Place à l’action, aux batailles entre Espagnols et flibustiers, aux requins-tueurs, aux courses-poursuites dans la jungle ! Sur Puerto Blanco, le pouvoir change de mains…
Scénario de Jean Dufaux, dessin de Jérémy
Public conseillé : Adultes, grands adolescents
Style : Pirates Paru chez Dargaud, le 15 Novembre 2013
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L’histoire
Au saut du lit, La Gouverneure est avertie par son fidèle esclave noir (Gourdon) du danger imminent qui guette Raffy. Le fils du pirate Blackdog (parti avec son équipage depuis plus de 3 ans) a été arrêté à cause de sa relation adultérine avec Maria. Pourtant, la Gouverneure ne peut utiliser son pouvoir de « Sauvegarde ». Fine Flamme, une prostitué ivre de vengeance et de pouvoir l’en empêche en la faisant chanter. Maria assiste alors au supplice prévu par Ferrango : Après avoir vidé 12 pichets de rhum, il doit traverser sur une planche étroite une immense cuve ou nagent deux dangereux requins mangeurs d’hommes. Tandis qu’il fait les premiers pas vers son destin, les canons de deux galions espagnols résonnent. C’est le moment qu’a choisi « La Loya », assisté du mystérieux « Frère Esteban » pour envahir l’île de Puerto Blanco. Venu d’Espagne, il est là pour ramener Maria et récupérer le fabuleux diamant du Kashar. Dans la confusion générale, chacun tente de sauver sa peau…
Ce que j’en pense
Bim, bam, boum, les pirates sont de retour avec ce quatrième tome de Barracuda. Ouf, je dois avouer que sur le tome précédent, Dufaux et Jeremy m’avaient un peu perdu. A force de développer psychologiquement ses héros, Jean Dufaux en avait (momentanément) oublié l’essentiel de sa série : les pirates avec tout le décorum populaire associé. Heureusement, ce nouvel épisode reprend le flambeau et hisse haut le drapeaux à tête de mort.
Dans « Révoltes », l’arrivée bruyante des galions espagnols commandés par « La Loya » remet tout en cause ! Grâce à nouvelle donne, Jean Dufaux continue d’explorer les histoires particulières des trois adolescents (Maria, la noble; Raphy, le fils de pirate et ??, l’androgyne) en faisant habilement converger leurs destins. Tout se recentre sur la recherche du fameux diamant du Kashar, avec de belles scènes de genre à la clef. Requins mangeurs d’hommes, Canonnades, combats à l’arme blanche, trahison et retournement de situation, Dufaux nous offre un épisode brillant, au souffle épique !
Avec une grande intelligence scénaristique, Dufaux fait feu de tout bois et multiplie les actions. L’invasion espagnole, les luttes de pouvoirs pour le poste de Gouverneur, les révoltes d’esclaves, les course-poursuites, il nous offre un condensé d’action merveilleusement orchestré jusqu’au dernier Cliffhanger.
Ajoutez à ce décor parfait un élément fantastique (la malédiction du Diamant), et vous obtenez une très bonne série, sur laquelle souffle (enfin) le vent du destin !
Moi, un épisode aussi dense et enlevé, j’en redemande !
Le dessin
Côté graphisme, Jérémy assure le spectacle au format « Cinémascope ». Variant les cadrages (grandes cases de plans généraux, plans serrés ou intermédiaires), il nous offre un dessin classique et détaillé de belle facture. Aussi à l’aise dans les scènes d’action, que dans les scènes posées, il magnifie son dessin d’une mise en couleur sublime, qui m’immerge totalement.
Scènes de nuits froides, soleil brûlant sur la mer ou scènes sub-aquatiques, Jérémy pose ses ambiances avec une précision diabolique.
Vous l’aurez compris, son dessin, d’une qualité indéniable, est pour moi un des grands plaisirs de la série « Barracuda ».
Pour résumer
Pour le tome 4 de « Barracuda », Jean Dufaux et Jérémy sortent la bouteille de rhum et le sabre ! Place à l’action, aux requins, aux corps-à-corps, aux belles femmes fatales et aux courses-poursuites !
Sur Puerto Blanco, l’arrivée des Espagnols remet tout en cause. Qui de « Fine Flamme », la prostituée qui rêve de devenir Gouverneure, ou de Frère Esteban, le dangereux moine inquisiteur, se rapprochera du fabuleux diamant ?
Dans la bataille qui s’engage, chacun cherche à sauver sa vie et forcer son destin.
Sublimé par le dessin et la couleur directe de Jérémy, laissez-vous embarquer dans un épisode de piraterie qui sent la poudre.