Histoire de continuer sur ma lancée après ma review de Forever Evil #2/7, voici ce que je pense du neuvième numéro consécutif de Justice League Saga. Au programme : on retrouve Ultraman dans Justice League #24, on apprend ce qui est arrivé aux plus grands et dangereux héros de la Terre dans Justice League of America #8, les débuts de la Task Force X dans le magazine à l'occasion de Forever Evil dans Suicide Squad #24 mais aussi la fin des arcs de Flash et Green Arrow dans leurs 24ème épisode !
Contient ...
Justice League #24 - Fort à Jamais par Geoff Johns et Ivan Reis
Est-ce un oiseau ? Est-ce un avion ? Non, c'est Ultraman ! Pas de Ligue de Justice ici, mais un homme, un Kryptonien d'une autre krypton ...
Geoff Johns se donne à cœur joie à révéler les origines de cette version New 52 de l'inverse de Superman. Sans sombrer dans quelque chose de trop prévisible, il obéit à une logique que j'approuve mieux que celle de Grant Morrison dans Justice League : L'Autre Terre. On pourrait s'amuser à relever les différences entre ces deux versions, mais il est plus intéressant de parler de cet épisode. Episode vraiment sympa soit dit-en passant ! Le tout est bien rythmé, avec beaucoup d'actions et fait avancer au goûte à goûte l'intrigue de Forever Evil vu par Ultraman.
Si le scénario est fun et intéressant, le niveau graphique n'est pas en reste. Les fabuleuses planches du duo Ivan Reis/Joe Prado sont excellentes. Beaucoup mieux que le travail de David Finch sur l'event principal !
Un épisode riche, autant au niveau de l'histoire qu'au niveau visuel. C'est beau, c'est bien ficelé, c'est bon ! Fort belle idée que de nous familiariser avec Ultraman.
Justice League of America #8 - Paradis Perdu par Matt Kindt et Doug Mahnke
C'est dans cet épisode que nous apprendrons ce qui est arrivé aux membres des différentes Ligues après la Guerre de Trinité. Disparu depuis maintenant plus un mois des parutions, nous allons enfin connaître leur sort !
Geoff Johns a laissé la main à Matt Kindt et David Finch à Doug Mahnke, les auteurs d'origine étant occupés sur la série principale. Et, si l'on se doutait que les héros subiraient un sort de la sorte, on se prend à aimer l'idée de cette prison mentale où chaque héros est torturé. Si certaines questions comme pourquoi Stargirl et le Limier Martien sont immunisés ne sont pas résolus, on attend la suite sans trop s'empresser car le retour des héros signifierait la fin du règne des vilains qui commence juste à devenir intéressant !
Doug Mahnke est quand à lui en bel forme, et, si l'on exclu ses visages trop cubiques, c'est beau et frais pour la série par rapport à Finch et ses muscles, et ses ombres, et ses muscles, et ses pairs de seins, et ses ombres.
Un épisode intéressant dans un sens même si l'histoire restait prévisible. Cette même histoire peut paraître brouillon par moment mais assez plaisante pendant d'autres. Les dessins de Mahnke, bien qu'il ne soit pas au meilleur de sa forme, sont selon moi mieux que ceux de Finch, le précédent dessinateur.
Suicide Squad #24 - Excusez le désordre ... par Matt Kindt et Patrick Zircher
Nouvelle série au sommaire ! Elle remplacera Justice League Dark (parti dans DC Saga Présente) le temps de Forever Evil. Et après un petit dossier nous familiarisant avec la Task Force X, nous voilà lancer !
On retrouve ici encore Matt Kindt qui a l'air de bien s'amuser à écrire les événements qui découlent du renve rsement de Belle Reve. La série repart sur des bases neuves et l'on avance bien. Les pages filent entre nos doigts tellement l'épisode est bien rythmé. Dosé entre actions et discussion utile, l'épisode est vraiment plaisant à lire.
