle caressait elle-même sans pouvoir le réaliser. A chaque étape de l'existence de son fils, de son enfance à Gloversville à sa carrière universitaire, de son mariage à l'éducation de ses deux filles, elle l'a suivi comme une ombre encombrante et intouchable, ballottée au grès des déménagements successifs, écartelée entre ses tentatives pour préserver un mode de vie qu'elle souhaitait "indépendant" et les violentes crises nerveuses dont elle était si souvent victime
Mon avis :
Mère célibataire, Jean a toujours parlé d'indépendance.
C'est d'ailleurs pour ça qu'elle travaille et gagne ainsi son argent.
C'est également pour ça qu'elle n'a pas de voiture, comptant sur son fils pour la conduire là où elle a besoin d'aller.
C'est également pour ça que finalement, elle et son fils vivent dans la petite maisonnée de ses parents. Chacun a son étage, quand même.
Bref, Jean est "indépendante mais pas trop quand même".
Et puis un jour, Richard s'en va à l'université. Loin. Loin de sa mère qui est un peu bizarre.
Sauf que sa mère, indépendante mais dépendante de son fils, veut aller loin avec lui.
Elle ira. Tout le temps. Loin avec lui. Lui qui aime sa mère mais qui doit s'en éloigner pour vivre sa vie.
Jean doit faire face à ses parents, ils savent que ce qu'elle raconte, prévoit, c'est du vent. Elle finira toujours par revenir à la maison.
Même quand elle trouve un nouveau travaille à perpette. Enfin non. Elle part avec son fils, loin donc, et a forcement du boulot qui l'attend, on l'a prévenue !
Mais non. Elle manque cruellement d'organisation et de plan de secours. Tout ça par envie de partir "ailleurs".
Mais Jean est "cinglée". Son "ailleurs" n'est pas le notre, ni celui de son fils.
Et ce pauvre Richard qui essaie de grandir, de vivre normalement, avec sa mère malade à coté.
Au début, tout petit, il a du mal à comprendre. Il sait que quelque chose cloche chez sa mère ("je me suis passé un sacré savon et tout va bien maintenant !") mais évidemment, il n'arrive pas à mettre le doigt dessus.
C'est son père qui va lui apprendre, plus tard.
Mais difficile de se "débarrasser" de sa mère comme ça ! Alors Richard vit comme il peut, avec sa mère à ses cotés. Pas toujours facile à gérer mais il essaie tant bien que mal.
Les premiers chapitres ont été difficiles pour moi, j'ai mis du temps à me mettre dans ma lecture, dans l'ambiance, c'était assez ennuyeux, presque.
Mais une fois ces quelques chapitres passés, une fois qu'on sait que Jean est VRAIMENT folle, l'histoire coule toute seule. Une jolie plume pour une histoire forte, un amour à deux faces. L'histoire d'un fils qui aime sa mère malgré tout. Magnifique mais pas évident. On a tous une tare dans nos familles. Pour Richard Russo, c'est sa mère.
Je remercie infiniment Babelio et les éditions du Quai Voltaire pour cette lecture terriblement intense et bouleversante.