Critichronicles #5 : Pourquoi j'ai du mal avec les kiosques

Pour mon premier Critichronicles je vais parler d'un sujet qui fâche et qui amène à la polémique (je rigole, évidemment) : les kiosques. C'est quelque chose de bien beau pour les lecteurs de comics, le format kiosque ou en VO "issue" (même si c'est un peu différent) apporte de nombreux avantages comme de nombreux inconvénients. Il faut savoir qu'il y a deux catégories de lecteurs de comics : ceux qui aiment les kiosques et ceux qui n'aiment pas. Et forcément je fais parti de la seconde catégorie.
Le concept du kiosque ou "issue" ne date pas d'hier, en effet le comic-book est à la base un kiosque. 
Souvent publiée en quelques pages dès les années 30, l'issue racontait une histoire en une quarantaine de pages au maximum. Sa particularité c'était que ce format ne valait presque rien et qu'il était assez complet puisqu'on pouvait y trouver une histoire complète. A l'époque tout le monde lisait ce genre de choses aux USA étant donné qu'on était en plein dans "l'âge-d'or" des comics. Un format qui convenait à petits et grands et qui coûtait moins qu'une bouchée de pain.Même si aujourd'hui ce format existe encore il a quand même largement changer depuis la belle époque. Même si c'est ce qui se vend principalement dans le monde des comics, bien mieux que les TPB, des gens comme moi n'apprécient pas tellement ce concept d'issue...

Un comics trop court

Aux USA (le pays des comics) une issue contient environ 35 pages. C'est beaucoup trop court pour les chieurs gens comme moi. J'ai toujours grandit avec des bandes dessinées franco-belge reliées et bien ficelés entre les mains, avec des histoires complètes, et c'est ce que je préfère. Le fait d'avoir seulement 35 pages dans un comics (et je ne parle pas encore des pages de pub) me perturbe vraiment. C'est pas la pagination qui me chagrine tellement car une franco-belge fait environ 50 pages, mais la coupure d'une issue à l'autre me dérange. On commence une BD sans la finir, avec toujours un texte "A suivre...". C'est cool car ça créer une intrigue et une envie d'en savoir davantage chez le lecteur mais le fait d'avoir une coupure comme ça me dérange personnellement. Quand je lis un comics c'est souvent d'une trêve et j'aime bien voir le début et la fin de l'histoire dans un même livre. Bien entendu rare sont les personnes comme moi mais je sais qu'il y en a. En fait le concept de base du kiosque me déplait...

De la publicité

Comme j'en parlai juste avant, les kiosques (VF et VO) contiennent des pages de publicité en plein milieu du comics. C'est pas vraiment dérageant et je vous avoue que je cherche la petite bête là. Ce système permet de faire passer de la publicité pour des offres, d'autres titres ou même des adresses dans les kiosques français. Généralement les publicités ne sont pas hors sujets comme on pourrait le voir dans certains magazines ; c'est un comics alors ce sont des pubs pour des médias et des trucs de geeks. Mention spéciale à Urban qui mettent des publicités de sites de comics dans leurs kiosques. Ça c'est vraiment cool, ça permet de découvrir des choses. Bon généralement la publicité n'est pas le plus dérangeant dans les singles mais elles sont souvent mal placées (surtout en VO), ça marque une coupure instantanée entre deux pages.

Un prix assez élevé (enfin ça dépend)

Seuls les comics VO sont concernés dans ce paragraphe. En effet, pour en moyenne 4$ chez DC et 2$ à 5$ chez Marvel, vous repartez avec un comics de 35 pages. Ça fait cher la page car si on calcule le prix total d'une histoire (d'un TPB au final), qui contient environ 5 singles, soit 175 pages, ça fait 25$ quand même. Alors que si on attend quelques mois on a l'histoire complète, sans publicités, reliée dans un beau TPB pour 20$.
Avantage des kiosques pour justifier leur prix : les variants covers. C'est vrai que c'est cool car au même prix que la couverture classique, on repart avec un objet numéroté et de collection.
Alors pourquoi je ne parle pas des comics VF quand je parle de prix ? Tout simplement car en France pour 5.60€ (uniquement chez Urban, et pas sur GL Trimistriel) on repart avec 4 histoires ! Soit 4 singles et environ 120 pages, presque un TPB VO. Autre nouveauté : Green Lantern Trimestriel qui, pur 6€50 propose 190 pages ! Soit le contenu d'un TPB. C'est vraiment une très bonne offre pour les lecteurs qui souhaitent découvrir des univers différents pour par cher. En plus on a parfois droit à du bonus. Bravo Urban.

Une qualité assez médiocre

Encore une fois mon titre est exagéré. Ce que veux dire c'est que la plupart des kiosques sont de mauvaise qualité, surtout les VO. Le papier est mauvais, pour les connaisseurs il s'agit de papier offset, un type de papier vraiment léger et connu pour se déchirer facilement. Il arrive également que les reliures soient mal ficelées et que des pages se détachent (pas de panique ça arrive aussi dans les TPB). Concernant la couverture c'est du semi-glacé, c'est plutôt léger encore une fois et les coins ont tendance à se tasser à s'abîmer si on en prend pas soin. Du coup on se sent obliger d'investir dans des plastic bags.
Ce problème arrive bien entendu également aux TPB VO, d'ailleurs pour Marvel je me demande si le papier issue et TPB n'est pas le même en vérité...
Chez les français on a pas ce problème chez DC car les comics librairies d'Urban sont réputés pour leurs très bonne qualité (sauf les coins). En revanche pour Marvel, Panini fait de la qualité TPB VO si on n'achète pas les formats Deluxe.
Voici donc les quelques raisons de pourquoi j'ai du mal avec les kiosques. Je n'ai pas listé les avantages car il y en a un tas, d'ailleurs d'après moi l'idéal pour un lecteur français qui veut découvrir des univers différents sans se ruiner c'est d’investir dans les SAGA d'Urban.
La plupart de mes propos sont exagérés dans cette chronique, et c'est le but, surtout niveau publicités car au fond c'est pas tellement gênant. Ce qui m'énerve vraiment ça reste le fait d'avoir à patienter pour lire la suite d'une histoire, c'est con car c'est le principe des kiosques...
Au final je préfère donc patienter quelques temps pour avoir une belle édition TPB digne d'être dans une bibliothèque que d'acheter des kiosques, c'est un choix.
Suis-je le seul à ne pas forcément aimer ce format kiosque, issue et à préférer les libraires et TPB ?

Notes

Issue : nom d’une sortie kiosque d’un comic VO.
TPB (Trade Paper Back) : Réédition d’une série d’épisodes sous forme de volume à dos cartonné souple. Les TPB sont aussi appelés “Album” ou “Volume Relié”
Source : http://www.dcplanet.fr/lexique/