Patrick Zircher établit quand à lui un travail ni trop bon, ni trop mauvais. Ça se laisse regarder mais ce n'est pas au niveau des autres épisodes du sommaire. On n'y prend pas un claque ...
Une bonne surprise pour un épisode fort sympathique. Si le scénario est bien maîtrisé, les dessins sont quand à eux en-deçà du reste du magazine. Un épisode à voir, mais pas pour les dessins !
Flash #24 - En Négatif, Chapite 5 par Brian Buccellato et Francis Manapul
Conclusion de l'arc sur Reverse Flash qui a débuté il y a un moment déjà. L'épisode est aussi l'avant-dernier du run de Brian Buccellato et Francis Manapul sur Flash. Un final haut en couleur à l'horizon !
Buccellato et Manapul nous ont concocté un final de folie pour leur 24ème numéro sur la série. Si le tout est rythmé par de la bagarre, elle n'est pas pauvre comme une simple baston. On sent et ressent ce qui se trame derrière le tout, et entrecoupé de moments touchants cette histoire n'est pas qu'une simple histoire de poing sur la figure. Barry Allen devient moralisateur et prend conscience que ses pouvoirs impliquent de grandes responsabilités (plagiat !!!). C'est une histoire belle et empli de sens sur le super-héroïsme en générale.
Francis Manapul n'en démord et comme depuis le premier numéro nous livre des planches spectaculaires, avec un découpage qui en fait la fortune. Le dynamisme des planches accordent au combat entre les deux bolides un autre angle, une autre vision qu'une basique baston et ça participe vraiment à faire de cette conclusion quelque chose de prenant.
Cet épisode n'est pas que la conclusion d'un arc mais peut être pris comme la conclusion du run tellement le niveau épique est dépassé. C'est excellent, beau, fort, prenant ... et l'on pourrait ajouter tout plein d'autres adjectifs du même genre. Heureusement pour nous, ce n'est pas encore la fin du duo sur la série, et le Zero Year du numéro suivant retardera l'échéance d'encore un épisode.
Green Arrow #24 - Dissonance par Jeff Lemire et Andrea Sorrentino
L'autre série qui échappe à Forever Evil est Green Arrow, ici Jeff Lemire et Andrea Sorrentino ne conclut par le run mais le commence bel et bien. Ainsi ce premier arc de la série écrits par le duo se termine.
C'est là encore, une fin en fanfare qui nous est montré. Lemire démontre encore une fois de son talent et conclut ce premier arc par de l'action pure et dure, digne d'un grand blockbuster. Cette fin est remarquablement exercée, et, en plus de conclure comme un maître cet arc, Lemire distille déjà des éléments qu'il pourra réutiliser ensuite. Le monsieur ne perd pas de temps et nous, on n'en perd pas une miette.
Andrea Sorrentino démontre lui aussi son talent et continue de donner une ambiance sombre et poétique à la série. Il établit une réelle organisation pour créer ses planches et n'hésite pas à aller dans l'innovation (ce moment du combat avec Shado où les points faibles sont détaillés). Il y a toujours autant d'idée qu'au début de son travail sur la série et tout ce que l'on peut faire c'est l'en féliciter.
Cet épisode met un poing d'honneur aux nouvelles bases sur lesquelles travail le duo. Il est clair que le titre est devenu une petite perle et permet de lire les aventures de l'archer vert de la meilleure des façons inimaginable.
Pour conclure ...
Ce neuvième numéro est une lecture des plus agréables. En général, chaque épisode est bien amené, bien ficelé, bien écrit et bien dessiné. Le tout donne un ensemble explosif et est un régal pour les yeux. Une fois la lecture terminée, ce qu'on attend c'est le numéro suivant. Je ne pourrai certainement pas dire quel est le meilleur épisode car chacun ont leurs qualités et chacun sont basés sur différents thèmes. Mais c'est clairement l'un des meilleurs numéros de Justice League Saga.