Astérix chez les pictes

Par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Par Toutatis, Astérix et Obélix sont de retour…

Scénario de Jean-Yves Ferri, dessin de Didier Conrad

Public conseillé : Tout public

Style : humoristique Paru chez Albert René, le 24 octobre 2013


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Le contexte

Alors que le ciel semblait prêt à nous tomber sur la tête il y a quelques années, Uderzo nous annonce une bonne nouvelle en 2011. La série des Astérix va continuer à vivre en changeant de mains. Ouf, nous commencions à manquer de potion magique ! Jean- Yves Ferri, au scénario, et Didier Conrad, au dessin, sont donc les heureux élus.
Révolution en marche ? Intérêt purement économique pour continuer à fructifier la poule aux œufs d’or ?
A vrai dire, trop heureux de retrouver nos chers héros gaulois, je me moque de ce débat.

L’histoire

La quiétude du village est une nouvelle fois troublée. Par l’envahisseur romain ? Non, par un glaçon Picte !
Astérix et Obélix trouvent sur la plage, charrié par l’océan, un Picte inconscient prisonnier dans un bloc de Glace.
Panoramix réussit à le décongeler mais pas à lui redonner la parole. Comment s’est il retrouvé en Gaulle emprisonné dans un glaçon ? Face à son silence contraint, une seule solution ; le ramener chez lui. Mais c’est où chez lui ? Ben chez les Pictes de Calédonie, l’Ecosse quoi !!
Et voila nos amis partis pour une autre aventure à la découverte d’une nouvelle contrée.
Ils découvriront les spécialités locales ; le Loch et son gentil monstre, l’eau de malt (à consommer avec modération), le saumon en papillote… Ils distribueront au passage quelques bourres pifs et libéreront un peuple du joug romain. Bref, la routine pour nos amis.

Le texte

Tache difficile que de succéder au maître Goscinny puis à l’excellent Uderzo. C’est pourtant le pari relevé par Jean-Yves Ferri. Il fait ses armes en collaborant au magazine Fluide Glacial à partir de 1993. Il est le créateur du personnage d’« Aimé Lacapelle », de la série « Le retour à la terre » et de l’album « De Gaulle à la plage ».
Bon revenons à nos moutons, ou à nos sangliers…
J’ai retrouvé l’humour, les dialogues et les jeux de mots qui font le sel des aventures de nos irréductibles Gaulois. L’histoire et le scénario sont ils aussi à la hauteur ? Pas vraiment, mais j’y reviendrai un peu plus loin.

Le dessin

C’est donc Didier Conrad qui reprend le flambeau d’Uderzo.
Didier Conrad, maître dans l’art du rebond et de la provocation, est souvent là où on ne l’attend pas. De ces années « Spirou », il reste la rencontre avec son complice de toujours Yan et leur série devenue culte : « Les innommables ». Leur départ du journal ne mettra pas fin à leur collaboration. Suivront la série « Kid Lucky » et « Cotton Kid ». Suivra enfin l’aventure américaine et la collaboration avec les studios DreamWorks sur le dessin animé « La Route d’Eldorado ».
Son trait, entre Franquin et Morris, lui permet de redonner vie avec talent à nos personnages préférés. En grattant, en dehors d’Astérix et Obélix, on pourrait trouver que les traits des personnages secondaires ne sont pas ceux d’Uderzo. Mais bon, c’est vraiment pour chipoter. En tous cas, je ne trouve pas cela gênant.

La note : 11/20

En tant que fan, j’étais impatient de lire ce nouvel album.
Graphiquement, j’ai retrouvé Astérix et Obélix tels que je les avais laissé lors de leur dernière aventure. J’ai aussi retrouvé leur personnalité marquante et attachante, les dialogues, l’humour et les jeux de mots qui ont font le succès de la série.
Pourquoi la note de 11/20 alors ?
Objectivement, le scénario est le point faible de cet album. Rien de neuf et une intrigue très mince et sans rebondissement comparée aux scénarios du maître Goscinny.
Restons quand même indulgent. Avaient-ils vraiment toute liberté quant à l’élaboration du scénario ? L’ombre envahissante d’Uderzo et d’Anna Goscinny n’était-elle pas trop inhibante ?
Malgré cela, je n’ai pas boudé mon plaisir de lire ce nouvel opus. J’attends le prochain album avec sûrement moins de pression pour les auteurs, pour un jugement plus tranché sur la qualité du scénario.
Bon allez je vous laisse, c’est l’heure du goûter et j’ai un sanglier sur le feu.