On parle d'amour pour le challenge "Je lis aussi des albums"
Hier c'était le nouvel an chinois (ou le têt pour les vietnamiens, hein^^).Et aujourd'hui, premier samedi du mois, c'est le jour du rendez-vous fixé par Hérisson (du blog "Délivrer des livres") pour évoquer ensemble un thème prédéfini. Pour février, il s'agit de l'amour !
J'ai donc choisi de combiner ces deux évènements totalement isolés par le biais d'un conte chinois sur l'amour. Astucieux non ? (Oui je m'auto-congratule, ça m'arrive rarement !)
"Les Amoureux du ciel" est un très joli petit album que j'ai eu la chance de gagner sur le blog de Bouma "Un petit bout de bib(liothèque)", lors du concours organisé pour ses 800 billets ! Publié par les éditions Nathan, dans la collection "Les petits cailloux du monde", ce conte chinois est superbement illustré par Peggy Nille.
Il s'agit d'un conte très populaire en Chine, plus connu sous le titre du "Bouvier et de la Tisserande": l'histoire d'un amour interdit entre une princesse céleste et un simple mortel.
Dans le royaume des cieux vivait la Tisserande, septième fille de l'Empereur. Son travail, qui lui tenait à cœur (et on peut comprendre pourquoi ->), était de tisser les couleurs du ciel. Lorsqu'un jour, les sept sœurs décidèrent d'aller se baigner dans une rivière sur la terre, un jeune homme tomba éperdument amoureux d'elle. Surnommé le "bouvier" à cause du buffle qui l'accompagnait, ce dernier subtilisa la robe de la tisserande afin de se faire épouser. Le subterfuge fonctionna et les deux amants eurent deux enfants.
Quand l'Empereur céleste en fut informé. Il fit chercher sa fille pour la ramener dans son royaume. Mais c'était sans compter sur l'amour sincère du jeune paysan. Le bouvier, marcha nuit et jour, accompagné de son fil et de sa fille, pour retrouver sa femme. Mais ce fut en vain, car à peine y était-il arrivé que, fou de colère, l'Empereur déclencha une tempête. C'est ainsi qu'il créa la voie lactée qui sépara les deux amants à jamais.
Anéantis par le chagrin la Tisserande et le Bouvier restèrent prostrés. Alors, un peu attendri mais surtout parce que sa fille se refusait à travailler, l'Epereur leur accorda un jour ! Un seul jour par an pour qu'ils puissent s'aimer !
Voici un conte très poétique, qui comme beaucoup de contes chinois est de nature cosmogonique. Le Bouvier et la Tisserande sont deux étoiles (Végal et Altaïr), qui existent bel et bien, séparées par la voie lactée.
Le septième jour du septième mois du calendrier lunaire, celui précisément où les deux amants sont autorisés à se revoir, est devenu en Chine celui de la fête des amoureux.
Et si vous voulez un prétexte supplémentaire à la Saint valentin pour fêter votre amour, cette année, cette fête, nommée Qixi, tombe le 2 août !
Revenons à l'album subtilement illustré par Peggy Nille, dont j'apprécie énormément le travail et notamment ses créations pour Nature et découverte, Djeco ou encore La marelle.
Dans "Les Amoureux du ciel", son style est à mi-chemin entre le modernisme occidental et la tradition asiatique. Les couleurs qu'elle emploie sont vives et chatoyantes. Je trouve La tisserande, dans sa robe jaune avec sa chevelure nattée, d'une grande beauté.
En dernière page, quelques explications sur le conte sont données par Gaëlle Ame, documentaliste spécialisée en littérature orale. Celles (et ceux) qui me suivent, savent que j'apprécie particulièrement ces notes de fin de lecture qui permettent, si on le souhaite, d'approfondir un peu le sujet.
Merci à Bouma pour cette charmante découverte. Vous pouvez lire sa chronique sur "Les Amoureux du ciel" ici.
Vous pouvez également consulter les albums chroniqués à l'occasion du "Rendez-Vous Albums #1 L’amour"!
Les Amoureux du ciel
Conte chinois
Illustrations de Peggy Nille
Publié en 2013 par les Éditions Nathan, dans la collection Les petits cailloux du monde
Âge : Dès 4 ans