La plupart des fans de Bds ne le savent peut-être pas, mais il existe un lien fort entre beaucoup de nos BDs favorites et les jeux de hasard populaires. En fait, certains exemples sont évidents dans les plus populaires et iconiques personnages et situations de bandes dessinées.
L’exemple le plus frappant est la récurrence des dilemmes moraux et les situations à haut risque dans lesquels sont placés les héros de BDs. Chaque fois qu’un héros doit sauter d’un immeuble ou affronter un groupe d’ennemis, il y a une certaine forme d’intelligence que chaque joueur reconnaîtra immédiatement. Il n’y a qu’un tout petit moment pour prendre une décision calculée et tout risquer, pour tout gagner. Mais il y a d’autres exemples plus précis de jeux de hasard dans la tradition des Bds.
Celui qui vient en premier à l’esprit des fans de Bds, pourrait être le méchant de Batman (Double-face) qui joue à pile-ou-face la vie ou la mort de ses adversaires. On a pu voir ce scénario récemment dans l’adaptation du « Dark-knight » de Nolan, avec Aaron Eckhart dans le rôle de Harvey Dent-double-face. C’est peut-être l’exemple dans lequel un jeux de hasard a directement influencé une BD. D’ailleurs, il est si fort que nous en parlons encore aujourd’hui. Si un « pile-ou-face » vous semble « vieux jeux », jetez un oeil sur l’App Store. Vous y trouverez de nombreux programmes de pile-ou-face disponibles (mais sans risque de vie ou de mort).
Pour les fans de BDs qui aimeraient creuser un peu plus, il existe d’autres exemples plus subtils, comme la fameuse série « Ken Games », qui l’utilise de manière symbolique, comme nous en parlions dans l’article du 7 mars. Le dernier tome de la série (une trilogie à l’origine qui avait reçu beaucoup d’avis positifs) diffère beaucoup de ses trois prédécesseurs. Mais les thèmes et concepts de jeux de hasard sont toujours au cœur de la série.
Au regard des jeux de hasard, les fans pourraient penser en premier à « TJ », un des trois principaux personnages de « Ken games » qui sur de nombreux points est associé au risqué (et quelquefois dangereux) monde du poker online. Mais il y a un autre exemple de jeu de hasard qui joue un rôle majeur dans cet univers BD, que les fans peuvent percevoir. Assez ironiquement, c’est la symbolique des principaux personnages de « Ken games » qui est si proche du poker moderne.
Les fans se rappelleront que ces trois personnages (Pierre, TJ et Anne – symbolisant respectivement « Pierre, papier et ciseaux ») personnifient un des plus célèbres jeux de chance. Le principe avec « Pierre, papier, ciseaux » est de prendre une décision sur un pur hasard ou de résoudre un choix simple. C’est ce type de jeux que même les amateurs de poker peuvent apprécier. Tandis que le poker, comme il est joué par TJ dans « Ken Games », peut s’apparenter à un jeu d’adresse et de stratégie, d’autres versions modernes ressemblent plus à « Pierre-papier-ciseaux ». Le site de jeu Online PartyPoker possède une application qui permet de résoudre les choix faciles. Ceci en retournant les cartes communes pour voir quel joueur possède la meilleure main. Un peu comme une version poker de « Pierre, papier, ciseaux ».
Tout ça pour dire que les personnages de « Ken Games » sont peut-être les plus profonds et constants symboles que les jeux de hasard ont joué et continuent de jouer dans les traditions des BDs. Il n’y a rien de plus simple que « Pierre-papier-ciseaux » et ce concept est si simple et efficace qu’il continue à être utilisé dans les adaptations des jeux les plus modernes. Ainsi, quand vous lisez à la hâte le 4e volume de la série « Ken Games », qui est prétendument l’épisode final, gardez un oeil sur les exemples supplémentaires de l’impact de la chance. Vous pourriez être surpris a quel point une Bd et un jeu peuvent converger…