Pourtant, Esprit d'hiver me révèle l'écriture de Laura Kasischke : intéressante, nourrie, riche de détails. Il lui manque juste le souffle narratif d'une Joyce Carol Oates au meilleur de sa forme (même si cette dernière est tout à fait capable de moins réussir certains de ses romans). On sent que l'écrivaine ne laisse rien au hasard, à préparer son intrigue, guide le lecteur et lui donne les pistes rapidement, les noie aussitôt. Je n'ai aucunement été dérangée par ce rapport fille-mère spécial ; j'ai apprécié le questionnement juste de l'adoption (celui de choisir un enfant, celui de l'acheter) et l'étude du phénomène de la résilience (très très bien exploitée : c'est d'ailleurs le point fort d'Esprit d'hiver). Je comprends que ce roman ait ses adeptes comme ses détracteurs, il ne laisse pas indifférent. La preuve : j'ai voulu connaître la fin, plutôt que l'abandonner complètement !
Traduction littéraire d'Aurélie Tronchet Christian Bourgeois Editeur
emprunté à la biblio
avis : Jérôme, Aifelle, Cathulu, Alex, Clara sur Babélio, Sharon, Galéa, Valérie, Indira, Miss G, Ikekuburo, Jostein, Carnet de lecture, A propos de livres, Sylire, Estelle Calim,
et un de plus pour les challenges d'Aspho (prix Elle du roman 2014), de Miss G, et de Philippe