Ni d'Eve ni d'Adam
Amélie Nothomb
Édition Le livre de poche, 2009
182 pages
Résumé : Stupeur et tremblements pourrait donner l'impression qu'au Japon, à l'âge adulte, j'ai seulement été la plus désastreuse des employés.
Ni d'Eve ni d'Adam révélera qu'à la même époque et dans le même lieu, j'ai aussi été la fiancée d'un Tokyoïte très singulier.
Mon avis : Comme "Stupeur et tremblements", "Ni d'Eve ni d'Adam" prend place au Japon, là où Amélie Nothomb nous racontait son expérience dans une entreprise japonaise dans le premier, dans le second elle nous parle notamment de sa romance avec Rinri, un japonais.
Leur rencontre, leurs premiers moments en couple, jusqu'à la rupture... Toute leur histoire est racontée sans vraiment de passion et pour cause il n'y en a aucune entre les protagonistes !
Ni passion, ni même amour, Amélie le dit elle même, elle n'est pas amoureuse de son japonais et pour le coup je la comprends assez, il n'a pas l'air méchant mais il n'est pas des plus intéressants non plus, ce qui fait que je ne me suis attachée ni au personnage ni à la romance qu'il partage avec l'auteure, d'autant plus que leur histoire est somme toute banale, excepté les différences culturelles qui sont intéressantes à découvrir au fil des pages, le reste n'apporte pas grande chose et ne méritait pas particulièrement qu'on s'y attarde pendant tout un livre vu qu'il n'y a rien sortant de l'ordinaire
C'est une histoire "d'amour" comme il y en a tant d'autres, même si j'avoue que j'ai quand même bien aimé voir le début de leur histoire, leur rencontre (il lui apprend le japonais, elle lui enseigne le français) et l'évolution de leurs rapports, rien d’extraordinaire encore une fois mais cela m'a au moins un peu attendrie !
Pour combler un peu ce "vide", Amélie nous raconte aussi ses quelques périples, notamment celui au sommet du mont Fuji et je dois dire que ces passages là sont pour moi les plus chiants du livre, je comprends que ce soit important pour l'auteure, que c'est une passion, mais c'est du remplissage bien ennuyeux et cela m'a bien fait décroché !
Si l'histoire me laisse plus que mitigée, il en est de même pour la plume, Nothomb est en petite forme, je n'ai pas retrouvé sa verve habituelle, le texte est assez plat d'un bout à l'autre et je n'ai pas non plus retrouvé son humour, les seuls moments que j'ai trouvé un tant soit peu drôles (sans que ce soit, il me semble, le but recherché) concerne les rencontres avec les parents et grands-parents de Rinri, car ils sont plutôt spéciaux et pas franchement accueillants avec Amélie, à sa place j'aurais été bien mal à l'aise (et je les aurais sans doute envoyés sévèrement bouler !) mais à ma place et avec mon esprit sadique, cela m'a fait sourire !
En bref, même si cela n'était pas désagréable non plus, je commence à croire que je n'arriverai plus à retrouver le même engouement ressenti que pour "Robert des noms propres" et "Cosmétique de l'ennemi" qui m'ont fait aimer le style d'Amélie Nothomb, je continue d'apprécier plus ou moins ses histoires mais il me manque souvent quelque chose pour être convaincue et "Ni d'Eve ni d'Adam" confirme cette impression.
Ma note :