Juste une mauvaise action - Elizabeth George

Par Manu17


Voilà ça y est, j’y suis arrivé ! Je suis enfin venu à bout de ce pavé indigeste ! Je mentirai en disant que je n’ai pas sauté quelques passages. Qui a dit quelques pages ?!...
Tout commence quand Hadiyyah, la fille d’Azhar, lemeilleur ami de Barbara Havers, est enlevée par sa mère. Tout se complique quand la jeune fille disparait étrangement sur un marché de Toscane. L’angoisse et les tensions plus que légitimes entre les parents vont mener à bien des déboires.
Havers va souvent manquer de discernement au cours de son enquête, aveuglée qu’elle est par les sentiments qu’elle ressent à l’égard de son ami. Sentiments dont elle ne semble elle-même pas vraiment consciente. Entre l’amitié et l’amour, la frontière est parfois bien ténue.
Seul Lynley va être dépêché à Lucca en Toscane pour faire la lumière sur cette affaire tandis qu’Havers sera pieds et poings liés à Londres. Mais elle n’est pas du genre à se laisser dicter sa conduite surtout quand un de ses amis a besoin d’elle. Quand un effroyable meurtre est commis, toutes ses certitudes s’effondrent…
Dix-huitième enquête du détonnant duo composé de l’aristocratique inspecteur Thomas Lynley et du sergent Barbara Havers, Juste une mauvaise action, pourrait être un polar passionnant. Pourrait.
Même si j’ai eu un immense plaisir à retrouver Lynley et Havers, tellement différents et pourtant tellement proches, mon plaisir a été sérieusement entaché par l’accumulation de descriptions en tous genres. 
Elizabeth George décrit, détaille, dépeint, énumère tout ce qu’il est possible de décrire, de détailler, de dépeindre, d’énumérer. Les personnages, les personnalités, leur psychologie passent encore mais on a aussi droit en long, en large et en travers à la campagne, aux multiples décors, aux variétés de fleurs, d’arbres, au style des vêtements, aux types de menus, aux meubles, aux motifs des tapisseries, à la couleur des rideaux… C’est long, c’est lourd, ça n’en finit pas, trop, c’est trop ! Le délayage est rarement payant et encore moins dans un roman policier… 
Juste une mauvaise action n’est pas un mauvais livre mais un livre qui aurait été deux fois plus efficace s’il avait été deux fois moins long !

Elizabeth George


 Merci à Babelio et aux Presses de la Cité

Presses de la CitéISBN 978 2 258 08510 7699 pages2013/2014