La Vallée (T1) Méli-Meylaud dans la Vallée

Par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Chronique : La Vallée (T1)

Scénario de Forneri, dessin de Trystram,

Public conseillé : Adultes / Adolescents

Style : Conte onirique Paru chez Dupuis, le 9 avril 2014


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L’histoire

Dans la vallée, au bord de mer, Edwin est un tout nouvel arrivant. Tout ce qu’il y a de plus « normal », il déguste sa tasse de thé, en attendant depuis 15 jours que son nouvel employeur lui donne des directives. Quand son voisin du dessus, un homme habillé en pirate, lui demande une cravate pour se déguiser, il est assailli de doutes. A bien y réfléchir, tous les habitants sont des « excentriques ».
Dans le tramway (qui ne bouge pas), Edwin s’ennerve. Valéria, une jeune femme rousse particulièrement séduisante lui saute dessus et lui propose de rencontrer l’homme qui possède les réponses à toutes ses questions.
En descendant du tram, voici le docteur Meylaud, le responsable de cet « asile à ciel ouvert »…


Ce que j’en pense


Attachez vos ceintures, déboutonnez vos chapeaux mous. Trystam et Forneri nous embarquent dans une histoire sans repères, aussi onirique que déjantée.
Ce monde farfelu est dû à l’imagination débridée de Pascal Forneri, un réalisateur et écrivain, qui a aussi bien créé le livret de la comédie musicale « Salut les copains » que réalisé le documentaire des « 75 ans de Spirou »».
Après avoir exposé son monde parfaitement extravagant, Forneri développe une intrigue policière, mais attention pas un simple meurtre fade et sans saveur. Dans « La Vallée », le facteur meurt, un pneu crevé, perché sur un arbre et le plombier se tue en sautant du rez-de-chaussée… Un truc de dingues !
Edwin, auto-proclamé enquêteur en chef mène l’enquête. Cet unique personnage « normal » du secteur nous interroge sur la normalité. Qui est fou et qui ne lest pas ? Ou se situe la frontière ? Dans les canons de la société ?
Histoire délirante, et phylosophique, « La vallée » est à la frontière du délirant et du sérieux. Quand le non-sens des Monty-Pythons se prend les pieds dans un « Cluedo », Forneri et Trystam ne sont pas loin, sans doute planqués sous la couette…

Le dessin


Martin Trystram, un jeune dessinateur qui a fait ses armes dans l’animation (Moi, moche et méchant) signe avec « La vallée » son second album.
Son dessin, semi-réaliste, au crayonné sans encrage, rappelle le délire visuel de « Forest ». Très expressif, son trait extravagant et « cartoonesque » sert au mieux le récit décousu de Forneri. La mise en couleur de Ruby, hyper-saturée et lumineuse, accentue l’aspect délirant de l’album.

Pour résumer


Mêlant les genres, les gags et le mystère, Forneri et Trystam nous offrent une balade délirante. Cartoonesque, onirique, oui, mais aussi sérieux. Qui est fou et qui le parait ? Ne comptez pas sur Edwin ou le docteur Meylaud pour vous répondre, mais pour vous offrir une bonne rasade de délire, certainement !