Saga, c’est l’histoire de Alana et Marko, deux soldats de races ennemies qui se font la guerre depuis toujours. Pourtant, ils tombent amoureux, s’enfuient ensemble et ont un bébé, Hazel. A la suite du tome 1 dont je vous avais déjà parlé, le couple a réussi à échapper aux chasseurs de prime à leurs trousses et ont quitté la planète Clivage. Ils sont à présent en fuite dans l’espace. Une nouvelle épreuve les attend : la rencontre avec les grands-parents !
Dans ce second tome, on découvre la famille de Marko, qui les accompagne désormais dans leur fuite à bord du vaisseau-arbre (ou de la fusée-bois ?). Et on peut dire que la rencontre ne se fait pas dans la joie et la bonne humeur, Marko n’ayant pas pris le temps d’informer ses parents qu’il avait eu un enfant avec « l’ennemi » ! Très vite les péripéties s’enchaînent, mais les dialogues qui entrecoupent l’action valent le détour ! On retrouve cette capacité incroyable qu’a Brian K. Vaughan de vous faire vous identifier totalement à une situation qui se passe dans l’espace, entre des personnes possédant des ailes et/ou des cornes. Ah, la rencontre avec la belle-famille… Qui n’en a pas vécu de terrifiantes ?? Et quand une ex vient se rajouter, c’est l’enfer assuré !
Et en plus elle est belle… Je n’en dis pas plus sur elle pour ne pas vous gâcher la surprise ! C’est vraiment plaisant de voir que l’auteur ne se repose pas sur le couple avec qui on a commencé. Au fur et à mesure, il introduit d’autres protagonistes, ce qui ne permet aucune lassitude!
De nouveaux monstres plus inventifs les uns que les autres font encore leur apparition. C’est rare que des créatures de fiction surprennent réellement, car ils sont souvent inspirés des animaux de notre planète. Par exemple Jabba le Hutt = limace, Godzilla = dinausaure etc. Dans Saga, toutes les créatures sont inédites. Et ça change tout ! On sent que les créateurs ont travaillé ce projet jusqu’au bout, c’est vraiment leur bébé et qu’est-ce qu’il est beau !
Quelques scènes représentant l’enfance du père de Marko permettent d’expliquer aussi un peu plus le conflit qui oppose la race d’Alana et celle de Marko. Dans leur bouche, on appréhende un peu plus le fossé millénaire qui oppose les deux peuples. On s’attache, on a peur, on est surpris on sourit… Et pourtant on se dit que le livre est refermé trop vite !
Heureusement qu’il y a le tome 3 !