Certains d’entre vous le savent si vous suivez le blog sur les réseaux sociaux, cette année je suis devenue membre de l’association Art Thémis, qui organise le Lille Comics Festival. J’ai donc eu la chance de voir les coulisses du salon mais aussi de suer sang et eau pour que vous passiez un bon moment ! Comment le festival a été organisé ? Je vous raconte (presque) tout !
Il faut savoir que l’organisation d’un événement de cette ampleur, c’est beaucoup de travail. Avant que j’arrive, les membres de l’association ont dû négocier avec la mairie pour avoir une subvention, louer une salle et trouver une date pour organiser le festival. Le plus important vient ensuite : inviter les auteurs ! Lorsque je suis arrivée à la fin du mois de septembre, tout ça était déjà bouclé. Il ne me restait donc qu’à réaliser un superrrrrbe nouveau site et à aider l’organisation du mieux que je pouvais.
Le festival a commencé dès le jeudi pour moi, en commençant par aller chercher les premiers artistes à la sortie de leur Eurostar ! Le vendredi j’ai jonglé entre mon boulot pour Graffcomics, faire des gâteaux pour nourrir les festivaliers pendant le week-end et mes aller-retours entre la gare et l’hôtel où étaient logés les artistes, pendant que d’autres membres de l’asso mettaient en place les tables et le décors dans salle du Grand Sud. Intense.
Je dois avouer que c’est une place appréciable, car même si elle a causé chez moi le rhume de la décennie, accueillir un artiste, c’est l’assurance de pouvoir discuter facilement avec lui à ce moment-là, et à d’autres moments pendant le week-end ! Quelques personnes m’ont dit qu’ils ne comprenaient pas pourquoi je donnais autant de mon temps, et bien c’est ça aussi la récompense. Voir tout ça de l’intérieur, discuter d’un comics avec son créateur, franchement ça n’a pas de prix quand on est passionné !
Vendredi soir, un cocktail a été organisé à la mairie pour inaugurer le festival et souhaiter la bienvenue à nos invités. Les voici presque au complet :
MIAM
Après ça, certains ont déjà commencé à aller boire des bières avec nos invités. Moi, j’ai préféré dormir une nuit exceptionnellement longue de 6h30 ! Les nuits suivantes n’ont pas dépassé les 4h, pour info. Le week-end n’allait pas être de tout repos. Rendez-vous à 7h à la salle, on commence par servir du café aux courageux/fous qui font déjà la queue devant la salle depuis un moment. J’ai revu ma définition de « fan » à ce moment-là… Ensuite on installe des panneaux pour indiquer où est la buvette, on prépare les places des artistes, on accroche des posters, on installe la caisse… Bref tout le monde court dans tous les sens pour que la salle soit prête à l’entrée des GMT (Good Morning Tickets) à 9h15, puis l’entrée officielle à 10h !
Pendant le week-end, j’ai été postée à l’entrée, au stand asso où les prints étaient vendus et je me suis un peu occupée de l’organisation des interviews pendant que Nono, qui s’en charge normalement, essayait désespérément de ramener tous les auteurs alors que certains préféraient visiblement faire la grasse mat’… Nous sommes maintenant 16 dans l’association, et il y avait aussi une dizaine de bénévoles pour nous aider pendant le week-end, ce qui a laissé à chacun le temps de profiter du festival. Moi je suis maso, pendant mes pauses j’ai travaillé ! Je me suis faite interviewer par un blogueur dans le cadre de mon job chez Graffcomics, il en a fait un article à mourir de rire, allez le lire sur Fun en Bulle ! Mais j’ai aussi eu le temps de discuter avec des artistes, des blogueurs, des festivaliers et franchement, MERCI à tous pour votre bonne humeur, c’était un plaisir de rencontrer ou de revoir autant de gens passionnés et passionnants. C’est pour ça que j’aime autant les conventions.
Certains dessinateurs ont été adorables et m’ont offert des dessins pour me remercier de m’occuper d’eux (comme si c’était un travail horrible que de chercher un bar où on pourrait boire des coups ensemble…) !
