La ballade de Magdalena (T2)

Par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Chronique La ballade de Magdalena T2 : En pleine première guerre mondiale, Léonie de Sars parcourt mers et terres à la recherche de son père disparu…

Dessin et scénario de : Christophe Dubois,

Public conseillé : Adultes, adolescents

Style : Aventure, Historique Paru au Lombard, le 17 janvier 2014


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L’histoire

Au beau milieu de l’océan Indien, Léonie de Sars fait la rencontre du capitaine Lukian Brukner et de sa nièce Magdalena. Malgré son aversion pour cet homme brutal et cruel, elle n’a d’autre choix que d’embarquer à son bord pour tenter de retrouver la trace de son père disparu. Les deux femmes vont cependant poursuivre leur quête de leur côté non sans avoir conservé le tableau tant convoité par le capitaine. Le voyage promet d’être mouvementé.

Le scénario

Le thème du voyage est omniprésent : l’héroïne parcourt le monde à la recherche de son père disparu. Le dépaysement est total et en tant qu’ancien marin, j’ai adoré déambuler au début du XIXe siècle dans les rues de Singapour et Djibouti, deux ports où j’ai fait escale en tant que marin.
L’absurdité de la guerre : les motifs et les justifications de la guerre ne sont jamais mentionnés et ajoutent au caractère injuste et inutile du conflit en cours. Le seul fait de parler la langue d’un pays ennemi suffit à être emprisonné et exécuté en tant qu’espion : rien de plus absurde !
La ballade manque cependant un peu de rythme : manquent la surprise, le suspense, ou un peu de tension pour nous faire patienter lors de ce voyage par mer et par terre. Les sentiments de solitude, de désespoir mais aussi de liberté sont plus présents.

Le dessin

J’ai beaucoup aimé la lumière et les couleurs des aquarelles réalisées par Dubois, avec une mention spéciale pour les crépuscules somptueux et les teintes variées et profondes de la mer. Un vrai régal !
La mise en page est également très réussie avec des plans larges présentant les pays traversés : on a l’impression de sentir et de toucher, comme dans la vue très réussie du centre de Djibouti.

Pour résumer

Sans enlever à Dubois son style qui lui est propre, cet album m’a rappelé de (bons) souvenirs de lecture : une héroïne sortie des Passagers du Vent, des personnages dessinés à la Servais, une précision dans la description des paysages et des architectures à la Schuitten, des couleurs somptueuses à la … Dubois et vous obtenez une ballade mélancolique très agréable à suivre !