Profitant de l’abandon de protection de New York, par Capricorne, d’anciens dangers ressurgissent, à commencer par les Cavaliers de l’Apocalypse…

Scénario et dessin de Andréas Public conseillé : Adultes, adolescents

Style : polar fantastique Paru chez Dargaud, le 25 octobre 2013

L’histoire

Parti pour un lieu mystérieux, Capricorne a délaissé sa fonction de protecteur de New York et le nom qui s’y rattache.
Sur le navire “Le Cornwel” en route vers une île volcanique, la tension monte. Embarquée avec son matériel de plongée, Ash Grey est menacée par Drake et « Les Mentors ».
A New-York, Ron Dominic, le « nouveau » Capricorne s’enfonce dans les égouts avec Astor.
Ira Zeus, toujours vivant, lui apprend que d’anciens dangers peuvent ressurgir, à commencer par les « Cavaliers de l’Apocalypse »…
Mythe ou vrai danger, « Ron-Capricorne » va devoir démêler le vrai du faux…

T17 = T20 – 3

Avec la précision d’un coucou suisse-allemand, Andréas est de retour pour nous livrer son 17ème épisode de Capricorne. Avec « Les cavaliers », la fin qui approche (il a annoncé qu’il y aurait 20 tomes) mais reste toujours aussi mystérieux et étonnant.
Cet album, très éloigné du côté intimiste et minimaliste du tome précédent, nous plonge dans une aventure à bride abattue, en pleins mystères savamment dosés.
Avec de multiples embranchements et des demi-vérités, Andréas nous guide dans un tome dense, en mode « accéléré ». Accrochez-vous, dans « Les cavaliers », les révélations pleuvent !
Avec son goût du mystère à demi-revélé / a demi-caché, Andréas enfoncent ses héros dans les ténèbres et ferme autant de portes qu’il en ouvre. Inutile donc d’espérer que vous allez tout comprendre : « Tout ne doit pas être expliqué ».
Dans cet épisode, Andreas raconte deux récits parallèles : Ash sur le bateau et Ron-Capricorne à la poursuite des pierres d’apocalypse. Cette double narration aux nombreux allers-retours dynamise le récit, sans pour autant l’étouffer. Quel est le lien entre ces deux histoires ? Comment se rejoignent-elles ? C’est là toute la science narrative d’Andréas !
« Les cavaliers » est certainement un des épisodes les plus intenses de la série « Capricorne ». La tension monte vite, avec l’annonce du risque d’Apocalypse et ne redescend qu’à la toute fin de l’album. Je l’ai vécu comme un album de rupture et une relance de l’action pour un final en apothéose. Vivement la fin pour que je me relise l’intégralité !

Le thème

A chaque épisode, Andréas développe un principe fort. Dans ce 17e tome, il ne choisit pas de concept graphique ou narratif détonnant (un album sans parole, en gros plan, sur New-York…) mais une réflexion sur l’identité. Utilisant au maximum le personnage Ron Dominic / Capricorne, il s’interroge sur ce qui définit un homme : son nom ou ses pouvoirs ?

Le dessin

Difficile de déconnecter l’approche graphique du récit d’Andréas. Comme il l’explique dans l’interview réalisée à Angoulême (2013), il recherche constamment l’adéquation entre narration et forme graphique. Il n’empêche que son talent d’expérimentateur fou lui fait tenter des montages inédits, à mon plus grand plaisir.
Dans Les cavaliers, Andréas ne lâche pas l’affaire et propose des découpages osés et imaginatifs. Admirez par exemple les planches 16, 18, 20, 21 et 32 . Avec sa maîtrise de la perspective et son approche savante découpage, il nous offre une fois de plus, un album impactant, qui se déguste autant avec le cœur qu’avec les yeux. Si comme moi, vous vous intéressez au média, vous allez adorer !

Pour résumer