[Lecture Charleston #1] – La Colline aux esclaves de Kathleen Grissom : simplement captivant !

Chronique #46

Octobre 2014

LCAE_Visuel02_large

Titre : La Colline aux esclaves
Auteur : Kathleen Grissom
Editeur : Charleston
Parution : Janvier 2015
Nombre de pages : 432 pages
Collection : Grands Romans

dfSfFr2HfLyL9DVepP4FTl7oY_I


En un mot  : captivant <3"><3"><3"><3


Résumé couverture

Dans une plantation de tabac en Virginie, à la fin du 18e siècle, un terrible secret va révéler le meilleur et le pire des individus et pourrait déchirer le petit monde de la dépendance. Ayant perdu ses parents irlandais lors de sa traversée de l’Atlantique, la petite Lavinia, âgée de sept ans, amnésique de son passé tragique, se retrouve domestique à la dépendance pour rembourser son passage. Placée avec les esclaves de la cuisine, sous la protection de Belle, fille naturelle du maître, Lavinia apprend à faire le ménage, la cuisine et le service, guidée par l’amour et la force tranquille de sa nouvelle famille. Cependant, malgré tous ses efforts, elle ne peut pas faire abstraction de sa peau blanche. Tandis qu’elle pénètre peu à peu dans l’univers de la grande maison, marqué par un maître absent et une maîtresse aux prises avec l’opium, Lavinia est amenée à chevaucher dangereusement deux mondes que tout oppose. Lorsqu’elle épouse le fils instable du maître et endosse le rôle de maîtresse, la loyauté de chacun est remise en question, de dangereuses vérités sont dévoilées et des vies se retrouvent menacées. À travers les yeux de Belle et de Lavinia, ce premier roman de Kathleen Grissom nous livre une histoire de classe, de race, de dignité, de lourds secrets et de liens familiaux, une histoire déchirante mais, finalement, pleine d’espoir.


Mon avis

Quand on est enfant, on ne comprend pas pourquoi les Noirs sont traités différemment des Blancs. Pourquoi certains ont des privilèges et d’autres sont considérés comme des moins que rien, comme des propriétés. Lorsque Lavinia, une petite fille blanche, rejoint la famille du Capitaine Pike, ce n’est pas en tant qu’enfant à charge mais bien en tant qu’esclave. Auprès de Mama Mae, Papa George, la jolie Belle et les jumelles Fanny et Beattie, cette jeune orpheline au courage détonant, va apprendre à travailler en cuisine et à s’occuper des enfants de sa maitresse Madame Martha. Mais plus qu’une nouvelle vie qui s’offre à elle, Lavinia va surtout retrouver une nouvelle famille. Une famille qui ne lui ressemble peut-être pas physiquement mais qui a un cœur aussi gros que le sien.

Plus qu’une fresque vivante des 19ème et 20ème siècles américain, La colline aux esclaves est un roman qu’on a du mal à imaginer autrement qu’historique et authentique. La multitude de personnages secondaires renforce le récit sincère que Kathleen Grissom a tenté (et même très bien réussi) à mettre en scène.

En parlant sans peur des problèmes de servitude, d’abus sexuel et de ségrégation, l’auteure nous invite, pendant un bref moment, à nous replonger dans cette époque qu’on ne devrait jamais oublier. En regardant grandir la jeune Lavinia, on aperçoit petit à petit comment se déroule la vie à la fois difficile, pénible et injuste de ces nègres travaillant dans la plantation de la famille Pyke mais aussi leur existence conviviale et familiale qui dépasse largement en amour et en entraide celle des Blancs qui les emploient.

Ce premier roman est indéniablement une véritable réussite tant dans le style d’écriture qui se dévore qu’au niveau du contenu qui plonge entièrement le lecteur dans une histoire qu’il ne voudra plus quitter tant que la dernière page n’aura pas été tournée.

  • Pour être tenu au courant des actualités du blog, suivez-moi sur Facebookhttps://www.facebook.com/justamadgirlandherbooks

atouchofbluemarine

30/09/2014


Logo-CHARLESTON_180px  LC2015


 Un mot sur l’auteur

AVT_Kathleen-Grissom_184

Kathleen Grissom est née et a grandi en Saskatchewan, au Canada. Elle réside aujourd hui en Virginie où elle habite avec son mari dans la demeure de plantation qu’ils ont restaurée. La Colline aux esclaves est son premier roman. Best-seller du New York Times (+ de 500 000 exemplaires vendus) pendant 20 semaines, il est aujourd’hui traduit dans 14 pays.

la-colline-aux-esclaves-490924


challenge-un-pavc3a9-par-mois


I just can’t stop reading…