J’essaie toujours de balancer ces chroniques en alternant entre des sujets personnels, des opinions diverses et de la critique culturelle. Cette dernière ayant été négligée récemment, permettez-moi de partager avec vous certaines choses ayant trait avec le monde des arts.
Premièrement – je vous en ai glissé un mot en décembre dernier –, le Magazine Muses vient de faire son entrée dans les librairies du Québec. Je signe un texte dans le tout premier numéro, et je vous invite ardemment à jeter un coup d’œil à cette publication qui se veut audacieuse, originale et qui prend le pari qu’il est encore possible de lancer un magazine en cette ère incertaine pour les médias papier. Mais surtout, Magazine Muses propose des textes s’adressant aux femmes qui sont à la recherche d’un contenu différent de ce que les magazines dits féminins ont généralement à offrir.
Permettez-moi un autre moment d’auto promotion : j’ai lancé en mars dernier mon propre projet de baladodiffusion, Le Bras de Fer des Films, une émission sur le web dans laquelle je discute, en compagnie de mon collègue Steven Lefrançois, de cinéma. Le concept est simple : chaque épisode voit s’affronter deux films, un classique et un « navet », tous deux liés par un thème. Nous les analysons et les critiquons avec la même attention, le même respect. Nous sommes d’immenses amateurs de cinéma, et je sais pertinemment qu’il est possible d’aimer des films de tous genres et dont la qualité varie grandement. S’agît seulement de garder l’esprit ouvert et d’avoir un bon sens de l’humour !
Dans un récent épisode d’un autre podcast auquel je participe régulièrement, Horreur-Gamer, nous avons discuté du film The Tenant de Roman Polanski, que je n’avais jusque-là jamais vu. Intéressante œuvre, imparfaite, mais intrigante ; un vrai casse-tête qui plonge le spectateur dans une grande confusion, tout en conservant notre attention. Un film que je vais revisiter à coup sûr, car je n’ai pas su l’apprécier à sa juste valeur, si j’en crois les commentaires dithyrambiques de mes collègues.
Zoé Saldana
Parlant de Polanski, un remake de Rosemary’s Baby fut diffusé la semaine dernière au réseau NBC. En fait, il s’agit à proprement parler d’une nouvelle adaptation du roman d’Ira Levin, mais le téléfilm emprunte également à l’œuvre de Polanski au plan visuel. Zoé Saldana y joue le personnage principal, et l’action est resituée à Paris, ce qui permet d’embaucher des acteurs français tels que Carole Bouquet dans le rôle de l’antagoniste principale (on a remplacé les « petits vieux sympathiques » de l’original par de richissimes Français joués par Bouquet et Jason Isaacs). La Ville-Lumière est particulièrement bien photographiée, les images sont alléchantes, mais la réalisation est fade, le scénario est d’un ridicule incroyable (ils auraient dû intituler cela Rosemary’s Baby for Dummies), et les acteurs n’ont rien à se mettre sous la dent. Enfin, au moment d’écrire ces lignes, il me reste encore à visionner la deuxième partie du téléfilm de 4 heures. Mais la première partie ne laisse rien présager de bon. Passez votre tour et revoyez plutôt le classique de 1968.
Côté musique, ce qui a retenu mon attention dernièrement est le plus récent album de la formation tune-yards, Nikki Nack, de la pure folie sur disque, mais de la folie tellement savoureuse, entraînante et contagieuse. Un disque pop d’une rare intelligence. Il y a également le plus récent opus de Paoli Nutini, Caustic Love. Pour ceux et celles qui aiment les voix éraillées à la Otis Redding et la soul de Marvin Gaye, vous serez en terrain familier avec Nutini, dont les talents de chanteur s’améliorent d’un disque à l’autre et dont la voix vient nous toucher au plus profond de notre être.
Demeurez curieux, et on se reparle bientôt !
Notice biographique
Jean-François Tremblay est un passionné de musique et de cinéma. Il a fait ses études collégiales en Lettres, pour se diriger par la suite vers les Arts à l’université, premièrement en théâtre (en tant que comédien), et plus tard en cinéma. Au cours de son Bac. en cinéma, Il découvre la photographie de plateau et le montage, deux occupations qui le passionnent. Blogueur à ses heures, il devient en 2010 critique pour Sorstu.ca, un jeune et dynamique site web consacré à l’actualité musicale montréalaise. Jean-François habite maintenant Peterborough. Il tient une chronique bimensuelle au Chat Qui Louche.