Chronique « Miss Octobre T3″ : épilogue, ou presque, de la série de meurtres de jolies filles de Los Angeles…
Scénario de Stephen Desberg, dessin d’Alain Queireix,
Public conseillé : Adultes / Grands adolescents (à partir de 16 ans)
Style : Polar / Thriller Paru chez Le Lombard, le 23 mai 2014
L’histoire
Vous n’avez pas lu les 2 premiers tomes ? Dommage, vous devriez vraiment pour comprendre ce dernier de la série. De plus vous ne regretterez pas votre investissement.
Bon, bin… Je ne peux quand même pas tout vous dire sur les 2 premiers albums, d’excellente facture d’ailleurs.
A défaut d’une séance de ratrapage, lisez notre chronique du T1 : Playmate 61 et du T2 : La morte du mois.
Pour faire vite et simple, je dirais qu’une jeune fille sourde issue de l’excellente société de Los Angeles recherche qui a tenté de la tuer. Au même moment un flic essaye d’arrêter un tueur de jolies filles. 2 sont déjà mortes. Bref, la pression des chefs, ses collègues indélicats, voir hostiles, sa femme, tous lui compliquent l’existence ainsi que son enquête.
La vie de flic, je te jure, c’est pas une sinécure (qui n’a rien à voir avec une cure de ciné) !
Le scénario
« Miss Octobre » est une très bonne série policière. Elle est construite dans l’esprit des romans de James Ellroy. Une ville mythique, Los Angeles, des jolies filles riches et d’autres moins, des garçons dont le papa a eu de la chance (Jacques Brel), tout cela fait des envieux.
L’intrigue repose sur quelques concepts classiques: les jeunes gens qui s’enivrent, des riches et ceux qui le sont moins qui se mélangent puis s’éloignent, des secrets de famille, des beautés qui rendent fous.
De l’ambition, de l’envie et encore de l’ambition…
Les thèmes de nos auteurs de romans noirs sont là. Le décor ne déroge pas aux classiques du genre.
Stephen Desberg n’a pas fait dans l’originalité à part l’utilisation d’une jeune femme devenue sourde et qui ne se souvient pas comment…
On a là des éléments réunis pour une bonne série, classique mais peut être sans génie.
Desberg ne réinvente pas le Polar. Dommage car le scénariste du Scorpion et de l’étoile du Désert m’avait vraiment enthousiasmé.
Le suspense, inhérent à ce genre est bien entretenu et vous lirez la BD sans vous arrêtez. Mais pas de grandes émotions. Du travail bien fait.
Le dessin
Alain Queireix fait ici un bon travail ; pas forcément très imaginatif mais efficace.
Il porte bien le scénario de Desberg. L’ambiance années 50 est bien rendue.
On se croirait dans un vieux film.
Pas de grande originalité ni dans les couleurs, ni dans les jeux de cases. Il y a peu ou pas de grands plans. Les tons reflètent bien l’ambiance ensoleillée de la cote ouest des USA.
On retrouve bien le style déja vu dans la série « empire USA » pour laquelle Alain Queireix et Stephen Desberg ont collaboré sur un tome.
C’est le bon dessin classique de la série policière. rien de plus, rien de moins.
Pour résumer
Miss Octobre est une BD sympa pour amateur de polars. Pas révolutionnaire ni par les dessins ni par l’imagination du scénario mais bien équilibrée, avec un bon rythme et un suspense bien géré.Un bon moment