Un conte d’Andersen repris par Kochka et superbement illustré par Charlotte Gastaut
Quand j’ai vu cette belle couverture parée de dorures, j’ai de suite reconnu le style si particulier et enchanteur de Charlotte Gastaut. Étant une grande fan de ses illustrations, je n’ai pas hésité beaucoup avant de l’acheter... Et puis j’aime les contes, particulièrement lorsqu’ils sont bien revisités.Les cygnes sauvages est un conte un peu méconnu d’Andersen mais très joli et émouvant.
Élisa et ses sept frères sont les enfants heureux d’un roi. Mais lorsque ce dernier épouse en seconde noce une femme au cœur noir, leurs vies vont devenir bien difficiles. Elle commence par confier Élisa à des paysans. Puis, elle se débarrasse des garçons en les changeant en cygnes. Oiseaux le jour, ils ne redeviennent humains qu’au coucher du soleil.
Bien décidée à retrouver ses frères, Élisa part à leur recherche et réussit à percer le secret de leur transformation. Ainsi parvient-elle à leur parler la nuit. Les sept cygnes, qui ont trouvé refuge dans un pays lointain, décident d’y emmener leur petite sœur. La traversée de l’océan est périlleuse mais ils arrivent unis dans leur nouveau royaume.
Dès sa première nuit, Élisa fait un rêve surprenant dans lequel une jeune fée lui offre la possibilité de sauver ses frères de la terrible malédiction. Elle devra leur confectionner onze tuniques, tissées à base d’orties. Une fois celles-ci terminées, les jeunes garçons retrouveront apparence humaine. Mais tant qu’elle n’aura pas fini, Élisa ne devra plus dire un seul mot.
Enlevée par un prince, puis accusée de sorcellerie, Élisa se taira jusqu’à l’achèvement de la dernière tunique. Et c’est de peu qu’elle évitera le bûcher, protégée par ses frères, qu’elle sauvera de justesse.
Le texte de Kochka, fidèle au conte, est très bien écrit et agréable à lire. Mais ce sont surtout les illustrations qui ont attiré mon regard. Toutes plus belles les unes que les autres, finement travaillées. Les couleurs, les décors, les détails des costumes, les cygnes, tout y est majestueux.
Charlotte Gastaut a un style très particulier qui me séduit à chaque fois. Je lui trouve un côté japonisant dans le traitement des robes et des paysages que j’adore. Le texte en page de gauche est accompagné d’une petite vignette en noir et blanc rehaussée de dorures, tandis que la page de droite est consacrée à l’image principale aux couleurs chatoyantes bien qu’un peu froides. Un mélange de styles qui fonctionne à merveille.
Voilà une année 2015 qui commence vraiment bien avec un premier album coup de cœur !
Autres titres illustrés par Charlotte Gastaut chroniqués ou évoqués ici :
- L’odalisque et l’éléphant de Pauline Alphen
- Petite Lili dans son grand lit de Sylvie Poillevé
- La princesse au petit pois adapté par Anne Royer
Les cygnes sauvages
Texte de Kochka d’après Andersen
Illustrations de Charlotte Gastaut
Publié en 2014 par les éditions Flammarion - Père Castor
Âge : à partir de 6 ans
C'était ma participation n°7 au rendez-vous du mercredi "Chut les enfants lisent" organisé par Yolina sur son blog : Devine qui vient bloguer.
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