Nouvelle adaptation des romans de Stefan Wul, Lapière et Reynes (Alter Ego) s’attaquent à “La peur géante”

Scénario de Denis Lapière, dessin de Mathieu Reynes Public conseillé : Adultes, adolescents

Style : Anticipation Paru chez Ankama, le 26 octobre 2013

L’histoire

2157. Pour une fois, Bruno Daix est en vacances. Avant de partir, il profite de son temps libre, pour faire un dernier polyparcours (un parcours sportif aquatique) avec son vieil ami Pol Nazaire. Mais son supérieur, Driss, vient les interrompre pour lui confier une mission urgente. Dans la Baie de San Francisco, il part explorer une zone abyssale du Pacifique Nord, pour tenter de comprendre la fonte soudaine et inexpliquée des glaciers.
Le lendemain, à l’aéroport d’Oran, Bruno rencontre Kou-Sien Tchei, une jeune et jolie paléoanthropologue. Dans un coup de fil alarmiste, Driss lui annonce qu’un tsunami arrive ! Sans attendre, il emmène Kou-Sien dans un aéro-taxi avant qu’il ne soit trop tard…

Vous avez dit “Wul” ?

Depuis une petite année, les éditions Ankama se sont lancés dans l’adaptation en bandes dessinées des romans de Stefan Wul, auteur de Science-Fiction prestigieux. Après l’excellent « Niourk » par Olivier Vatine, « Oms en série » par Morvan et « Piège sur Zarkass » par Yann et Cassegrain, c’est au tour de Denis Lapière, au scénario et Mathieu Reynes, au dessin, de s’y coller avec « La peur géante ». Ce tandem qui a déjà collaboré avec succès à « Alter Ego » se retrouve donc pour une petite récréation fantastique plutôt réussie.

Action !

Toujours dans une thématique écologique, le roman de Wul développe un scénario catastrophe très en avance sur son époque. Lapière et Reynes nous invitent à une découverte ou une relecture dynamique et contemporaine.
L’aventure aquatique de ce premier épisode est guidée par une volonté d’en mettre plein les yeux. C’est certain, ils visent le pur récit de divertissement esthétique et trépidant.
Dans un univers cohérent et crédible, Lapière expose rapidement ses personnages principaux (Bruno Daix, Kou-Sien Tchéi, Pol Nazaire et Driss Bouira) et enchaîne sur l’intrigue. Rapidement, questionnement et danger posent l’ambiance. Après un développement intéressant, j’ai fini la lecture en restant un peu sur ma faim…

Le dessin

Paradoxalement, c’est le bon et le « mauvais » côté de « La peur géante ». Reynes a des qualités indéniables comme le prouve son « Character design », ses architectures et la lisibilité de ses scènes. Mais la mise en couleur informatique froide, jouant sur les transparences, noie l’ensemble dans un effet de transparence « fadasse ».
Franchement, avec un tel sujet (aquatique et catastrophique) j’attendais une mise en couleur digne du travail d’adaptation et du trait. Quel dommage !

Pour résumer

Peur écologique, scénario catastrophe et attaque “extraterrestre” ???, Denis Lapière et Mathieu Reynes nous embarquent dans une adaptation du roman éponyme de Stefan Wul. Mise en place, développement, dessin classique, et grande lisibilité sont au programme pour un moment sympathique de pur divertissement. Dommage que la couleur gâche le rendu visuel sous une tonne de froideur et de transparence numérique.