Chronique : « Mc Queen T1″ : lorem ipsum
Scénario de Yann, dessin de Romain Hugault,
Public conseillé : Adultes, grands adolescents
Style : Récit de guerre
Paru aux éditions Paquet, le 9 octobre 2014, 48 pages couleurs, 13.50 euros
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L’Histoire
1944. Les japonais occupent toute la Birmanie et menacent l’Inde et la Chine.
Dans un bar de l’armée américaine, la belle Angela Mc Cloud débarque. Cette séduisante W.a.s.p. (Woman Airforce Service Pilots) n’a aucune difficulté à “moucher” les pilotes qui n’en reviennent pas. C’est Robbins Clower, surnommé Rob, pilote de chasse de l’escadrille des “Burma Banshees” qui a l’honneur de lui payer à boire. Cloué à terre par son P40 en réparation pendant une bonne semaine, le pilote se morfond. Quand il apprend qu’Angela doit livrer une précieuse cargaison sur le front de Birmanie, Rob s’impose comme passager, ignorant qu’elle a été officieusement chargée d’une mission secrète.
Dès le début du vol, au dessus des montagnes himalayennes, les conditions météos sont atrocement difficile. Pourtant, secondé par un très jeune co-pilote, Angela n’a peur de rien sur son gros B-25. Quand soudainement, des ki-27 japonnais leur tombent dessus, pour les tirer comme des canards de fête foraine. Faisant preuve d’un sang-froid incroyable, Angela se dirige vers un monastère tibétain pour leur jouer un tour à sa manière…
Ce que j’en pense
Le duo gagnant Yann / Romain Hugault qui a séduit de nombreux amateurs de BDs et d’aviation ( « Le grand duc », « Le pilote à L’Edelweiss« ) revient avec une nouvelle série chez l’éditeur de référence du genre (Les éditions Paquet avec la collection « Cockpit »).
Comme à son habitude, Yann va chercher la petite bête dans l’histoire militaire (la seconde guerre mondiale) pour raconter un récit d’aventure épique, aux accents sexy et pêchus.
Pure fiction aux personnages très typés, il base son récit (très documenté) sur des faits historiques : les WASP, (femmes pilotes) et le pont aérien tissé entre l’Inde et la Chine. Un lieu et des personnages capables de porter de sacrées aventures de conflits et de sensations fortes !
Angela, son personnage principal, est une jeune femme au caractère bien trempé et aux formes girondes. Ce qui ne gâche rien et réjouira certainement tout lecteur mâle appréciant la plastique féminine. On va dire que c’est le genre qui veut ça…
Cette héroïne très sexy correspond parfaitement à l’iconographie de la « Pin-up » des forces aériennes. Heureusement, l’intérêt de la jeune femme ne s’arrête pas là, car la demoiselle en a sous le capot (si je peux me permettre). Franc-parlé, sang-froid et pilotage de grande classe, c’est une sacrée bonne femme qui en impose aux hommes…
Sans trop casser les codes, avec ce personnage féminin aussi fort que sexy, Yann fait preuve d’originalité. Je ne peux qu’apprécier.
Le scénario décolle très vite dans une aventure aérienne pleine de dangers. Mais ce n’est pas le sujet de l’album. Yann trouve un bel équilibre entre l’aventure de la belle Angela en territoire « macho » et les combats aériens spectaculaires.
Seule ombre au tableau : Yann charge d’acronymes américains les dialogues jusqu’à saturation linguistique, dommage…
Le dessin
Pilote confirmé depuis l’âge de 17 ans, fou d’aviation ancienne et directeur de la collection « Cockpit », Romain Hugault est l’homme de la situation. Avec son dessin très classique et sa mise en couleur impeccable, il retranscrit les coucous et les ambiances aériennes avec un sens du réalisme très poussé. Peut-être un peu trop « léchées », ses planches sont d’une qualité remarquable qui ne peuvent vous laisser indifférents.
Côté découpage et mise-en-scène, là aussi, ça canarde. Maxi-cases en vol et cadrages plus serrés au sol, il fait varier ses angles de vue, en respectant la lisibilité.
Enfin, (et ce n’est pas rien) sous son crayon, Angela, son héroïne, est sexy en diable. C’est certain, ses courbes « effrayantes » vont faire monter la température dans les chaumières…
Pour résumer
Héroisme, belle « pépé » et contexte historique soigneusement choisi, Yann et Hugault sont de retour, en grande forme, pour une série « aérienne » qui s’annonce très bien : un bon divertissement à déguster, bien enfoncé dans son fauteuil.
