Mona se lève pour aller boire un verre d’eau quand elle aperçoit la silhouette imprécise d’un homme assoupi sur le fauteuil en rotin tressé de sa chambre. A demi-endormie elle emprunte le couloir pour se rendre dans la cuisine. Somnolente, elle se dit : - Je continue de rêver, il est temps que les vacances arrivent, le surmenage me perturbe, je finis par mélanger mes rêves et la réalité.
Si Mona était parfaitement réveillée, elle distinguerait à travers la silhouette masculine le dossier du fauteuil et ses propres vêtements posés dessus. Cette anomalie n’aurait pas manqué de la surprendre ; mais Mona avale son verre d’eau d’une traite et retourne se coucher sans même tourner son regard vers l’homme translucide assis endormi près de son lit. Elle s’endort de nouveau.