Chronique ontarienne, par Jean-François Tremblay…

Par Chatquilouche @chatquilouche

Elisabeth Moss

De tous les films que j’ai vus jusqu’à présent cette année, mon préféré est sans conteste la comédie dramatique The One I Love. Premier long-métrage du réalisateur Charlie McDowell (le fils de Malcolm McDowell [Orange Mécanique] et de l’actrice Mary Steenburgen), et mettant en vedette Mark Duplass (qui a contribué au scénario), Elizabeth Moss (Peggy dans la série télé Mad Men), ainsi que Ted Danson, ce film en est un qui exige… la plus grande discrétion de la part des critiques !

Film romantique aux premiers abords, The One I Love est plus complexe qu’il ne le paraît. Le gros problème auquel je fais face actuellement et chaque fois que j’en parle, c’est de ne rien dévoiler de son intrigue. Mais voici la prémisse : Duplass et Moss interprètent un couple qui fait appel à un thérapeute (Danson) pour les aider à traverser une crise. Danson les envoie en retraite dans une maison de campagne où ils pourront se retrouver, et ainsi sauver leur relation.

Du déjà vu, vous direz… et avec raison. Sauf que The One I Love est le film le plus original, dans le genre romantique – et allons-y franchement, dans tous les genres – que j’aie vu depuis belle lurette. Par contre, je ne peux rien vous dire de plus. Cela gâcherait l’expérience.

Le scénario, selon les dires, ne faisait que 50 pages, et l’improvisation prend une grande place. Le duo d’acteurs formé par Duplass et Moss est d’un naturel subjuguant. Moss est l’une de mes actrices préférées des récentes années, et si vous suivez Mad Men, vous savez pourquoi. Dans ce film, elle est tout à fait sublime.

Le long-métrage fut présenté au festival Fantasia de Montréal à la fin juillet et est sorti en salles de manière très limitée. Pour ceux et celles parmi vous qui vivez loin des grands centres et qui n’aurez jamais la chance de le voir sur grand écran (tel est mon cas), The One I Love est disponible en location sur iTunes. J’ignore quel montant touchent les artisans du film dans ce genre de transaction, mais je vous invite tout de même à encourager ce film en le louant, car il s’agit d’une production originale, fine, intelligente, du type qu’on ne voit plus sur les grands écrans. Si l’expérience est aussi forte pour vous qu’elle le fut pour moi, le visionnement suscitera de longues discussions au sein de votre couple. D’ailleurs, je vous suggère fortement de regarder le film avec votre conjoint (e).

Ne regardez pas la bande-annonce. Ne lisez rien sur le film. Louez-le, allez le voir, encouragez un cinéma intelligent, réfléchi, adulte. Et laissez-vous la chance d’être surpris par ce petit film qui, en apparence, semble bien banal…

L’infatigable Robert Plant

Robert Anthony Plant

En ce début septembre, mois qui amène toujours sa part de morosité, laissez-moi vous conseiller un disque qui devrait plaire à une grande majorité d’entre vous et ainsi vous remonter le moral : Lullaby and… The Ceaseless Roar, de Robert Plant.

Enregistré avec le groupe The Sensational Space Shifters, dont plusieurs membres ont déjà joué avec le rockeur vétéran sur de précédents albums, Lullaby… est un disque où Plant s’amuse à mélanger les sonorités de l’Afrique de l’Ouest, le blues américain, la musique de transe, et bien d’autres choses. C’est un melting pot dont les ingrédients peuvent sembler incompatibles, mais l’ensemble est tout à fait délicieux.

Je l’ai écouté au moins une bonne dizaine de fois jusqu’à présent (sûrement davantage, en fait…) et je ne peux m’en passer. La voix de Plant, qui mûrit tel un vin de la plus grande qualité, vient encore nous chercher et brasser diverses émotions, tandis que la musique nous fait voyager aux quatre coins du monde.

Je vous donne un lien pour l’écouter gratuitement, mais j’ignore pour combien de temps encore le lien sera valide. Quoi qu’il en soit, l’album sort en magasins le 7 septembre. Bonne écoute !

http://www.npr.org/2014/09/01/343144827/first-listen-robert-plant-lullaby-and-the-ceaseless-roar?autoplay=true

Notice biographique

Jean-François Tremblay est un passionné de musique et de cinéma. Il a fait ses études collégiales en Lettres, pour se diriger par la suite vers les Arts à l’université, premièrement en théâtre (en tant que comédien), et plus tard en cinéma.  Au cours de son Bac. en cinéma, Il découvre la photographie de plateau et le montage, deux occupations qui le passionnent.  Blogueur à ses heures, il devient en 2010 critique pour Sorstu.ca, un jeune et dynamique site web consacré à l’actualité musicale montréalaise.  Jean-François habite maintenant Peterborough.   Il tient une chronique bimensuelle au Chat Qui Louche.

(Une invitation à visiter le jumeau du Chat Qui Louche :https://maykan2.wordpress.com/)