Etre une jeune femme et devoir subir une stomie de Mazza & Mazza

Chronique #49

Octobre 2014

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Titre : Etre une jeune femme et devoir subir une stomie
Auteur : Jocelyne et Maria Grazia Mazza
Editeur : Baudelaire
Parution : février 2014
Nombre de pages : 54 pages
Genre : autobiographique / Mémoires


Tel un ouragan…


Résumé 

Par expérience, elle sait que tant que l’on est en bonne santé, on ne pense pas au cancer. Mais, quand il est là, tel un ouragan il nous projette dans un monde inconnu. Nous prenons alors conscience de la valeur de la vie et de toutes les choses simples qui la constituent.

L’auteur souhaite dédier ce livre au service d’urologie de l’hôpital Saint-André de Metz, qui l’a tant soutenue moralement et physiquement.


Mon avis

J’ai été contactée par l’auteur, Maria Grazia Mazza, qui voulait savoir si je voulais bien lire son livre et le chroniquer sur mon blog. Evidemment, j’ai dit oui. Je suis toujours ouverte à cette sorte de partenariat qui est mutuellement bénéfique et j’adore découvrir de nouveaux livres, quelque soit leur genre littéraire. Mais, la raison pour laquelle j’ai immédiatement été intéressée par cette lecture, est car le sujet me tient à cœur personnellement. Je n’en suis pas au même point que Jocelyne, l’auteure du livre, mais j’ai des membres de ma famille proche qui ont également été victimes d’un cancer. Donc je ne suis pas étrangère à ce genre de situation.

Pour entrer dans le vif du sujet maintenant, parlons d’abord de ce qu’est une stomie. Selon Wikipédia (*désolé, je n’ai pas de dictionnaire médical chez moi*), une stomie est « une déviation chirurgicale d’un conduit naturel, une sorte de « court-circuit ». Elle est souvent le résultat d’une ablation. Dans les cas les plus communs, les selles ou les urines sont donc recueillies dans une poche ou sac ».

Dans le cas de Jocelyne Mazza (car oui, c’est un livre autobiographique), la stomie était due à une large tumeur. Il a donc fallu enlever le tout : vessie, trompes, ovaires etc. Et, à la place, les médecins ont placé une poche pour recueillir les urines.

***

On ne choisit pas d’avoir un cancer mais la façon dont on y fait fasse dépend entièrement de la personne concernée et de son entourage. Dans ce petit ouvrage, la malade nous confie ses pensées à la manière d’un journal intime. Prises de rendez-vous chez le médecin, déplacements dans divers hôpitaux, découvertes des symptômes et plus tard, des résultats… l’ensemble du processus nous est raconté de manière très succincte. Et, même si la plume n’est pas celle d’un écrivain, on lit ce livre d’une traite simplement car les faits racontés sont véridiques. Il s’agit d’événements factuels, de pensées d’un « vrai » être humain (et pas d’un personnage fictif).Et, rien que de penser à ce qu’elle a du subir (ainsi que sa famille), …j’en ai ressenti des émotions très fortes.

« Je me suis mise à écrire aussi, et je prépare ce livre. Je ne sais pas ce que vaut mon écriture mais je dois écrire noir sur blanc mon histoire, cela me permet de me tourner vers l’avenir. »

Le seul reproche que j’ai noté face à ce petit livre est justement sa taille. Une cinquantaine de page seulement alors que j’aurais voulu en savoir plus. Qu’ont ressenti sa famille, qu’a-t-elle ressenti et pensé lors de la découverte de cette maladie. Pourquoi avoir fait ce choix de poche aussi rapidement… Les éléments de réponses sont très brefs. La seule chose qu’on retient vraiment, c’est que cette maladie, on la subit. Subir est le mot clé qui traverse d’ailleurs tout le récit. A plusieurs reprises, l’auteure mentionne « qu’elle n’a pas le choix », qu’elle va chez le médecin et accepte tel date pour faire les tests car « elle n’a pas le choix », qu’elle accepte l’opération car, comment faire autrement… « elle n’a pas le choix ». C’est quand on lit ces mots qu’on réalise comme c’est dur de comprendre pourquoi cela arrive à certaines personnes et pas à d’autres. Comment la nature choisit-elle ses victimes ? La médecine fait des progrès mais le mot « cancer » reste encore et toujours un énorme mystère.

« Pour cela, moi j’ai décidé pour noyer ma peine, soulager ma souffrance. Mais l’écriture d’un journal me permettra-t-elle vraiment d’oublier ? »

 Au final, même si la famille est présente, un cancer ça « s’attrape » tout seul et on le combat seul, avec l’aide de ses médecins. Personne ne peut nous aider à faire face à cette douleur. J’admire donc énormément Jocelyne Mazza et toutes les personnes qui ont du faire face à cette maladie. Vous êtes des héros.

Et pour conclure, j’aimerais dire que mes pensées sont avec Maria Grazia Mazza et sa famille. Je vous félicite d’avoir réussi à mener ce projet de mémoires autobiographiques à terme et d’avoir pu transmettre l’histoire de Jocelyne Mazza telle qu’elle la vécue.

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atouchofbluemarine

16/10/2014


I just can’t stop reading… 

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