Je vais être claire et nette : j'ai longtemps tourné autour de ce roman, et c'est sa sélection à mon prochain comité de lecture qui m'a incitée à le découvrir. Pourtant, je connaissais son succès populaire (j'ai même apprécié la première œuvre de Blandine Le Callet, Une pièce montée). Enfin, maintenant la lecture faite, je vais discourir sur ma notation, car il est évident que ce livre se scinde en deux parties : le fond et la forme. Le premier mérite largement les quatre étoiles, le second (avec un style moyen, peu de lyrisme dans l'écriture) ne dépasse guère le trois ! Bref le mieux pour vous reste de lire La Ballade de Lila K (au titre encore obscur pour moi : une référence musicale ? ou au refrain chanté par la mère de l'héroïne ? ou un jeu de mots subtil qui m'aurait échappé ? Je n'ose subodorer la confusion avec le mot balade qui aurait été plus approprié) pour vous faire votre propre opinion ou pas (c'est vous qui voyez !).
Lila est une adolescente intelligente, photosensible, enlevée à sa mère toute petite et élevée dans un institut hospitalier très attaché à ses progrès sanitaires et relationnels, à ses performances intellectuelles. La société dans laquelle elle évolue ne supporte aucun dysfonctionnement, chaque citoyen de l'intra muros est observé à la loupe, quand la Zone est laissée à l'abandon, dénigrée médiatiquement. Aidée par son mentor et thérapeute, le professeur Kauffmann, Lila est bien décidée à gagner son émancipation pour enfin retrouver sa mère et connaître son passé.
La Ballade de Lila K représente un roman d'anticipation. Tout y est décrit de façon naturelle : les codes de bonne conduite, les années 2100 etc, les rituels quotidiens à respecter sous peine d'enclencher l'alarme du Big Brother, une société où chacun agit en espion de son voisin, malade de prévention et de manipulations archivistes, ces thèmes déjà exploités en littérature (la SF s'en donne à cœur joie) ou au cinéma (Minority Report de Steven Spielberg par exemple). Blandine Le Callet a eu ce courage de changer de registre et le traitement final semble satisfaisant. Les personnages sont bien marqués, Lila, petite tête fragile attire la sympathie et l'empathie, les hommes ambivalents jouent avec nos nerfs. Mention spéciale à la race féline qui m'a enjouée (parce qu'elle est sûre de rester libre, quoiqu'il arrive) : toutes ces pelages bigarrés redonnent l'espoir !
Pourtant, je n'ai pas adhéré au style développé par Blandine Le Callet. Certes, elle fait parler une adolescente, mais n'oublions pas que celle-ci est surdouée et possède un vocabulaire élaboré. Il aurait été souhaitable que ses tournures de phrase le soient également. Je déplore l'absence de lyrisme dans les réflexions de l'héroïne, même si celles-ci interpellent le lecteur sur cette société sous pression. La fin aurait mérité un allègement d'une trentaine de pages sans que cela perturbe l'ossature globale des révélations. J'aurais aimé adorer ce roman, j'ai juste apprécié découvrir les souvenirs de Lila.
Éditions Stock
avis : Laure, Nadael, Enna, Métaphore, Liliba, Clara, Nina, Aifelle, Alex, Antigone, Agathe, Mélo, EstelleCalim, il manque les liens vers les articles de Kathel, Clara et Keisha, ceux trouvés étaient défectueux.
emprunté à la biblio
évasion musicale (inspirée par les personnages L et M du roman)
La Ballade de Lila K représente un roman d'anticipation. Tout y est décrit de façon naturelle : les codes de bonne conduite, les années 2100 etc, les rituels quotidiens à respecter sous peine d'enclencher l'alarme du Big Brother, une société où chacun agit en espion de son voisin, malade de prévention et de manipulations archivistes, ces thèmes déjà exploités en littérature (la SF s'en donne à cœur joie) ou au cinéma (Minority Report de Steven Spielberg par exemple). Blandine Le Callet a eu ce courage de changer de registre et le traitement final semble satisfaisant. Les personnages sont bien marqués, Lila, petite tête fragile attire la sympathie et l'empathie, les hommes ambivalents jouent avec nos nerfs. Mention spéciale à la race féline qui m'a enjouée (parce qu'elle est sûre de rester libre, quoiqu'il arrive) : toutes ces pelages bigarrés redonnent l'espoir !
Pourtant, je n'ai pas adhéré au style développé par Blandine Le Callet. Certes, elle fait parler une adolescente, mais n'oublions pas que celle-ci est surdouée et possède un vocabulaire élaboré. Il aurait été souhaitable que ses tournures de phrase le soient également. Je déplore l'absence de lyrisme dans les réflexions de l'héroïne, même si celles-ci interpellent le lecteur sur cette société sous pression. La fin aurait mérité un allègement d'une trentaine de pages sans que cela perturbe l'ossature globale des révélations. J'aurais aimé adorer ce roman, j'ai juste apprécié découvrir les souvenirs de Lila.
Éditions Stock
avis : Laure, Nadael, Enna, Métaphore, Liliba, Clara, Nina, Aifelle, Alex, Antigone, Agathe, Mélo, EstelleCalim, il manque les liens vers les articles de Kathel, Clara et Keisha, ceux trouvés étaient défectueux.
emprunté à la biblio
évasion musicale (inspirée par les personnages L et M du roman)