Indubitablement, Barbara Constantine a composé un Ensemble c'est tout version gériatrique. L'histoire sympathique souffre pourtant de menus défauts : 1) une écriture pas emballante du tout, 2) des personnages qui ne me semblent pas assez creusés, 3) un problème de tempo : le récit s'éveille au moment de l'arrivée de Paulette c'est-à-dire en toute fin. C'est ballot, non ? 4) et surtout des incohérences : une rapidité surprenante d'abandon des demeures par les « invités » de Ferdinand et leur non moins impressionnante facilité d'adaptation, le déni d'une femme qui travaille en milieu hospitalier etc.
Reste son incroyable succès public qui m'épate. Dû peut-être aux bons sentiments et thèmes véhiculés (solidarité, générosité, écoute), à la légèreté du texte positif (qui ne contrarie pas les neurones), une fin de vie disséquée de façon optimiste malgré le deuil ? Le traitement ne m'a pas convaincue et m'a paru survolé, au point que j'ai failli régulièrement arrêter l'écoute, tant je n'ai pas accroché. Toutefois, l'idée de cohabitation me semble la révélation du récit : oui, il faut vaincre la solitude imposée par notre société individualiste, pour mieux vivre ou vivre au mieux (c'est selon). Heureusement, la fraîcheur des Lulus relève le niveau. Et puis, Paulette doit finalement son regain d'intérêt à la nouvelle génération : un comble, non, pour un livre concernant les personnes âgées ?
Éditions Audiolib Texte lu par Daniel Nicodème (5h30)
avis : Nina, Zazy, Alex, Sylire, Métaphore,