J’avais déjà écrit des mini-critiques des tomes précédents dans mon guide de lecture de comics : Justice League, voici donc la suite, ma nouvelle critique de comics : Justice League tome 4. Enfin la suite, si on veut ! On ne verra l’équipe de Superman, Wonder Woman et compagnie qu’à travers les photos accrochées dans le bureau d’une certaine Amanda Waller… Qui va persuader le monde qu’une seule équipe n’est pas suffisante !
On avait eu un aperçu de la puissance de l’A.R.G.U.S (Agence de Recherche sur les Groupes Unissant les Super-humains) et de ses plans dans le tome 2 de la Justice League, L’Odyssée du Mal. (Le problème, c’est qu’on a largement eu le temps de l’oublier en presque un an et demi d’écart entre les publications…) La force créée par Steve Trevor, ancien agent de liaison entre la Justice League et le gouvernement Américain, est maintenant dirigée par l’intraitable Amanda Waller. Steve Trevor est toujours vexé d’avoir été mis à l’écart par Wonder Woman, à la fois professionnellement et personnellement. Mais il finit par reconnaître que sa nouvelle supérieure a raison : si l’équipe de super-héros ne peut être contrôlée, elle est à craindre. Une équipe parallèle est donc en projet : La ligue de la Justice d’Amérique !
Cette tradition de plusieurs équipes de super-héros remonte à loin, et a souvent été utilisée pour caser les personnages très anciens de DC Comics, comme le tout premier Flash, Jay Garrick. Elle est utilisée de manière astucieuse, bien que pas très subtile, dans cette nouvelle continuité. La construction de l’équipe est voulue comme un miroir de l’équipe principale. Ainsi, Catwoman = Batman, Martian Manhunter = Superman, Katana = Wonder Woman, Aquaman = Hawkman, Green Lantern ( Hal Jordan) = Green Lantern (Simon Baz), Flash = Vibe, Cyborg = Stargirl. Green Arrow vient vite leur prêter main-forte. Si les pouvoirs ne sont pas toujours équivalents, les héros se correspondent au moins au niveau du type de personnalité.
Ce tome est clairement une histoire de transition, destinée à préparer le terrain pour les grands événements de cette année de DC Comics : Trinity War puis Forever Evil. Beaucoup de pistes sont lancées, des personnages qui auront sûrement un rôle important dans la suite sont aperçus, mais l’ensemble apporte un sentiment d’insatisfaction, un goût d’inachevé. Il va falloir attendre jusqu’au mois de septembre, date de sortie du tome 5, pour saisir toute cette histoire, malheureusement ! Si l’histoire n’est pas des plus palpitantes, la mise en avant de personnages moins connus que la Trinité fait plaisir à lire. On découvre Vibe, alias Cisco Ramon, 18 ans à peine. Lorsqu’il a été pris dans un tunnel boom pendant la bataille contre Darkseid (voir Justice League tome 1), il est devenu capable d’émettre de puissantes vibrations et de sentir ce qui vient d’autres dimensions. Son attitude presque adolescente de quelqu’un de plus fanboy que héros apporte un peu d’air frais à tout ce sérieux ! La jeune et jolie star Hollywodienne Stargirl produit le même effet.
Par contre, Hawkman est juste ridicule en mode assoiffé de sang sans cerveau ! Je veux bien qu’on le surnomme « Le sauvage Hawkman« , mais s’il faut lui enlever toute profondeur au passage, c’est vraiment inutile de le faire figurer dans ce récit. Même remarque pour Catwoman, qui n’est là que pour attirer l’œil de mâles en mal d’émotions… Elle embrasse Steve Trevor sans raison, porte son costume en version décolletée jusqu’au nombril pendant la moitié de l’histoire… Heureusement qu’on a une fenêtre sur sa personnalité quand Martian Manhunter entre dans sa tête, sinon elle n’était qu’un poupée Barbie inutile ! Mais on commence à avoir l’habitude.
Un autre personnage ressort aussi : Martian Manhunter, qui est beaucoup plus présent que dans le tome précédent, où on n’avait parlé de lui que pour évoquer son départ forcé de la Justice League. Le mystère sur la raison de son départ reste complet, mais on découvre ses origines, qui sont considérablement modifiées par rapport à avant les New 52. Il devient un guerrier au lieu d’un philosophe… J’aimais vraiment ce côté aussi puissant que Superman, mais tellement plus sage, plus humble qu’il avait auparavant ! Il a oublié toute sa discrétion dans cette histoire, il fait même carrément étalage de sa puissance, perdant en même temps pas mal du charme du personnage à mes yeux. Mais ce n’est que mon avis de fan de la première version… Et vous, qu’avez-vous pensé de ce personnage ?
En résumé, Justice League tome 4 : La Ligue de la Justice d’Amérique est une lecture incontournable pour suivre tous les événements de cette fin d’année et de l’année prochaine. Un peu frustrante, mais pas désagréable pour autant… Bref, lisez-le à la Fnac si vous ne tenez comme moi à avoir la collection complète !