Voici donc Mera par l’extraordinaire Kev Hopgood (qui est juste le dessinateur qui a créé War Machine et l’armure spéciale « Hulkbuster » dans le comics Iron Man que vous verrez dans Avengers 2. )
Ensuite, Robin (Damian Wayne) par Leigh Gallagher. Lorsqu’il a compris que nous étions tous bénévoles, il a tenu à faire un dessin à toutes les membres de l’association pour nous remercier de notre travail ! Je le déclare donc le dessinateur le plus adorable du monde, en plus d’être un des plus drôles !
Last but not least, Hassan Saber, un des dessinateurs de l’Artist Alley que je commence à croiser souvent, m’a fait super plaisir en me dessinant en Wonder Woman ! Encore merci !
Little Gingko m’a gentiment offert ce joli print alors que j’essayais désespérément d’installer des applis sur sa tablette ^^
Oui, vous pouvez me haïr
J’ai aussi acheté des prints assez impressionnants du très talentueux Gianluca Gugliotta !
Mais pour être honnête, ce ne sont pas les dessins le plus important. Ce qu’il y a de mieux dans le fait de participer à l’organisation d’un festival, et ce qui rattrape les heures de travail et les heures en moins de sommeil, ce sont les soirées passées avec les artistes et les partenaires du festival ! Les meilleurs souvenirs sont ceux qui se sont passés entre 22 heures et 2 heures du matin, dans les restaurants, les rues et les bars de Lille !
Best of des invités + un troll !
Artistes invités + Nono de l’organisation dans le fond !
Une partie des membres de l’association avec Barry Kitson
Ce que je vais retenir du Lille Comics Festival, c’est ça : Dylan Teague qui assume son côté fanboy en rencontrant François Boucq, Ben Willshner avec qui j’ai parlé de lapins (on s’est peut-être montrés des photos de nos lapinous respectifs, j’assume.), Dave Taylor qui me montre les planches de son dernier numéro du comics Doctor Who en m’expliquant comment il avait négocié avec la BBC pour le dessiner, Goran Sudzuka qui est un véritable fan de Wonder Woman et qui était très triste d’arrêter de travailler pour ce titre, les blagues de Kev Hopgood, Simon Davis qui m’a vue en photo au Furet de Lille et qui me demande si je suis « very famous » (!!), Colin Mac Neil qui m’explique comment est le blason familial qui se trouve sur son kilt de cérémonie, Julien Hugonnard-Bert qui n’a pas peur de balancer sur tout le monde, le duo d’enfer Virginie Siveton – Little Ginko, Niko Henrichon qui reste plus tard pour finir les dessins qu’il a promis de faire, et Patrick Goddard qui habite juste à côté du lieu de tournage de la série Doctor Who et qui m’a promis d’essayer d’avoir un autographe contre ma reconnaissance éternelle !
Ma tête à la fin, c’est ça. LA FATIGUE
Dimanche, 2h du mat’ à la Chicorée. Le meilleur pour la fin !!
Si vous voulez soutenir l’association Art Thémis pour que le Lille Comics Festival revienne en pleine forme l’an prochain, sachez que les prints de cette année seront bientôt mis en vente en ligne. En voici un échantillon
En attendant, l’association organise une vente sur Ebay au profit du Téléthon à 80% et les 20% restants reviendront à l’association. Le premier dessin est un spécial Spider-Man ! Les dessinateurs ayant participé à cette oeuvre collective sont Ben Willsher, Dylan Teague, Julien Hugonnard-Bert, Francesco Trifogli, Vinz El-Tabanas, Stéphane Perger et Laurent Libessart.
J’avoue que j’ai été soft, j’ai préféré raconter les bons souvenirs plutôt que les mauvais/bizarres/mêmes assez fous. Chez Comixity, ils n’ont pas la même délicatesse !! Pour (vraiment) tout savoir des coulisses du festival sans oublier de se marrer et comprendre pourquoi j’ai subtilement placé un visage de troll sur une des personnes présentes sur les photos, écoutez le dernier podcast de Comixity, Nono et Julien Hugonnard-Bert balancent tout !
C’était super les copains, vivement l’an prochain !