Kim Thúy use des anecdotes du passé familial : tout y passe ! Les multiples sœurs et oncles dénombrés par rang de naissance du côté maternel, les cousins, l'oncle et la mère toujours, l'arrivée des communistes à Saïgon, la perte des privilèges, l'exode vers un pays accueillant (
page 47 : « Je me souviens d'élèves à l'école secondaire qui se plaignaient de leur cours d'histoire obligatoire. Jeunes comme nous l'étions, nous ne savions pas que ce cours était un privilège que seuls les pays en paix peuvent s'offrir. Ailleurs, les gens sont trop préoccupés par leur survie quotidienne pour prendre le temps d'écrire leur histoire collective.»
page 50 : « Mes parents nous rappellent souvent, à mes frères et à moi, qu'ils n'auront pas d'argent à nous laisser en héritage, mais je crois qu'ils nous ont déjà légué la richesse de leur mémoire, qui nous permet de saisir la beauté d'une grappe de glycine, la fragilité d'un mot, la force de l'émerveillement. Plus encore, ils nous ont offert des pieds pour marcher jusqu'à nos rêves, jusqu'à l'infini.»
plus loin, toujours sur cette page 50 (Kim, décidément en grande forme)
« Un dicton vietnamien dit : « Seuls ceux qui ont des cheveux longs ont peur, car personne ne peut tirer les cheveux de celui qui n'en a pas.»
Alors j'essaie le plus possible de n'acquérir que des choses qui ne dépassent pas les limites de mon corps.»
Éditions Liana Levy (133 pages)
Emprunté à la bibliothèque
avis : Laure, Argali, Aifelle, Sylire, Keisha, Sharon,Valérie, Anne, Flo, Fransoaz, Karine, Hélène, Malika (via Julie) etc
et un de plus pour les challenges de Denis, de Daniel, d'Asphodèle (Grand Prix RTL-Lire 2010), de Coccinelle et de Sharon