La colère de Fantomas (T2) Tout l’or de Paris

Par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Le père des super-vilains et ses sbires vont mettre Paris, sa police et la République à genoux…

Scénario de Olivier Bocquet, dessin de Julie Rocheleau.

Public conseillé : Adultes, adolescents

Style : polar Inspiré de « Fantômas » de Pierre Souvestre et Marcel Allain. Paru chez Dargaud, le 17 janvier 2014


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L’histoire

Le tome 2 de La Colère de Fantômas, est une suite (voir T1 : Les bois de Justice) qui va crescendo : dominant l’art de la tromperie et celui de la terreur, Fantômas ne s’encombre pas de détails, écartant sans ménagement tout obstacle à son projet de voler l’or de Paris (étape vers un but plus ambitieux ?). Et ce ne sont pas Juve et Fandor, ce dernier étant résolu à comprendre pourquoi l’homme masqué tenait tant à les tuer sa mère et lui, qui semblent pouvoir l’arrêter, en dépit de l’aide apportée par le rusé Méliès et d’autres personnages pittoresques.

Ce que j’en pense

À quand le 3e tome ! Ce second opus de La colère de Fantômas m’a tenu en haleine jusqu’à la dernière page avec une seule question : qui, du fascinant et démoniaque individu masqué ou du sympathique duo Juve-Fandor damera le pion à l’autre ?
Un scénario riche en rebondissements mêlant habilement fiction et personnages réels (Georges Méliès,
Louis Feuillade), servi par un dessin vif et maîtrisé puisant sa dynamique et ses cadrages dans l’animation, des protagonistes aux personnalités fortes et charismatiques, une pointe d’humour
(et de cynisme), tels sont les ingrédients de cette bande-dessinée qui m’a replongé dans le Paris
du début du 20e siècle.
Plongée qui m’a par ailleurs fait oublier toute nostalgie d’une vision fleur bleue de la Belle Époque : ce Paris a peur, brûle, saigne et pleure selon les humeurs de Fantômas, implacable ennemi de l’ordre et de la morale. Mais l’amour que lui voue Lady Beltham ne peut-il laisser supposer qu’une once d’humanité subsiste chez l’homme aux cent visages ?

Le dessin

Adeptes de la ligne claire, ne vous laissez pas rebuter par un trait énergique et une mise en couleurs finement appropriée aux situations ; des pages lumineuses et légères reflétant un monde en découverte de modernité alternent avec d’autres, ombres tranchées de rouge, traduisant la noirceur et la violence du Paris des bas-fonds et de son maître.

Pour résumer

Exit les adaptations cinématographiques de mon enfance ; aux oubliettes les comics et leurs héros de pacotilles : Fantômas est de retour et il n’est pas là pour rigoler.